CHERCHEZ DANS CE BLOG

samedi 14 septembre 2013

FILLON ET LA COULEUR DES SENTIMENTS


A force de parler en gallois avec sa femme Pénélope, François Fillon rêve en britannique et commet des anagrammes. La dernière en date (oui on dit « une anagramme »), toujours dans la langue de Shakespeare, reprend les lettres de ses noms et prénoms :
- FN IS FINAL COLOR !
FN est la couleur finale ! Un vrai délire du sommeil paradoxal qui a réveillé Pénélope, peinée mais non nycta…lope puisqu’elle s’est cognée sur le coin d’une table en voulant chercher au rez- de-chaussée des calmants pour son diable de mari ! La maison était alors plongée dans l'obscurité pour des questions d'économie de bouts de chandelles !
François va pas bien ! Mais pas bien ! Le bon air de la Sarthe lui ferait le plus grand bien ! Mais il ne peut quitter la capitale trop longtemps, abandonnée aux mains de son rival de Meaux !!
Il ne va pas bien du tout et en ce moment son bleu étendard a tendance à se dégrader : un dégradé bleu ! Il pourrait en avoir des bleus à l’âme mais non : il sent une attirance vers un bleu, un bleu bien marine, le bleu du FN !
Il a déclaré dernièrement qu’il serait prêt à voter Bleu Marine aux prochaines municipales si le représentant du Front National se montrait moins sectaire que celui du PS et ceci, bien entendu, dans l’hypothèse d’un second tour où ne resteraient en lice que les deux partis sus nommés !!
Moins sectaire ? Sur quel critère ?
Les copains ont réagi grave, comme diraient les jeunes ! Jean-Pierre Raffarin, outré, a dit que l’ancien Premier Ministre dépassait une ligne rouge ! Comment ose-t-il fracasser le fameux « front républicain » pour se laisser aller à de tels épanchements lepénistes ?
Au FN on boit du petit lait et on rigole bien des divisions du grand camp d’en face !
Marine grimpe dans les sondages et en terme de course en tête elle n’a pu se retenir de plaquer une métaphore automobile à l’endroit du Sarthois
-       Je l'ai entendu pendant de nombreuses années tenir un discours radicalement différent. Il fait de la course automobile, on appelle ça un tête à queue".

Tellement fière de la tirade qu’elle l’a répéta 24 heures dûment !!

vendredi 13 septembre 2013

JACQUARD ET SES NENUPHARS



Le généticien Albert Jacquard vient de décéder d’une forme de leucémie, à l’âge de 87 ans.Plus que scientifique on l’aura connu comme humaniste, utopiste, défenseur des sans abri et médiatiquement ancré au panthéon des voix de la sagesse.

Albert Jacquard était né à Lyon comme, on peut le présumer, son lointain aïeul, un certain Joseph Marie Jacquard (1752-1834) père du métier à tisser semi-automatique ! Mais si son ancêtre fut accusé de mettre les canuts (fabricants de soie) au chômage, Albert sera porté aux nues en défendant les chômeurs devenus sans abri !

Mais avant de devenir l’humaniste qu’on admire le jeune Jacquard aura traîné ses guêtres à l’Ecole Polytechnique et à l’Institut des statistiques. Il va travailler à la SEITA (manufacture des tabacs) mais s’y gare peu de temps. Le Ministère de la santé l’appelle (est-ce pour lui reprocher d’avoir œuvré pour une machine à fabriquer des cancers du poumon ?). Il va ensuite s’orienter vers une carrière scientifique. Stanford  (USA) l’accueille dans ses laboratoires où il étudiera la génétique, sans gêne mais avec éthique. Puis il revient en France, à l’INED (Institut National d’Etude Démographique) et ne retiendra qu’une anagramme de ce sigle : DINE car l’homme a besoin de nutriment, génétiquement parlant. Il réfutera le second : un certain DENI trop proche du mensonge ! Car Jacquard sera toujours en quête de vérité ! On le retrouvera plus tard dans des Universités en bon petit prof (il fait vraiment penser à Prof le nain le plus intello de Blanche Neige avec son collier !) Que ce soit Genève ou Paris VI, il laissera de bons souvenirs à ses étudiants.

