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mercredi 7 décembre 2016

AU JT VALLS A MIS L'TEMPS...




L’exercice demande beaucoup de moyens et n’est pas sans risques dès qu’il s’agit de comprendre ce qui se passe en Syrie. La procédure intellectuelle semble rédhibitoire dès qu’il faut tenter de comprendre puis d’expliquer les mécanismes des crises économiques qui nous échoient.

Alors, dans les rédactions des JT, on se frotte les mains à l’idée de rentrer de plus en plus précocement dans les « Présidentielles » nouvelle formule : organisation des primaires (en 3 volets si possible), interminables interviews pour connaître les états d’âme des perdants, pour sonder les intentions des vainqueurs !

L’homo politicus est un élément de choix pour le journaliste fatigué, à bout d’exploits, voire intellectuellement limité. Le politicien, touché dans son ego ou, à l’autre extrémité, remonté comme un ressort, daignera consacrer du temps à fréquenter les plateaux de télévision pour répondre avec docilité et fraîcheur consensuelle aux questions banales !

Ainsi, un JT peut-il accaparer la moitié de son temps à mettre sur un grill, politiquement correct, un individu issu du sérail politicien.

S’il reste quelque temps après cet exercice chronophage il sera toujours opportun de balancer à la « va comme je te pousse » des actualités mondiales, quelques morts en Irak, un séisme en Asie ou une famine dans quelconque contrée d’Afrique…

Manuel Valls n’échappe pas à cet impératif cathodique. Hier soir, sur France 2, il passa quelque temps à deviser avec Pujadas.

Pas de grande surprise dans le discours : l’homme se veut rassembleur de deux gauches qu’il a pourtant qualifiées d’ «irréconciliables», s’érige en pourfendeur des idées de Fillon, en appelle à la victoire de la gauche avec un Macron qui rentrerait dans le rang.

Une explication sans scoop, qui eût pu tenir en 3 minutes, top chrono !


Trois minutes, le temps d’une chanson triste pour évoquer les morts d’Alep…

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