6 Octobre 2017
Devin Kelley, le
tireur de la fusillade au Texas, aura tué 26 personnes dans la petite église de
Sutherland Springs, avant de se donner
la mort après une course
poursuite avec la police.
Le drame est survenu
un peu plus d’un mois après la fusillade de Las Vegas. Ce jour-là, le 1°
octobre, un tireur isolé situé au 32° étage de l’hôtel-casino Mandalay Bay
Resort and Casino, avait ouvert le feu sur des spectateurs d’un festival de
music country. Cinquante-huit personnes
étaient mortes sur le coup.
Une fois de plus le
débat sur le port des armes est aux premières loges, chez l’oncle Sam. Le
deuxième amendement de la constitution des USA garantit pour tout citoyen
américain le droit de porter des armes.
Cet amendement, nul ne
pourrait y déroger ainsi que le clame haut et fort Donald Trump. Le Président n’en
veut pas à l’arme mais à celui qui l’utilise. L’homme de la Maison Blanche ne
tarit pas de colère en évoquant ce déséquilibré mental qui a ôté la vie à 26
fidèles au sein même d’une église.
Kelley a tué au bout d’une
longue frustration, d’une mauvaise
digestion d’un renvoi de l’armée, d’une aigreur à s’être fait dégrader et juger
en cour martiale pour violence sur sa femme et son enfant. Devin Kelley a
longtemps refoulé cette frustration vers les réseaux sociaux mais cela ne
devait pas suffire !
Oui, sans doute
circulent moult détraqués de New-York à Los Angeles et les USA paient le prix d’un
système qui prend peu soin des déshérités, assure une maigre protection sociale
et encourage les riches à devenir plus opulents. Le détraqué mental se nourrit
aussi de films violents, de jeux-vidéo apocalyptiques et de vieilles traditions
de duel sublimées par les légendes de Jesse James ou de Billy the Kid.
Mais que dire de l’exemple
qui nous vient de haut ? Donald Trump, depuis qu’il gouverne, s’érige en
incompétent impulsif, limitant sa communication à twitter plus vite que son ombre, éructant la haine
contre les immigrés, érigeant des murs, stigmatisant les uns pour tenter de
plaire à ceux qui l’ont élu, revendiquant la peine de mort pour ceux qui font
allégeance à Daech ou, à moindre peine, leur promettant un séjour pérenne à
Guantanamo, ce lieu de non droit, de tortures, qu’Obama n’a jamais vraiment su
liquider !
Les USA tombent peu à peu dans la psychose de
l’attentat islamique ou celle du tueur fou. L’amendement autorise l’armement et
la légitime défense. Le grand retour au Far-West est juste, peu ou prou,
encouragé par les attitudes erratiques d’un grand gourou à la mèche blonde qu’un
petit oiseau bleu charme des ses attraits cybernétiques…
Il évoque à grands mots cette
santé mentale
Que lui-même avilit en
tweetant compulsif
Pour se navrer qu’une arme se
révèle létale
En décimant la vie d’un
éclair offensif
Donald est courroucé contre l’esprit
dément
De ce Devin Kelley, le
frustré massacreur
Qui tua de sang froid l’église
et ses fervents
En ce coin du Texas ;
homélie de terreur…
Donald ici ne peut ériger la
potence
Car le fol assassin s’est
déjà mort donné
Guantánamo n’aura pas de
nouveau sujet
Mais les armes s’arriment au
port de la psychose
Légitime défense en tragique
nécrose
Mortifie le pays des droits en déshérence…
Mortifie le pays des droits en déshérence…
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