Ces travaux scientifiques vont être reconnus : Jacquard a du métier et tisse sa reconnaissance officielle. Ill sera nommé officier de Légion d'honneur et commandeur de l’Ordre national du Mérite par le président Valéry Giscard d'Estaing en 1980. Il recevra le prix scientifique de la Fondation de France avant d’être nommé membre du Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé de 1983 à 1988.

L’homme aurait pu s’arrêter aux honneurs et à la gloire, installé au  pinacle de la science infuse. Mais Albert veut faire de sa vie une œuvre utile, « je veux être utile » comme disait Roda Gil dans la voix de Julien Clerc. Sans quitter le sens du professorat et de la pédagogie, il s’investira dans des combats en faveur des démunis, des génétiquement mal programmés, des rebuts d’une société impitoyable. Il sera le grand ami de l’Abbé Pierre et viendra soutenir l’action du DAL (Droit au Logement). Il fait partie de ceux qui occupent l’immeuble de la rue du Dragon en 1994 ou l’Eglise St Bernard en 1996.

Sur des ondes radio il fustigera «l'économie triomphante» et les méfaits du capitalisme avec les problèmes de pollution, la société des poubelles trop vite remplies, la nécessité de partager les ressources. En 1994, il sera l'un des fondateurs de l'association Droit Devant. Il exhibera fièrement sa bannière d’écologiste convaincus et soutiendra des candidats d'Europe Ecologie les Verts bien moins écolos que lui, lors des élections législatives.

Défenseur d’une décroissance joyeuse Albert aurait pu, encore un peu, blâmer son aïeul Joseph Marie qui, bien avant Schumpeter, montrait qu’une innovation technologique générait de la croissance d’un nouvel ordre ! Mais quelle croissance ? Produire davantage de vêtements de soie en utilisant de moins en moins de main d’œuvre ? Pour transposer à notre époque moderne : augmenter chaque année de +3 % la production automobile mondiale de telle sorte que, dans vingt ans, chacun ait une vingtaine de voitures ?

C’est un non-sens que cette croissance, aimait à répéter le brave généticien !
Comme on a tendance à lui donner raison ! De nouveaux économistes pourfendent l’idée du PIB qui n’est qu’une mesure quantitative absurde et lui préfèrent le BNB, le Bonheur Intérieur Brut. Une mesure d’un bonheur qui ne passe pas uniquement par l’accumulation des richesses, la rente ou la soif de posséder.

Mais une mesure de bonheur à l’étalon qualitatif dans un univers respectueux de la nature et des écosystèmes.

L’utopiste Jacquard y croyait dur comme fer !

Il ne tient qu’à nous de continuer son sillage et de rendre l’utopie universellement réalisable.


Alors, puisque nous te pleurons tous, je t’adresse ce petit extrait d’une chanson d’Yves Duteil. Elle ne t’était pas destinée mais, petit prof de la génétique et grand amoureux de l’humanité elle te va si bien !

Repose au cœur des orchidées
Petit patron des naufragés
Ton petit cimetière
Est grand comme la terre
Et dans le cœur des gens heureux
Petit Docteur tu dors
Pleure le cœur des amoureux
Petit Patron est mort

Petit Patron des nénuphars (*)
Repose au cœur de nos mémoires
Ton travail n'est pas terminé
Tu dors sur tes lauriers
Mais c'est pour la première fois
Petit Docteur qui dors
Mais c'est pour la dernière fois
Petit Patron est mort


(*) Petit clin d’œil à ce nénuphar qui a tant captivé Jacquard au point où il en fit le point d’ancrage d’une jolie parabole.

