La guerre de succession commence ! Jacqueline Veyrac (jouant son propre rôle dans ce navet abyssal) se prépare à passer le témoin patrimonial. Présidente du Conseil d’Administration du Grand Hôtel, un cinq étoiles sur la Croisette, à Cannes, elle souhaite souffler un peu à l’aube de ses 77 ans.
Un
paparazzi, surnommé Tintin, dissimulé sous mille houx, prend des photos de la
dame pour bien la repérer. On apprécie momentanément l’intégration d’un dessin
animé dans un film où se meuvent des acteurs en chair et en os. Mais on n’atteint
pas les sommets de Mary Poppins ou ceux de « Qui veut la peau de Roger
Rabbit ? ». Ca sent franchement l’amateurisme !
Tintin
(joué donc par Tintin et de manière ad hoc) collectionne les clichés qu’il doit
transmettre à un complice, Mr Rapt (joué par un acteur belge, Firmin
Poethageule, à l’accent marseillais et sans talent !). Grace à ces clichés,
Mr Rapt pourra facilement identifier la dame pour la capturer.
Le
but ? Faire payer une rançon à la famille contre libération de la
septuagénaire.
Oui,
c’est classique comme synopsis. On n’a pas vraiment réinventé la poudre à
couper le beurre, comme dit ma concierge.
Avertie
comme dans un rêve, Jacqueline se voit enlever et décide de passer à l’action.
Elle déguise son majordome en dame âgée (vague inspiration « Mme Doutfire »)
et s’achète une perruque rousse soldée à Emmaüs mais garanti « sans puces ».
Le
jour J, Mr Rapt guette sa proie. Il la voit sortir du riche immeuble. C’est
bien elle. Ça ressemble trop fort aux clichés, savez-vous, une fois !
Il
sort de la fourgonnette, se rue sur elle, lui administre un chiffon imbibé de
chloroforme sous les fosses nasales. La dame (en fait, le majordome déguisé,
vous suivez ? Ce n’est pas compliqué, quand même !), s’évanouit. Mr
Rapt la transporte hâtivement à l’arrière du fourgon, la ligote et hop, le tour
est joué !
Mais,
arrivé au repère où l’attend son compère Tintin, la surprise est de taille. Les
deux acolytes s’aperçoivent du stratagème et le Majordome (interprété par un
intermittent du spectacle qui n’a pas souhaité voir son nom au générique, c’est
dire !) fait de gros pieds de nez aux deux bandits médusés en les
accompagnant d’un « gnangnangnan » de la plus haute portée
Finkelkrautoise (à moins qu’il ne faille dire Finkelkrautienne ou
Finkeltrautiste ?)
La
moutarde monte au nez de Tintin qui sort son flingue mais, finalement, pas plus
rapidement que son minable compagnon.
Match
nul. Une balle partout et la mort brutale pour les deux brigands.
Le
majordome retrouve sa charmante patronne qui le gratifie d’une promotion substantielle,
mais pas refusable : une majoration de salaire de 0,6125 % et la signature
d’un CDI après une ribambelle de 25 CDD !
Voilà
donc un court métrage des plus affligeants dont la médiocrité des prises de vue
n’a d’égal que l’insipidité d’une bande son d’inspiration Guetta.
Je
n’imagine pas le voir concourir sur la croisette ! Foi de Fabiano !
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