Ce
6 juillet 2020, deux événements faisaient la une : la mort d’Ennio
Morricone, le grand compositeur de musiques de films et l’avènement du
gouvernement Castex, en France. La tentation était grande d’associer les deux
informations.
Ennio
Morricone a donc tiré sa révérence à l’âge de 92 ans, 31 ans après la
disparition de son grand ami, Sergio Leone, créateur des westerns spaghettis
dont il fit les bandes musicales. Mais Ennio c’est aussi près de 500 compositions
pour tant de metteurs en scène : Verneuil, Brian De Palma, Corbucci,
Tarantino…
Jean
Castex lui, arrive avec une étiquette qui pourrait être « Mon nom est
personne ». Le remplaçant d’Edouard Philippe à Matignon démarre avec un
capital de notoriété assez proche du nombre de décibels qu’on puise dans la
voix de Carla Bruni.
L’homme
du Gers (d’ailleurs Castex est une ville de ce département), à l’accent
rocailleux, est un homme du terroir, maire de Prades (Pyrénées Orientales),
plutôt reconnu comme Haut Fonctionnaire. Il est peu roué aux arcanes du pouvoir
centralisé même s’il fut secrétaire général adjoint à l’Elysée à l’époque où
régnait le mari de la chanteuse susnommée qui aurait aimé posséder les trilles d'Edda DELL'ORSO, inoubliable voix qui
accompagne la descente du train de Claudia Cardinale dans « il était
une fois dans l’Ouest ».
Jean arrive et déjà on le surnomme
« Casse-tête », le jeu de mot qu’il traîne depuis l’enfance. La
finale de son patronyme est sujette à de véritables pitreries. On imagine dans
les couloirs des ministères les futurs remplaçants : Playtex, à la
condition féminine, Rolex à l’économie, Télex aux communications. On rit dans
la crainte, on a peur d’être dégommé !
Car Jean a une mission, quasi divine :
- Tu as un rôle,
ange, aux faits ! lui a lancé Jupiter sous un fonds musical
morriconesque
Oui, ce rôle,
cette mission (si vous l’acceptez) : constituer un gouvernement de
combat (mais pas d’œufs qu’on bat car dans ce cas l’homme l’étale
l’antienne...du fiasco). Un gouvernement qui puisse :
- * Relancer
l’économie après un long confinement sanitaire, le bon
- * Promouvoir l’économie
qui a eu le vent en poupe lors des dernières municipales, l’abrupt
- * Gérer le
social et désamorcer les conflits latents, le trouant (trous dans le budget)
Pour le bon, la relance de l’économie, Jean
confirme Bruno Lemaire à Bercy. L’homme s’occupera des finances et de la
relance, seul, comme un grand, sans Gérard Darmanin qui quitte le budget pour
se retrouver premier flic de France, pour quelques dollars de plus ?
Donc au revoir Castaner, l’homme à l’arme
honnie, cas de discorde au sein même du gouvernement ! L’ancien
ministre de l’Intérieur part, tête basse, sans sortir de téléphone pour appeler
qui que ce soit, sans mobile apparent ! Son remplaçant, en portant
en bandoulière un vilain tour qu’est noise (une sombre histoire de
viol), mélangera sa présomption d’innocence avec une volonté d’en découdre avec
l’islamisme guerrier. Il mettrait au point (aux poings ?) une arme de
dissuasion, projetant du liquide soporifique. Il était une fois la
révolution dans l’armement des policiers : jet rare d’arme à
nains !
Jean-Yves Le Drian, reste aux affaires
étrangères, conforté par l’avis de son nouveau chef :
- Être en Gers
est une belle réalité !
La chancellerie, chancelle, rit ? On ne
sait pas quoi penser de l’arrivée d’Eric Dupont-Moretti, l’avocat, pourfendeur
des juges, homme de théâtre qui devient le garde des Sceaux ! Il ne
voudrait pas se faire passer pour le Marginal de service. Alors, après
avoir brûlé les planches, se demande comment il réhabilitera le parquet.
L’autre surprise vient de la Culture !
Roselyne Bachelot quitte les grosses têtes où vit en paix Ruquier (tête,
perruquier, vous avez saisi le calembour tiré par les cheveux ?) pour le
Ministère glorieux où brillèrent Malraux, Lang, le neveu du Sphinx…
Mamie Rose de retour dans un ministère !