L’équation du nénuphar illustre bien le phénomène de la croissance dans un milieu fermé. Imaginons un nénuphar planté dans un grand lac qui aurait la propriété héréditaire de produire, chaque jour, un autre nénuphar. Au bout de trente jours, la totalité du lac est couverte et l’espèce meurt étouffée, privée d’espace et de nourriture.
Question : Au bout de combien de jours les nénuphars vont-ils couvrir la moitié du lac ? Réponse : non pas 15 jours, comme on pourrait le penser un peu hâtivement, mais bien 29 jours, c’est-à-dire la veille, puisque le double est obtenu chaque jour.
Si nous étions l’un de ces nénuphars, à quel moment aurions-nous conscience que l’on s’apprête à manquer d’espace ? Au bout du 24ème jour, 97% de la surface du lac est encore disponible et nous n’imaginons probablement pas la catastrophe qui se prépare et pourtant nous sommes à moins d’une semaine de l’extinction de l’espèce…
Et si un nénuphar particulièrement vigilant commençait à s’inquiéter le 27ème jour et lançait un programme de recherche de nouveaux espaces, et que le 29ème jour, trois nouveaux lacs étaient découverts, quadruplant ainsi l’espace disponible ? Et bien, l’espèce disparaîtrait au bout du … 32ème jour !
Texte d’Albert Jacquard , L’Equation du nénuphar, Calmann-Lévy, 1998 cité dans N. Ridoux, La Décroissance pour tous, Parangon (2006)

mercredi 11 septembre 2013

GAZ SYRUSSE OU RUSSYRIEN ?


Mettre les armes chimiques du r
Cliquer pour agrandir

Avec sa proposition de placer l’arsenal chimique syrien sous contrôle international, la Russie se retrouve désormais au centre du jeu diplomatique. Le secrétaire d’État américain John Kerry et le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov se rencontreront jeudi 12 septembre à Genève. Barack Obama devrait également s’entretenir très prochainement au téléphone avec Vladimir Poutine.
Obama et Hollande sont rassurés ! Ouf, pas de guerre tout de suite !
Poutine est fier comme un paon !
Bachar peut continuer son massacre avec des armes très conventionnelles !
Un vrai paradis !!

FORT EN DORYPHORES

Cliquer sur les images pour agrandir

lundi 9 septembre 2013

THAUVIN JOYEUX VERS MARSEILLE : TÔT VINT FLOT RIANT !


Il était une fois un présumé petit Prince des pelouses ! Les fées avaient dû se pencher sur son berceau car les grands spécialistes du football lui prédisaient une carrière à la Zidane.

Le petit Prince, nommé Florian Thauvin, fut donc acheté par un grand club du Nord, le LOSC (Lille Olympique Sporting Club) car, dans le monde du football, on achète des petits princes à l’aune de leur future étoile pressentie !

Mais arrivé sur ces terres hostiles que couvrent des cieux toujours gris, le petit Florian eut envie de retrouver son sud (il venait de Bastia). Par un heureux hasard le grand club du Sud, l’OM, lui fit part de son intérêt pour son astre ascendant ! Le club phocéen voulait s’attacher ses services et semblait prêt à débourser très fort pour le faire venir sur la canebière !
Mais le Président du LOSC, un certain Seydoux, ne l’entendit pas de cette oreille. Il avait acheté la pépite prometteuse pour la bagatelle de 3,5 millions d’euros ! Il ne l’avait pas fait venir de Corse pour le revendre aussitôt.

Cependant  le petit Prince trépignait ! Il voulait retrouver son Sud, car le temps y dure longtemps et la vie sûrement plus d’un million d’années comme le chantait un mec qui aimait les cornichons. Oui, Florian piaffait d’impatience et le fit sentir : il ne s’entraînerait pas avec les Dogues (les joueurs du LOSC) pour montrer son désamour vis-à-vis d’un employeur qui cherchait à le séquestrer.

Le bon Seydoux, le cœur sur la main et sur le portefeuille, voulut amadouer le jeune rebelle en le gavant de gâteaux pécuniaires ! Rien n’y fit ! Même davantage rémunéré l’entêté Florian persista dans sa grève de l’entraînement !

