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jeudi 7 décembre 2017

J'ENDORS MES SONS PAS MON IMMORTALITÉ...




L’ami Jean Do vient à peine de nous quitter que, pour lui griller les honneurs rendus à sa révérence, notre rocker national, fils de Belgique, succombe à son tour d’un cancer rauque !

En termes d’emploi du temps nécrologique je ne sais où donner de la tête.

Bon Fabiano, pas de panique…

Commence par le grand académicien ! Il faut établir les choses dans l'ordre !


Jean est né le 16 juin 1925 d'un père ambassadeur du Front populaire et ami de Léon Blum ! Il l’invite de temps en temps, d’ailleurs, et présente la plus jolie nappe au Léon. Le petit Jean suit la conversation des deux adultes et son ouïe glane une syntaxe emphatique truffée de subjonctifs imparfaits. Oui, le petit Jean se voit gratifier d’une éducation privilégiée, à l’ombre d’un Christ : il va sans décrue s’y  fier (va sang des crucifiés ?). Mais Jean n’est pas Christine Boutin. Son catholicisme n’est pas hermétique ; il s’ouvre à la philosophie, de Platon à Spinoza…

En évoluant comme un poisson dans l’eau dans le bocal libéral il emmagasine les diplômes. Le voilà agrégé et diplômé d’études supérieur de philosophie et file au zoo faire une petite cure d’aération car la présence animale permet l’évasion ! Kant c’est bien mais faut savoir dékanter. Normalien il trouve normal d’entamer une carrière de haut fonctionnaire. Il devient président  du Conseil international de la philosophie et des sciences humaines à l'Unesco même s’il ne rechigne pas à admirer  lune, Escaut  car il ne perd pas le nord et garde un cœur de Pierrot ! Il s'essaie à l'écriture avec « l’Amour est un plaisir » qui reflète déjà un certain hédonisme dont il ne se départira jamais. Il écrit « du côté de chez Jean » où il parle de lui-même, de sa jeunesse. Ses œuvres s’imprègnent d’insouciance et d’envie de croquer la vie en traversant un champ d’ormes et sons, mélodieux, harmoniques.

En 1971, alors que Kroutchev vient de rendre son dernier soupir, notre homme de lettres fait paraître « la gloire de l’empire » qui n’a rien à voir avec l’empire soviétique cher à celle qui sera sa future secrétaire d’académie, Mme Carrère d’Encausse, mais qui relate une chronique d’un empire imaginaire plusieurs siècles avant Jésus Christ.  Ce roman lui vaudra le Grand prix du roman de l'Académie française.

Académie dont il ouvre la clé d’accès le 18 octobre 1973. Il y prend le fauteuil 12 laissé par Jules Romains, désormais Knock-out. Sans oublier son immortalité,  notre jongleur de plumes ne néglige aucunement son statut de directeur au journal Le Fi-ga-ro ! Qu’il trouve E-p-a-t-a-n-t en savourant chaque syllabe d’une bouche gourmande.  Au Figaro on peut donc voir le beau marcher, en laissant trainer son beau regard bleu. Le journal c’est aussi sa vie : c’est là que s’étale ma vie, va, va mon Jean, se dit-il régulièrement.

La passion romanesque le reprend régulièrement. Dans « le rapport Gabriel » Jean d’O fait le point sur la foi de l’Homme en Dieu. Envoyé par Dieu, l’archange Gabriel doit rédiger un rapport sur l’humanité et se retrouve sur un île où séjourne…mais oui, Jean d’Ormesson, lui-même !

Oui, l’homme aime se mettre en scène dans ses écrits, parler de son enfance, des bains dans la mer. P    parallèlement il vous glisse des réflexions philosophiques  pour labourer les terres de la sagesse. Et rarement soc rate !

En 2003 « C’était bien » raconte sa propre vie et va jusqu’à anticiper la mort de l’auteur.

En 2009, il publie coup sur coup deux ouvrages, « L’enfant qui attendait un train » un conte qui se déguste mieux qu’un sandwich Sncf, et « Saveur du temps » qui n’a rien à voir avec un livre de cuisine puisqu’il regroupe des chroniques au Figaro.

Mais, d’un point de vue culinaire, il se rattrape en jouant (hé oui, Mr est acteur) au côté de Catherine Frot  dans « les saveurs du Palais » (2012 – film de Christian Vincent), film pour lequel j’avais consacré un billet, à l’époque.

