Jusqu'au 23 décembre
2017, Véronique Sanson était de retour à l'Olympia, sa salle fétiche, pour une
série de concerts à guichets fermés. C’était une belle occasion d'inaugurer sur
scène son dernier album studio "Dignes, dingues, donc ? ". C’était aussi une résurrection après un long
passage à vide et un long combat contre l’alcool.
La chanteuse éthylique était un cas clinique
Reçue à l’hôpital par la douce Monique
Infirmière émérite, elle n’eut pas de panique
Elle sentit la confiance comme un feu galvanique
Son Pierrot (*) l’a quittée dans un froid sardonique
Elle traverse éplorée un grand désert scénique
Mais elle va résister contre ce sort inique
Les verres abjureront leurs élans tyranniques
La vie lui reviendra, grandeur océanique
Après de longs combats, joutes antagoniques
Le bien contre le mal, tourbillons cycloniques
La vie lui reviendra, sacre philharmonique.
Ô tant de gens qui l’aiment et d’un amour unique !
Les cœurs soufflent l’espoir, déjà lui communiquent
Cette envie d’exister dans l’ivresse tonique
Celle de l’humanité, loin des fonds sataniques
La voilà, elle revient, comme un flux messianique
Une brise vitale faisant taire les cyniques
Les mains sur le clavier, virtuose technique
La voix d’un vibrato dans l’éclat symphonique
(*) Pierre Palmade
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