Alors Seydoux si doux céda soudain : il accepta que son protégé s’en fût ! L’indomptable poulain quitta l’écurie nordiste pour la modique somme de 11 millions d’euros (+ 2 millions de bonus) car dans le monde du football on trouve facilement de l’argent sous le sabot d’un cheval et on ne s’arrête pas à de telles indécences en matière de plus-value !

Voilà le jeune loup sur ses nouvelles terres ! Juste le temps de pleurer la mort du fils de son nouveau directeur sportif (voir mon article précédent) et il a repris l’entraînement, gonflé à bloc en vertu d’un triplement de salaire bien ajusté.

Car dans le monde du football il faut de l’intéressement lucratif : la simple joie de participer à un jeu collectif et de frapper dans une sphère sous le regard de Chimène d’un public conquis n’est plus suffisant !

J’aimerais trouver une morale à cette histoire…immorale ! Ça ressemble à la quadrature du cercle ! Une fois encore je botterai en touche par une pirouette poétique !


On jongle avec ce qu’on peut !


Tout le monde est perdant, les mains dans les miasmes
De ce qui ne devrait que demeurer beau jeu
Les footballeurs secrètent au-delà des fantasmes
D’improbables arcanes aux mercantiles enjeux !

Un miroir d’alouettes où grandit le sale gosse
Monnayant ses talents arrimés aux deux pieds
Une course à l’argent à la foulée véloce
Qu’on ne retrouve pas sur le gazon prisé.

Des jouvenceaux nourris aux avoines impures
Dénaturées, pourries, aux racines plongeant
Dans le terreau boueux des marchands d’aventure
Des faiseurs de transferts, des cupides marchands.

Tout le monde est perdant dans ces marchés stupides
Tant le prix de l’effort à sa juste valeur
Que cette dignité qu’on habille de vide
Pour mieux l’anesthésier en ces champs griveleurs.

Les caprices des Dieux d’un paradis factice
Ont quelque véhémence pour atteindre leur fin
Refus de s’entraîner, moue désapprobatrice
Chantage exaspérant et fierté de crétin !

Les caprices d’enfants  juste sortis du nid
De leur cran dénature  la sagesse des hommes
La raison du plus vieux brusquement s’humilie
A courber de l’échine devant de petits mômes !

Triplement de salaire, tapis rouge et lauriers
Bien avant de prouver ses futiles talents
Le Prince des pelouses pourra se glorifier
D’avoir leurré l’esprit de pseudos dirigeants !

samedi 7 septembre 2013

LE G.20 DE VALLS



En janvier 1983 l’Olympique de Marseille se débattait en division deux et son indécrottable arrière droit, un certain José Anigo, devenait l’heureux papa d’un petit Adrien. Il ignorait que 30 ans plus tard, sa fierté, son petit ange,  se ferait trouer par des perfides balles tirées par un motard marseillais qui, visiblement, voulait lui régler quelques comptes impayés !

Il faut dire que le père Anigo n’a pas vraiment su insuffler le goût du sport à son rejeton ! Le petit Adrien s’est vite laissé entraîner par les mauvais garçons de la cité phocéenne ! En 2006, un bureau de poste est braqué aux Milles, entre Aix-en-Provence et Marseille. Adrien est dans le coup. Il récidive dans d’autres braquages  et finira dans la case prison !

Il n’empêche, quelque mauvais garçon qu’il fût, Adrien est le fils de José ! L’homme est connu à Marseille, il est passé de n°2 (arrière droit) à directeur sportif de l’OM. On ne peut laisser passer un meurtre ayant frappé de deuil une telle sommité locale !
Marseille et ses mauvais garçons, ses trafiquants de drogue, son économie parallèle et son western à la kalachnikov ça commence à bien faire !

Manuel Valls a lancé son propre G20 dans la cité malade de la peste ! Il accueille ce samedi, à la Préfecture, une table-ronde qui a intérêt à tourner carré ! Il invite les élus locaux, ainsi que le président du CG des Bouches-du-Rhône, Jean Noël  Guérini  et celui du CR PACA, Michelle Vauzelle.

Que du beau monde !

On va discuter ferme pour trouver des solutions et éradiquer la vermine !