En avril 2015, Jean d’Ormesson rejoint la prestigieuse collection de la « Pléiade ». Un aboutissement !  À près de 90 ans, il est le seizième auteur à y entrer de son vivant !

Mais, alors qu’il mettait tout son cœur à aimer la vie ce dernier lâchera, dans la nuit du 4 au 5 décembre 2017.

Il décède dans la nuit du 4 au 5 décembre 2017.

Mais un immortel peut-il mourir ?

Désormais le fauteuil 12 est vacant sous la coupole. Michel Drucker le postulerait bien mais il doit d’abord organiser les différentes émissions panégyriques consacrées à un certain Jean Philippe…


Jean, le charmeur, le jouisseur de la vie, nous laisse une pléiade de chefs d’œuvre et le souvenir de sa malice…


Du côté de chez Jean vivait saveur du temps
Comme un chant d’espérance soufflant le vent du soir
C’était bien, on contait l’histoire du juif errant
La création du monde sous les grands arbres noirs

Jean caressait la vie tout au plaisir de Dieu
Dans la conversation vibrait l’odeur du temps
Et Dieu, sa vie, son œuvre dans le bleu de ses yeux
La création du monde abreuvait ses printemps

Le Vagabond qui passe sous une ombrelle trouée
Trouvait en ses pensées le guide des égarés
C’est une chose étrange, à la fin, que le monde
Vienne frapper chez vous à toute heure et seconde

Dieu, les affaires et nous, chronique d'un demi-siècle
Du rapport Gabriel se sont lustré les ailes
Qu’ai-je donc fait ici si ce n’est d’en parler ?
La vie ne suffit pas pour cerner le sacré !

Garçon de quoi écrire pour une fête en larmes
Jean qui grogne et qui rit aura donné ses armes
A la philosophie du précieux carpe diem
Ah voyez comme on danse quand on sait dire je t’aime

Je dirai malgré tout que cette vie fut belle
Tous les hommes en sont fous qu’elle soit douce ou cruelle
L’enfant qui attendait un train blanc d’utopie
Vous dira mieux que moi cette fièvre d’envie

Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit, oui
Mon dernier rêve sera pour vous, douce agonie
Tant que vous penserez à moi je serai là
C’est l’amour que nous aimons qui croisent nos pas

Au revoir et merci, l’amour est un plaisir
Pas un amour pour rien, pour la gloire de l’empire
De ces mots qui enflamment et les âmes fédèrent
Sans embruns qui font les illusions de la mer

Je l’assure : mon dernier rêve sera pour vous
Ni la douane de mer ni les armées debout
N’entraveront ma nage dans les flots de vos yeux
A vous qui m’aurez lu, me lirez amoureux

Presque rien sur presque tout : ma plume aura dit
Qu’un certain Casimir mène la grande vie
Pour trouver le bonheur à San Miniato
Traits de philosophie sous de beaux fabliaux

Je dirai de là-haut : et moi je vis toujours
Ou bien – et toi mon cœur pourquoi bats-tu d’amour ?
C’est de vous voir me lire par des matins d’ivresse
Loin des feux ardents, la fureur de lire la presse…



lundi 4 décembre 2017

L'HUMOUR L'AMARRE L'AMER ?




C’était le mardi 28 novembre 2017. Notre Jupiter national s’en était allé en Afrique pour tourner la page du néo-colonialisme de grand-père !

Je ne veux plus parler de colons, avait-il lancé, car ça nourrit des luttes intestines ! Je ne veux plus non plus que l’Afrique, ce géant, singe nos viles habitudes occidentales ! Evitons que colosse copie !

Et voilà donc Emmanuel parti pour le Burkina Faso (le pays des hommes intègres), l’ancienne Haute Volta qui n’aime pas retrouver à sec sa pile !

A Ouagadougou, la capitale, notre chef d’Etat se fait doux, à gadoue gaie, car tout ce qui est ta boue doit s’avérer joviale. Alors notre Président cherche à positiver devant un parterre d’étudiants, de jeunes pousses prêtes à reprendre le flambeau que leur laissera un jour le Président Kaboré, présent lui aussi, sur l’estrade.