Une farce à garnir une dinde du Gers, ma parole. Elle disait ne plus vouloir
faire de politique ! A défaut de récolter les moissons du ciel, elle
risque de compter les jours. Les mois sont du fiel ! On va la railler et
ressortir régulièrement, sur les réseaux sociaux, ses plaisanteries à quatre
sous qui faisaient rire la bande à Laurent.
L’abrupt, le pic écologique, l’épine dans le
pied du macronisme, c’est désormais Barbara Pompili qui va l’incarner, en lui
souhaitant un autre destin que celui de Mr Hulot ! Espérons qu’elle ne
sera pas la femme invisible, touchée par le venin de la peur !
Car, la lutte pour sauver la planète devient plus qu’un impératif ! Il
faudra injecter de l’argent dans son ministère avec pompe illimitée pour ne pas
voir Pompili mitée !
Jean-Michel Blanquer reste dans
l’Education ! Il fut pourtant dans la ligne de mire des
enseignants qui lui reprochaient amèrement des directives incompatibles avec
certaines réalités du terrain ! Notamment lors de la crise
sanitaire ! Mieux que cela : ses prérogatives s’élargissent. Il
hérite de la jeunesse et des sports, lesquels n’ont rien à voir avec les spores
même si ses actes beaux-laids dans les coûts le mêlent !
L’homme devra obtenir un meilleur bulletin scalaire (oui pour un ministre qui
nage en eau douce on parle de scalaire) s’il ne veut pas vivre la tragédie
d’un homme ridicule !
Annick Girardin hérite d’un ministère de la
mer ! Ça ne fait pas de vagues, mais quand même, on crée un portefeuille
pour la mer ! Le petite Annick évitera de couler et veillera à bien
s’asseoir sur son beau fauteuil, veiller au séant ! Elle devra convaincre,
tisser des liens pour ne pas s’échiner avec des « si » hypothétiques
au bord de l’amer. Elle évitera le clan des « si » si liens !
Julien Denormandie, comme son nom l’indique,
devient ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. Sera-t-il
efficace ? p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non ! Il devra sûrement
gérer les futures crises agricoles, sous le ciel de plomb ! Qu’en
pense la FNSEA ? Il faudra vérifier ce que sa norme en dit ! Il
faudra certainement arroser la profession pour s’ouvrir des portes, car laid
huis à l’eau part !
Parly, toujours en baignade dans les flots
rances des conflits, reste ministre des Armées et de la Défense ! Pour
éviter « il était une fois l’amer hic » elle devra continuer à
chouchouter nos militaires qui restent encore sous la folie meurtrière des
jihadistes, notamment au Mali !
Olivier Véran demeure ministre de la Santé et
des Solidarités eu égard à ses bons et loyaux services durant la crise du
Covid. S’il se pose des questions de stratégie, il pourra demander des conseils
à Roselyne, spécialiste de la culture, notamment en laboratoire (LOL !). Il faudra continuer à maintenir la prudence
pour éviter peur sur la ville !
Le trouant sera le ministère d’Elisabeth
Borne, ministre du Travail de l'Emploi et de l'Insertion ! Des trous dans
le budget pour permettre à des jeunes de ne pas rentrer dans la génération
sacrifiée. Le projet de borne est haut, elle prend les problèmes avec l’aise et
les fend ! Mais ne nous y trompons pas : l’argent manquera à la
grande bourgeoise dans un contexte de reprise aléatoire, toujours sous la
menace d’un rebond viral !
Amélie de Montchalin, ministre de la Fonction et de la
Transformation publiques, cherchera aussi à creuser des trous, pour améliorer
le traitement des fonctionnaires, mieux rémunérer le petit personnel soignant
qui fut premier de corvée lors de la crise sanitaire ! La gestion sera à
couteau tiré ! Certains disent déjà qu’elle ne fera pas de vieux
os !
- J’en laisserai peut-être quelques-uns,
dit-elle avec humour, une dizaine. Une partie de moi-même : ainsi, naît
ma part à dix os !
Quel humour non amolli qui omet lie des maux laids,
Amélie ! On te le souhaite pugnace !
Et tandis que Jean Castex, dans son bureau de Matignon, se
récoute pour la 20ème fois les œuvres de Ennio Morricone, le petit
peuple s’interroge :
- Castex, c’est brillant ou est-ce terne ?
Thème de Cinema Paradiso (1988)
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