Qu’on soit de droite ou de gauche on songe déjà aux élections municipales de 2014 !


Peuchère, que le temps passe vite !


Manuel Valls fait son G-Vingt
Vingt représentants marseillais
Elus locaux, bons phocéens
Autour de lui, pour discuter !

La mort d’Adrien Anigo
Fait l’écho d’un électrochoc
La goutte fait déborder le broc
Marianne  en est tout en cloques !

Un G20 approximatif
Seront-ils vingt, seront-ils moins ?
Le Front National éruptif
Est allergisant pour Gaudin !

Le bon maire à l’accent chantant
Pour relustrer la canebière
Fait appel à tous combattants
Hormis ceux qui jettent la pierre !

Un grand coup dans la fourmilière
Des trafiquants de stupéfiants
Rois de tous bords faisons la guerre
Contre l’enfer des délinquants !

L’imagination au pouvoir
Nommera de nouveaux renforts
De policiers, de corbeaux noirs
Morphologie de matadors.

Si quelque pécuniaire source
Echappée du lit budgétaire
Peut abreuver la jolie bourse
Educative, laissons la faire !!

Encore faudra-t-il convertir
Le petit dealer aux vertus
D’un chemin qui peut aboutir
A un métier noble et promu !

Aussi ardu que de prêcher
Au cœur du G 20  officiel
La nécessité de frapper
Ce Bachar aux aigreurs de fiel.


vendredi 6 septembre 2013

ORADOUR ET LE G20



Les présidents allemand Joachim Gauck et français François Hollande se sont recueillis, main dans la main, mercredi dans l'église d'Oradour-sur-Glane ! Oradour, de sinistre mémoire, théâtre en 1944 du pire massacre nazi en France occupée : 642 villageois passés par les armes ou happés par les flammes au cœur d’une église dont on avait fermé les portes et que les SS avaient incendiée.

Mais François Hollande n’a pu s’ôter de la tête le fantôme de Bachar. Et, dans son allocution, il a clairement fait allusion à la Syrie en parlant de «promesse de refuser l'inacceptable».

De Bachar al Assad il sera encore question lors du G20 qui se tient à St Petersbourg ! Sur ses terres Vladimir Poutine règnera en maître assuré que sa position vis-à-vis du dictateur syrien est partagée par tout le monde hormis Hollande et Obama ! Le chef du Kremlin ne fera rien militairement contre le félon de Damas tant qu’il n’est pas assuré de la véracité d’une attaque au gaz ! Obama et Hollande sont convaincus de la responsabilité patente de Bachar mais ne sont guère suivis dans leur certitude et se retrouvent ainsi en terrain miné !

Dans sa ville natale l’ours russe va savourer le bon goût d’une diplomatie mielleuse et éclairer de son aura faussement pacifiste les esprits circonspects ou obsédés par les risques d’un embrasement au Proche-Orient !

Le G20 éclipsera certainement les problèmes économiques et, dans les consciences, Bachar le magnifique s’invitera à la cour des grands, savourant ainsi son pouvoir de nuisance !

mercredi 4 septembre 2013

LES RENTIERS


Les rentiers sont sympas
Ils font notre bonheur
Sont plus qu’amis, honneur
Leur soit donné ci bas !

Les rentiers sont gentils
Charmants propriétaires
Ils font chanter la terre
De récoltes fleuries

Héritiers séculaires
De richesses marchandes
D’innommables prébendes
N’en sont pas plus sectaires

Ils nous font profiter
De leur fruit plantureux
Patronat généreux
Fait le gueux travailler !

Philanthrope avisé
Le rentier sert l’humain
Dont l’usage des mains
Sans lui serait borné !

Négrier bienfaiteur
Tue le désœuvrement
Par l’investissement
Sur les sols prometteurs

Les rentiers sont  sympa
Ils font un max ; mais nier
Qu’ils créent l’utilité
Serait cri de parias !!

Les rentiers font le lit
Des recettes fiscales
Quand l’impôt abyssal
Corrode les profits.