Roch Kaboré, préside le Burkina depuis 2015. C’est un roc qu’abhorrait jadis l’opposition mais ça c’était avant. Avec son programme éducatif (la fin des écoles sous paillottes sans tomber dans les paillettes), d’assainissement de l’eau (éviter que les fosses forées sentent) il a retrouvé du crédit.

Kaboré écoute Macron. Le discours sans être lisse n’en est pas moins correct. Notre président alterne le style direct et la posture humble :

L’Afrique doit prendre son destin en main, lance-t-il, mais, en même temps, ne lisez pas chez moi de leçons pour l’autre !

Les étudiants lui posent des questions. Sans utiliser de joker Jupiter répond sur tous les sujets : Franc CFA (faut-il l’FAC ?), Plan international de développement économique et social… Macron a l’impression de revenir à la fac ! Il gesticule, se met au niveau de l’auditoire, impose une cure de jeunisme à ses arguties.

Et puis vient l’épisode de la climatisation.

Une étudiante demande à notre Président combien de temps les élèves de l’université pourront profiter de la climatisation de l’amphithéâtre. Elle évoque évidemment « l’énergie à la française », celle de la centrale solaire de Zagtouli, composée de panneaux haute voltaïques et dont le financement est français tout autant que Jupiter qui doit l’inaugurer le lendemain !

Jupiter répond alors :

« Vous me parlez comme si j’étais encore une puissance coloniale ! Mais moi je ne veux pas m’occuper de l’électricité dans les universités au Burkina Faso ! C’est le travail du président ! ». 

Rires et applaudissements fusent. Le courant passe ! L’antimacroniste en paie rage !

A sa gauche, son homologue burkinabé affiche un large sourire, puis quitte la salle, à la surprise générale.

 « Du coup, il s’en va… Reste là ! lance notre président français sur le ton de la plaisanterie. 

Du coup, il est parti réparer la climatisation », ajoute-t-il, dans l’hilarité générale.

Incident diplomatique ?

Si les médias locaux ont peu relayé l’incident il n’en est pas de même sur nos réseaux sociaux et hexagonaux ! Chacun y est allé de son tweet ! On parla de mépris, d’insolence voire même de racisme !

Au pays d’accueil on la joue plus nuancé ! On évoque une sortie légèrement déplacée, une fougue de jeunesse visant à trancher avec les 61 ans que Roch voisine !

Oui, la vexation présumée n’a pas eu lieu.

La preuve en est : le Président burkinabé a visiblement bien digéré la boutade qui aurait pu lui monter au nez. Macron a juste sorti une billevesée qui est tombée comme un cheveu sur la garbure qui n’a baies jamais reçu (gare Burkinabais ? Jamais ! Reçu ?). Et donc toute polémique est chou !

-Nous devons-nous départir de cette conception de voir toujours le manque de respect. [...] Même si nous sommes des chefs d'État, il y a des moments également où l'on peut effectivement plaisanter sur des questions sans avoir besoin de vexer ni de blesser quelqu'un de façon particulière, explique Roch de sa voix qui l’est tout autant, sur les ondes d’une radio burkinabée dès le samedi 2 décembre.


Comme on le voit, aux pays des hommes intègres, on évite de répandre le mal au Net…

dimanche 3 décembre 2017

L’ÂME AIGREUR DES BÊTES



L’ours blanc court plus loin pour attraper le phoque
Sur la banquise nue où la blancheur suffoque
La terre s’est réchauffée sous les ardeurs de l’homme
L’existence polaire génère de blancs fantômes.

Quand le désert avance se dissipe l’herbage
Tant de cotes saillantes strient un corps d’élevage
Et le bovin  rumine sur les irrigations
Que l’humain délaissa au fil des érosions

La féline arrachée de sa brousse natale
Souffre au cœur d’un zoo la tragédie fatale
On la nourrit moins bien tant le prix du paleron
A grimpé récemment ; au prix nous nous lions !

Les chevaux décharnés ont encore ce matin
Maudit le vil haras qui distribue la faim
Si loin de Zingaro où ne danse que l’éthique
Se ressassent la peine, en nœud dense, squelettiques…





jeudi 30 novembre 2017

L'ECRITURE INCLUSIVE





En mars dernier, l’éditeur Hatier a décidé de publier un manuel à destination des CE2 en employant cette nouvelle méthode qui consiste à féminiser les mots en plaçant, entre des points-milieu, la terminaison du féminin !

