L’exercice demande
beaucoup de moyens et n’est pas sans risques dès qu’il s’agit de comprendre ce
qui se passe en Syrie. La procédure intellectuelle semble rédhibitoire dès qu’il
faut tenter de comprendre puis d’expliquer les mécanismes des crises
économiques qui nous échoient.
Alors, dans les
rédactions des JT, on se frotte les mains à l’idée de rentrer de plus en plus précocement
dans les « Présidentielles » nouvelle formule : organisation des
primaires (en 3 volets si possible), interminables interviews pour connaître
les états d’âme des perdants, pour sonder les intentions des vainqueurs !
L’homo politicus est
un élément de choix pour le journaliste fatigué, à bout d’exploits, voire
intellectuellement limité. Le politicien, touché dans son ego ou, à l’autre
extrémité, remonté comme un ressort, daignera consacrer du temps à fréquenter
les plateaux de télévision pour répondre avec docilité et fraîcheur
consensuelle aux questions banales !
Ainsi, un JT peut-il
accaparer la moitié de son temps à mettre sur un grill, politiquement correct,
un individu issu du sérail politicien.
S’il reste quelque
temps après cet exercice chronophage il sera toujours opportun de balancer à la
« va comme je te pousse » des actualités mondiales, quelques morts en
Irak, un séisme en Asie ou une famine dans quelconque contrée d’Afrique…
Manuel Valls n’échappe pas à cet impératif
cathodique. Hier soir, sur France 2, il passa quelque temps à deviser avec Pujadas.
Pas de grande
surprise dans le discours : l’homme se veut rassembleur de deux gauches qu’il
a pourtant qualifiées d’ «irréconciliables», s’érige en pourfendeur des
idées de Fillon, en appelle à la victoire de la gauche avec un Macron qui
rentrerait dans le rang.
Une explication sans
scoop, qui eût pu tenir en 3 minutes, top chrono !
Trois minutes, le
temps d’une chanson triste pour évoquer les morts d’Alep…
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