Ils génèrent de l’emploi
Par un poil dans la main
Mais ingrat qui se plaint
De trinquer sous sa loi !

Les rentiers font le monde
Même s’ils roulent pour eux
Leur sillage est un creux
Où l’énergie se fonde !

C’est le bel apanage
De la propriété
Sa lignée d’intérêts
Ses langueurs d’héritage.

Suprématie des biens
Financiers ou fonciers
Sur les faces perlées
Sur l’effort draconien

Ainsi poursuit l’argent
De ses assiduités
L’infinie destinée
De ce monde béant

Et pour peu qu’un haillon
Puisse un jour se changer
En hermine lustrée
Il oubliera son nom

Rupin il règnera
Sur les terres de revanche
En sifflant sur sa branche 

"Les rentiers sont sympas".

lundi 2 septembre 2013

GATTAZ JETTE LA PIERRE...


Lors de l’université d’été du Medef (le syndicat des Patrons bronzés), Christophe de Margerie (PDG de Total) n’a pas cherché à jouer aux bisounours avec Pierre Gattaz, le chef de file et fils à papa (Yvan, le père, fut chef du CNFPT, l’ancien avatar du MEDEF). Reprenant le président du patronat sur ses déclarations sur l’ISF, le vendeur d’essence  a jugé notamment que «l’ISF, ce n’est pas un problème Medef».
Le fils d’Yvan, dans son discours d’ouverture, avait fait l’apologie d’une suppression de la taxe à 75% (trouvaille hollandaise) et une suppression de l’ISF.

Ne demandons pas des choses que l’on ne peut pas obtenir, a plaidé Christophe de Margerie, ne faisons pas non plus de surenchère. Allez Pierre, je vais te critiquer un peu en public. Non, l’ISF ne peut pas être supprimé, tu le sais bien, a-t-il lancé à Pierre Gattaz.

Bien sûr que Pierre Gattaz le sait ! Mais ça fait tellement plaisir de parler d’utopie ! Finalement les patrons sont de grands poètes ! Ils se repaient de mondes chimériques : de petites planètes défiscalisées où des renards rusés fructifieraient au mieux l’épargne qui, en beaux bouquets de roses, fleuriraient sous le regard bienveillant de serpents à sonnette d’alarme des risques d’inflation. Du St Exupéry économique, en quelque sorte !

Et Christophe de rajouter :

L’ISF, ce n’est pas un problème Medef, c’est un problème personnel (...). On va croire que la priorité des priorités des patrons, c’est de supprimer l’ISF. Non, la priorité, c’est de contribuer à la richesse de l’économie française.

Et dans ce domaine Christophe s’y entend : il contribue à la richesse de l’hexagone (parfois au détriment de l’écosystème de pays étranger) et…la marge rit !!

Le PDG de Total a fait l’étau tôt pour écraser les velléités politiciennes du nouveau chef du Medef ! Le parti ne doit pas faire de politique, bon sang ! Et Gattaz, en cassant du sucre sur le 75% et sur l’ISF fait du anti-Hollande du meilleur cru !

Pierre Gattaz ne s’est pas laissé démonter et a repris l’offensive :

Cet impôt est destructeur d’emplois parce qu’il explique pourquoi nous n’avons plus, en France, que 4.500 ETI (entreprises de taille intermédiaire, NDLR) par rapport à 12.500 en Allemagne !

Pour une fois qu’un patron n’évoque pas la perte de productivité par le différentiel du coût du travail lié aux charges patronales on ne va pas se plaindre !

De là à trouver une corrélation entre l’ISF et la mortalité des ETI, je cherche encore…


Mais enfin, si Gattaz le dit !!

samedi 31 août 2013

ATERMOIEMENTS


FEMME AU FOYER : UN MÉTIER !!


Des chercheurs de l’INSEE viennent de publier une étude sur les femmes au foyer ! Certains ne comprendront pas pourquoi il faille rester chez soi et se positionner sur sa femme pour avoir de l’inspiration dans la rédaction de rapports mais enfin, là n’est pas le problème !