C’est l’écriture inclusive !

Dans cet ouvrage scolaire, les différents métiers que peuvent exercer les hommes et les femmes sont ainsi orthographiés : "agriculteur·rice·s", artisan·e·s" ou encore "commerçant·e·s".

L’idée est belle : il s’agit de balancer ce vilain porc de masculin qui veut toujours l’emporter sur le féminin ! Les deux sexes seront ainsi mis sur un pied d’égalité !

Ça part d’un bon sentiment mais on frise le ridicule ! La langue écrite en devient amphigourique et l’apprentissage de notre langue de Molière va s’en trouver plus ardu !

Et c’est fallacieux car on admettant que cette écriture soit un jour adoptée (Dieu nous en préserve) on ne retrouvera toujours pas l’égalité homme-femme que prétendra défendre cette nouvelle façon de fabriquer de la prose ! Dans la vie de tous les jours, pour des diplômes identiques et à expérience égale, une femme est, en moyenne, moins rémunérée qu’un homme (entre 20 et 30 % de moins selon les métiers).

Enfin, ce genre d’initiative pédagogique me laissant sur le derrière je me permettrai de la ridiculiser, à ma façon, en poussant le mécanisme à fond les manettes !

Et donc ce petit texte :


Pierrot (Pierrette), le damoiseau (la dame oiselle) remonta le sentier (lassant Thiers) et arriva devant le portail (l’apport taille) où l’attendait l’oncle André (là t’entendrais !). Le tonton (là tata !) l’invita à rentrer pour prendre le thé (l’athée) avec un biscuit (une bise cuite). Dans le salon (l’as a l’aune) ils (elles) discutèrent du dernier livre (de la dernière livre) de Jean D’Ormesson (Jeanne dort ; mais sonne !), cet écrivain (c’est écrit « vaine ») qu’ils (elles) adorent. Puis, ils (elles) évoquèrent ce disque (cette disquette) de Charles Trenet (Charline très nette) qui avait égayé le dernier anniversaire (la dernière, Annie, verres sert !) de Léontine, la tante de l’un (deux lunes) et la femme de l’autre (de l’autre).

Les deux hommes (laides femmes) partagent le même penchant (là même paons chantent !) pour le vieillot (la vieille hôte) même s’ils (ciel) ont 30 ans (années) d’écart (Descartes).

Pierrot (Pierrette) raconta l’évènement (la veine menthe) qui les avait traumatisés : Léontine avait été mordue par le cocker (lac au Caire) du voisin (de la voisine) et le sang (lassant) avait beaucoup coulé. Ah, que le souvenir (las, où venir ?) reste encore tenace !

On évoqua le bel été (label étaie) passé ensemble dans le massif (la Macif) de l’Esterel et le cap du Dramont (la cape du drap monte) : qu’un contentement (qu’une, con,  tant te mente !) si fort(e) puisse encore vibrer, c’est inouï !

Puis le soir (l’asseoir) tomba. Le jeunet (l’âge net) dut quitter son ainé (sa nénette) avec le dégoût (las des gouttes) de ce temps (de Satan) qui passe trop vite.

Mais, il promit de revenir le plutôt possible (la plus taupe aux cibles).


lundi 27 novembre 2017

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Quand Anastasie fait du cheval
Moi qui suis très vegan je râle
Je promeus le régime sans selle
Et les courges aux tagliatelles

Mais on se rejoint sur un point
La gourmandise nous rejoint
Pour savourer du bon choco
Et du plaisir se faire héros !
   

L'AMPLE OIE DU TAON



Mais oui, mais oui, que fais-je ?


Je vends des faix
Je fais des vents
Je pars des faits
Je fais des parts
Je perds mon temps
Je tends mon père
Je pointe les comptes
Je compte les points
J’évite les frais
J’effraie lévites


Qui me voient comme un parasite


Je coupe du bois
Je bois des coupes
Je tais mes coups
Je couds mes taies
J’étaie les murs
J’ai mûres, l’été
Je feins l’attente
Je tente la faim
Je peins des plantes
Je plante des pins
Je cave les vins
Je vaincs les caves

Ces faux amis dupes qui me gavent !



