Dans le «vagon» vieillot
qui menait à «Vissant»
(Ne disait pas «Ouagon» et moins
encore «Ouissant»)
Il songeait à la plage, aux sables
ondulés
Les oyats parsemés, l’horizon Cap blanc
nez.
Il pensait à la mer sous le beau ciel d’été
Il y courut ravi à descente du quai
L’allègre mouvement, de liberté nouvelle
Après le dur labeur des temps
industriels.
Il se baigna radieux dans la fraîcheur
des flots
Porté par les remous, sous les criards
échos
Des goélands joueurs dans l’éclat de
juillet
Qui nappait de soleil la danse des
marées.
Il sortit des salines d’une allure euphorique
S’étendit languissant sur le sable
apathique
Nu comme Adam, saoulé de vertiges marins
Il quitta des pensées entachées de turbin.
Et qu’importe l’émoi d’un petit éventail
La chamade battant un cœur sous le
poitrail
D’une belle inconnue qui le vit en
passant !
Il lui fallait renaître : oui, s’extraire
à Wissant !
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