Mais sur quoi portent ces études ? Et bien justement sur des femmes au foyer ! Oui, de temps en temps l’INSEE sort des ornières vaseuses des taux de chômage, d’inflation, de pénétration des produits étrangers pour se délecter dans le sociologiquement agréable ! Un doux moment de récréation !

L’étude a donc porté sur le profil type d’une femme au foyer, en 2011. Histoire de voir si, sur une période de 20 ans des changements sociaux se sont opérés !

Et bien oui ! Le profil a changé ! De face on ne sait pas mais de profil oui ! L’INSEE en atteste ! La bosse du crane s’est allongée : la proéminence trouve ses racines dans l’accumulation de connaissances universitaires. La femme qui reste à la maison semble beaucoup plus instruite (et diplômée) que celle qu’on y trouvait en 1991.

Le ventre, lui aussi, a changé ! Il n’est pas forcément rond dans l’attente du joyeux événement  Plus de 4 femmes au foyer sur 10 n’ont pas d’enfants ! L’étude ne précise pas le taux de remplacement par des chats, chiens, cobayes voire tamagotchi ou furbies à obsolescence programmée, pour ne pas évoquer les compilations intégrales des tubes de Frédéric François.

Le chercheur de l’institut INSEE rien de tout  cela !!

Les rides au front se sont épaissies. Les femmes au foyer sont, en moyenne plus âgées que les femmes en couple actives. 37 % des femmes au foyer seraient quinquagénaires contre 25 % des actives ! Il faut dire qu’à partir d’un certain âge il devient difficile de convaincre un patron qu’on peut rester productive ! La femme de 50 ans à qui on reprochait d’être susceptible d’avoir des enfants et de se grappiller des arrêts maternité à l’époque du printemps fleuri se voit discréditée, dès l’automne de la vie, par sa baisse de rendement supposée !

Le fessier accuse quelques rondeurs. En vérité, pour me permettre une certaine trivialité, la femme au foyer en a « plein le c… ». Le postérieur hérite des antérieurs comme par le truchement d’un glissement : les parcours antérieurs, chaotiques, cristallisés autour de CDD, ne permettent pas un long fleuve tranquille dans le monde du travail. La femme se retrouve chez elle non par choix mais par fermeture des portes professionnelles !

Voilà pour l’essentiel.

La prochaine fois l’INSEE se penchera sur le cas des hommes au foyer. La priorité donnée à la femme, dans le cadre thématique, montre, ô combien, que la galanterie reste une valeur sûre en notre beau pays. Même si, selon une enquête récente, 64% des femmes pensent que la galanterie n’existe plus en France !


Mais bon, diront les experts de l’INSEE, peut-on se fier à une enquête réalisée par Toluna, une petite communauté sur Internet qui vous incite à participer à des sondages moyennant l’obtention de bons d’achat ??

mercredi 28 août 2013

I HAVE A DREAM



Le 28 août 1963, Martin Luther King avait rassemblé près de 250 000 personnes pour exprimer en son « I made a dream » un souhait profond  de relations rassérénées entre les communautés.

On peut célébrer le cinquantenaire de ce monument d’émotion et de poésie authentique ; il n’en demeure pas moins que la ségrégation ne s’est pas totalement retirée des plages de nos consciences. Les vagues de racisme larvé lèchent sporadiquement, en écume écœurante, les grèves de nos civilisations ensablées dans leur amnésie…

« I have a dream », ou « Imagine » de Lennon s’envolent en guirlandes de lyrisme dans le ciel obscurci de nuages grisâtres. Aux USA le taux de chômage des noirs reste encore le double de celui des blancs et les prisons de l’Oncle Sam abritent de tristes visages d’ébène.

En ce cinquantenaire d’un discours qui devrait déchirer le cœur des hommes, Obama, pourtant exemple d’un progrès dans l’ouverture d’esprit de ses contemporains, doit se rendre compte que le chemin à accomplir pose encore quelques jalons.

Et puis, au-delà du racisme qui envenime le monde, il doit prendre position contre l’infamie des tyrans qui persécutent leur peuple.