Je plains ses payes
Je paye ses pleins
Je taille sa haie
Je hais sa taille
Je vide mon sac
Je sacque mon vide
Je nuis ; l’adore
Je dors la nuit
Je tends la joue
Je joue, là, tant !
Elle perd la voix :
Elle voit la paire

De mes chaussettes qui traîne à terre !

N'ai pas assez d'une vie sur Terre !!








samedi 25 novembre 2017

DIVERTISSEMENT XXIV



Cette nouvelle planche d'allitérations évoque le monde animal (parfois surprenant quand les rôles sont renversés) et l'histoire d'Otto IV (1175 - 19 mai 1218). 

Il fut l'un des deux rois rivaux d'Allemagne à partir de 1198, roi unique à partir de 1208, et empereur du Saint-Empire romain de 1209 jusqu'à ce qu'il soit forcé d' abdiquer en 1215. Il est connu pour ses nombreuses éructations matinales en lien avec les bières gazeuses qu'il s'ingurgitait pour se donner du courage.

MACRON TENTE DE RÉCHAUFFER LE CLIMAT POUR EVITER LA MONTÉE DES MAIRES


Porte de Versailles - Baroin et Macron jouent d'obséquiosité (Poil au nez !)


A la porte de Versailles Jupiter avait convié, ce 23 novembre 2017, 15.000 maires de France, particulièrement remontés contre lui.

Le Président devait s’expliquer sur des décisions prises mais qui, somme toute, n’étaient que des promesses tenues car lui, Macron, il tient ses promesses de campagne !

Le chef de l’Etat a été hué et sifflé pendant une 20 secondes (18 sec 14  centièmes selon la police) lors de son arrivée au Congrès ! Mais certains, plus en marche que d’autres, jouaient les édiles adulant les deals de l’idole et applaudissaient pour couvrir les sifflements !

Mais pourquoi tant de persifleurs ?

Et ben voilà, oui et ben voilà : Macron fait du mal aux municipalités si démunies, si pâles quand la taxe d’habitation est présentée comme une espèce fiscale en voie de disparition !

Cette taxe, si longtemps qualifiée d’injuste, sera supprimée pour 80 % des foyers d’ici 3 ans. Macron l’a encore précisé, droit dans ses bottes.

Or la taxe d'habitation, si inique soit-elle,  permet de financer les services publics au niveau communal (voir son importance sur le camembert en fin de billet). Elle contribue notamment au financement des dépenses sociales et scolaires, à celui des équipements sportifs et culturels ainsi qu'à l’entretien de la voirie. En 2016, elle aurait rapporté 21,9 milliards d'euros, selon les résultats prévisionnels de la Direction générale des Finances publiques. Sans cette manne au nez gras point de période de vache grasse pour les mairies : elles seront acculées à couler au culot certaines subventions à des associations.
Gérard Darmanin, Ministre de l’action et des comptes publics, a beau vouloir rassurer en disant que le manque à gagner sera compensé par des aides de l’Etat, nul n’est dupe ! Pourquoi obèrerait-on davantage le contribuable national pour soulager le contribuable territorial ?
C’est de la poudre de perlimpinpin, souligne Vanik Berberian, président de l’association des maires ruraux de France, imberbe et riant de cette supercherie !
L’autre poing qui fait mal est la suppression des contrats aidés.  Alain Suguenot,  de Beaune Maire, prie Notre Dame pour de meilleurs auspices ! Pourvu que Macron revienne sur cette décision ! On ne peut voir ces contrats contrés ou qu’on trie que très contrits !
Il est vrai que les contrats uniques d’insertion, les emplois d’avenir et autres emplois en alternance sont jugés « trop coûteux » et « inefficaces » par l’Etat. Mais ils sont vus comme très « goûteux » par les municipalités. Ah, le bon goût  du travail d’appoint  en milieu scolaire quand on bénéficie d’une préposée à la photocopieuse ou d’un pion qui vous joue les gendarmes lors des récrés !
Sans contrats aidés, les écoles (dont sont responsables les maires) vivent détresse, colère… L’organisation en prend un coup. Face aux parents d’élève le maire gère honte, on sent l’aigre en maire ! Steeve Brios se voit emmerdé, nain, face à l’inflexible géant de Bercy qui devrait pourtant comprendre ;  ne s’appelle-t-il pas Le Maire ?
Un troisième volet fait grincer des dents : l’Etat exige des communes une économie de 13 milliards étalée sur la période du quinquennat. Cela signifie que les dépenses risquent d’être sommaires et serait sot maire l’édile cherchant à rester dispendieux !  Il faudra veiller (et qui sait si Maire veille)  à dépenser moins, réduire les frais de réception, restreindre sans artifices les décaissements occasionnés par la fête du 14 juillet, ne pas réparer immédiatement la toiture de l’école…
Bref, à voir la mine défaite des maires on comprend que la politique macronienne  leur est morose plutôt que de se piquer aux mots roses. Il faudrait du Maître les termes omettre pour éviter que tout maire cure dans la douleur.
Mais Jupiter,  soucieux de l’équilibre des comptes publics et du redressement de la France, va imposer une cure d’amaigrissement aux vassaux ; la commune va s’aliter !
Martine Aubry rechigne. Ah, Macron, tu sens que la maire t’hume d’une drôle de façon. Aussi, tu termineras ton discours par :
-       J’ai besoin de vous. Je n’ai pas besoin de vous pour venir dire ce qu’il vous plaît, vous faire plaisir ou avoir une forme d’accord tacite qui consisterait à céder à qui, à quoi. J’ai besoin de vous parce que vous avez décidé de vous engager sur votre temps, votre famille, et pour ça je vous en remercie. (...)


Fin d’un discours en béton. C’est le temps dur, Maires, ciment !


vendredi 24 novembre 2017

UN FILM UN PEU CRAMPON




Le film se passe dans le nord, chez les chtis  mais Dany Boon ne figure pas au générique. Le grand club local veut relancer l’équipe de football et recrute le plus fabuleux des entraîneurs, El Loco dit Bielsa. C’est un argentin, que longtemps l’argent tint et on peut dire que l’addiction demeure. Le fou négocie son salaire et fixe ses conditions. Il met dans un loft d’isolement les anciens cadres aux crampons usés, selon lui. Il oriente le recrutement vers de jeunes talents, la plupart brésiliens ou argentins ! L’homme promet de bons résultats !
Le président du club jette donc des liquidités ; jet rare : l’eau pèse ! C’est du lourd ça mesdames mais il faut savoir casser la tirelire pour happer des talents de pelouse verte sinon le fiasco attire l’ire…des supporters.
Après une victoire contre des canaris El Loco semble serin ! Loco motive ! Hélas, la suite va être catastrophique. Et là va peur ! Son équipe subit comme un vent mauvais, un vent pire que tout… A vous glacer le sang à cent pour cent ! Les joueurs ne se trouvent pas bien sur le terrain, tirent comme des pieds (curieux d’ailleurs car logiquement c’est cela qu’on attend d’eux), gâchent des occasions. El Loco tente des modifications : et voilà que je te positionne un milieu de terrain en latéral droit, et voici que je te transforme un ailier en attaquant de pointes pas très en ballet !
El Loco essaie tout même si le capitaine de l’équipe cherche à le faire changer d’avis :
-      Je ne veux pas qu’Ibrahim amadoue, lance l’Argentin méchamment !
L’homme se renferme dans ses conceptions stratégiques et le vent mauvais souffle de plus bel. Le club pointe en queue de classement ! Ça pue la relégation à 100 bornes ! Certains évoquent la faute à pas de chance ! La chance prend un four et la baraka fritte !
Alors la direction ne souhaitant pas pousser le club, comme dirait Martine, aux bris va prendre une grande décision. Elle éloigne El Loco des locaux ! Viré ! Le moteur ne tournait pas rond, ce n’était pas de bonnes bielles ça !
Aussitôt le vent s’estompe, mais la pluie surgit, intempestive.
C’est une pluie d’incompréhensions, de doutes ! On sent le gâchis : dégoût tôt naît.
Les joueurs s’enfilent un impair et s’interrogent sur la suite des évènements : on prie avec un maire catho pour que le St Esprit chasse les démons !

Le film se termine au sommet d’un terril : des supporters lensois fêtent, à la lueur de feux de Bengale, les mésaventures du grand club voisin, achoppant sur des pierres, maux rois !