Obama peut faire un rêve : anéantir le syrien Bachar avec l’aide de ses amis britanniques et français sans déclencher de dégâts collatéraux ! Sans mettre à feu et à sang une contrée à hauts risques !

Mais comme le rêve de Martin Luther King celui d’Obama ne pourrait bien que se réaliser en partie ! A moins que le diable ne le transforme en cauchemar !!

I have a dream lançait Martin
Luther King en ce 28 août
Les blancs et noirs comme un matin
De printemps aux nuages doux.

I have a drone lance Obama
Et autres armes aériennes
Pour faire plier et mettre aux pas
La fierté de l’armée syrienne.

Il have a drum, reprend Bachar
Un gros tambour battant la guerre
Pour cadencer le feu des chars
Et ceux des démons de l’enfer !

I avoid ream, lance un héros
En reporter de guerre  j’évite
La mort des pins et des bouleaux
Pour alerter souvent je twitte !

I have a drama dit la Terre
Tous ces humains qui se haïssent
Vous me manquez, Gandhi, Luther
C’est votre idéal qu’ils trahissent !

I have a dream lançait Martin
Luther King en ce jour d’été
Les blancs et noirs comme un satin
Dans la nuit tendre rhabillée…


AU PARADIS DES ANIMAUX

Cliquer pour agrandir

lundi 26 août 2013

DU GAZ POUR QUELLE PRESSION ?


En Syrie plus ça va et moins ça gaze ! Ou plutôt, si ! Ça gaze dans le vilain sens du terme ! Médecins sans frontières déplore le décès de 355 patients s "présentant des symptômes neurotoxiques" dans la région de Damas, mais précise ne pas pouvoir "confirmer scientifiquement la cause de ces symptômes ni établir la responsabilité de cette attaque".

De son côté, Bachar Al Assad accuse les insurgés de faire l’usage de ces gaz toxiques dans le quartier de Jobar (périphérie de Damas). L'opposition rejette ces accusations. Des observateurs de l’ONU seraient bien avisés de se rendre sur place pour enquêter et tirer toute la vérité ! François Hollande et son ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, eux, sont intimement convaincus de la culpabilité du faucon de Damas et cherchent déjà des mesures de rétorsion contre Bachar et ses sbires. Ils rejoignent la même ligne que celle adoptée par Obama.

 Alors quelles représailles ? Une action militaire semble plus que jamais hypothétique vu la constitution du Conseil de sécurité de l'ONU ! Sur ses quinze membres, cinq sont permanents et disposent d’un droit de véto ! Sur ces 5 on trouve encore et encore Pékin et Moscou, irréductiblement opposés à la moindre intervention armée contre leur protégé syrien avec lequel le commerce semble florissant !

Une situation bloquée car la géostratégie vaudra toujours mieux que le sort de pauvres malheureux qui enterrent leurs morts !



Une goutte martiale fait déborder le gaz
Bachar en son pouvoir s’éloigne d’une base
D’outils létaux classiques, ultra conventionnels
La chimie ensorcelle son cerveau criminel !

Neurotoxicité  dans les bronches martyres
Respiration brisée dans le souffle en délire
Damas envenimée de parfums assassins
Héberge des fantômes au funeste destin.

Et le Maître des lieux d’accuser l’ennemi
De gazer ses entrailles au son de l’infamie !
Propagande en vapeur sur les ruines cinglées
Verbiage flottant dans l’immonde éthéré.

Ces  nuées de mensonges jamais n’occulteront
L’irradiante présence des blanches convictions !
Le Syrien tyrannique a franchi l’interdit
L’Occident convaincu voudra le voir puni !

Mais comment réprimer le poulain de Poutine
Le client des Chinois aux absconses combines
Sans exacerber l’ire d’un Iran aux aguets
Qui promet un enfer aux réponses armées ?

Sous l’égide drapée de voix hétérogènes
Le vautour de Damas de bouffées pathogènes
Emplit le fond d’azur et l’horizon brouillé

De représailles en proie à la velléité...