LA MISÈRE ET SES CODES






K V Q 7 R É B T 
100 Z 2 7 6 T U P ?
C 6 T F R O 6 T
É 20 C 7 U 1000 I T !
F R O C T 20 Q V
F A 100 F I K 6 T

1 20 Q Ö K B


Qu’a vécu cet hère hébété
Sans aides de cette cité huppée ?
Cécité et férocité
Évinçaient cette humilité !
Et féroce était vin cuvé
Effaçant efficacité !
Un vaincu aux traits macchabée !

jeudi 23 novembre 2017

CET ESCLAVE QUI EST MON FRÈRE...




CNN a montré ce que l’humanité croyait avoir aboli : la vidéo s’est longtemps attardée sur un marché d’esclaves au cœur de la Libye en plein chaos.

Oui, l’esclavage est de retour dans sa forme la plus primaire, la plus mercantile.

Bien entendu on n’ignore pas que l’esclavagiste prend souvent des formes détournées pour faire travailler de petites mains dans des entreprises vétustes ou pour envoyer les enfants sur le marché de la prostitution philippine ou au fonds d’une mine de cobalt au cœur de la Réplique Démocratique du Congo.

Mais là, il s’agissait bien d’un esclavagisme qui n’avait rien à envier avec le commerce triangulaire de la flamboyante époque mercantiliste du 18 ème siècle.

CNN dévoilait au monde entier une vente de migrants noirs sur des marchés aux esclaves, en Libye. Le commerce d’ébène reprenait ses droits à faire retourner dans sa tombe Victor Schœlcher, père de l’abolitionniste à la sauce française et notre brave Hugo déclarant jadis : Un seul esclave sur la Terre suffit pour déshonorer la liberté de tous les hommes

Oui, notre liberté se mutile à l’aube d’une nouvelle atteinte à notre frère, à celui doit quitter son pays où règne la famine et la guerre et qui n’a comme unique alternative de risquer la noyade en Méditerranée ou de se retrouver réduit à l’état d’objet, de marchandise négociée à la bourse de l’ignominie.

Dans cet enfer humanitaire le diable se cache là il veut. Il prospère sur cette terre africaine, laissée aux mains de multinationales, entravée par des chefs d’Etat corrompus, autocrates et n’espérant plus rien d’une union africaine (UA) excellant par sa médiocrité anthropologique. Les pays d’Afrique, lors de leur sommet, n’ont jamais évoqué la crise des migrants, ni les petits arrangements entre l’Italie et les milices libyennes pour verrouiller l’accès à la mer à partir du port de Sabratha !

Mais le démon se vautre également dans le démantèlement d’une vaste zone, prise en tenaille entre l’émergence de Daech et la déliquescence d’un état que le printemps arabe n’aura pas fleuri. Après la mort de Kadhafi, le petit livre vert s’est noirci de striures mafieuses…

Enfin Lucifer prospère à l’intérieur de nos frontières de pays nantis. L’Occident se ferme, joue l’hermétisme face aux flux migratoires. Mme Merkel, à trop vouloir se montrer généreuse est en train de payer ses engagements. La chancelière allemande a buté sur la question de l’immigration lors d’une tentative de se rapprocher des libéraux pour former une coalition susceptible d’avoir la majorité au Bundestag. La dame de Berlin n’a pas su imposer sa vision et son parti (CDU-CSU) n’a pas su s’entendre avec les partenaires potentiels sur un plafonnement du nombre de demandeurs d’asile ou sur le droit au regroupement familial outre Rhin !

Oui, l’esclavage revient, bête puante dans un monde en plein désarroi !


L’ONU sera saisie, les réseaux seront sûrement démantelés mais le mal s’enracinera toujours au cœur de l’Afrique tant que cette Terre portera la fatale image de l’ancienne terre des esclaves dont on peut, sans scrupules, exploiter les richesses et qui se regarde, elle-même,  parfois, avec les yeux de la résignation…


Le noir ne fuira plus
La milice libyenne
De son ombre païenne
Lui entrave la vue

La chaîne a retrouvé
Son antique splendeur
Sur ce marché d’horreur
Où vainc le négrier

C’est du bon bois d’ébène
Marchandé à bas prix
Dans le profond mépris
Que tapisse la haine…

C’est un corps qu’on entrave
Un destin qu’on mutile
Dans un froid mercantile
C’est le corps d’un esclave

La liberté succombe
Sous le pli des billets
La monnaie déversée
Dans le cœur qui se plombe

Le noir ne fuira plus
Dans le plus frêle esquif
Tout espoir fugitif
Voit ses ailes battues…

Il purge en longue peine
Les errances du temps
Le chaos des printemps
Les grands déserts pérennes

Son corps martyrisé
Nous parle du silence
D’un monde qui s’avance
Vers son obscurité

Sa langue retenue
Par le bâillon du mal
Geint, fragile, animale
Le ciel apparaît nu

Et la terre se dérobe
Aux pieds de l’enchaîné
Se meurt l’humanité
Dans la torpeur de l’aube

La nuit jette le voile
Sur les yeux des nantis
Et sur l’oiseau transi
Qu’abandonne l’étoile

Le noir de noir se meurt
Au fond du crépuscule
L’indifférence brûle
Le bois tendre des cœurs...


mercredi 22 novembre 2017

FILLON SAIT DIRE ADIEU, RETAILLEAU S'EST DIT RADIEUX...




Le père Fillon, ayant entendu des voix émanant de l’abbaye de Solesmes, s’est décidé à jeter l’éponge bien imbibée de liquidités qu’il n’a pas l’intention de rendre.

Les voies du Saigneur sont pénétrables car le bon chrétien s’y est engagé pour se faire viander ! Désormais l’avenir est boucher !

Le Sarthois a tenu un petit discours à la Maison de la Chimie à Paris, ce dimanche 19 novembre, avec des mots dits stylés et rejetant les mots laids qu’eut l’ère.

Ah oui, que de mots laids il aura dû considérer par-dessus la jambe pour ne pas se fâcher, lui, si bonhomme qu’on lui donnerait le bon Dieu sans confession si sa vie ne s’était pas écarté du lisse, comme le dirait Pénélope !

Oui, après le père Baroin, qui se sentait à l’étroit (mais qui se veut étaler Troyes), c’est une autre grande figure des Républicains qui tire sa révérence après tant de rêves-errance…

Le coup du père François, déclenché par un vilain canard, l’aura achevé ! Alors qu’il voyait un boulevard devant lui pour atteindre le Graal, il se fit rattraper par de sombres affaires d’emplois fictifs !

Oui, François ne sera jamais Président comme du camembert né mais restera petit duc, amant berné, amant d’une Mariane qui l’aura rejeté !

L’ancien collaborateur du petit nerveux prend donc sa retraite politique en ayant bien cote usé ! Il passe le témoin à  Bruno Retailleau (dont la femme, la brune aux raies taille bas) qui ne risquera pas le burnout à diriger Force Républicaine, le micro parti créé pour lancer sur orbite présidentielle maître Fillon. Bien peu de monde mais quand même un sacré pactole à gérer : 3,3 millions d’euros de recettes venant des primaires de la droite et du premier tour des présidentielles !

Un pactole qui fait grincer des dents chez les Républicains tant le veau d’or n’est pas le veau quiet ! Il suscite convoitise et jalousie.

Les troupes disséminées de LR crient à la justice : Fillon, rends nous l’argent !

Décidemment le Sarthois n’en finira jamais avec ce genre de supplique !

Mais bon ! Qu’ils se débrouillent les LR , cela n’est plus de son ressort ! L’homme quitte la politique pour se consacrer à son nouveau métier : associé dans la société Tikehau Capital, une sympathique boîte de gestion d’actifs et d’investissement ! Il y portera l’éthique, et haut !


Par la suite, dès qu’il aura trouvé un nègre et que la procédure judiciaire aura pris fin, il ne désespère pas de sortir un livre car quand bien même on est un homme d’avoirs on peut s’imposer homme de l’être.

samedi 18 novembre 2017

LE PATRIARCHE INDESIRABLE



Ancienne colonie anglaise, la Rhodésie du sud est devenue le Zimbabwe en 1980 mais cette totale indépendance ne l’a pas rendue forte économiquement.

A peine libérée de l’administration britannique, le Zimbabwe est tombé dans une guerre si vile qu’elle opposa deux mouvements nationalistes noirs : ZANU (shonas) contre ZAPU (Matabélés et Ndébélés).

En 1987, après avoir modifié la constitution, Robert Mugabe devient le président de ce pays voisin de l’Afrique du Sud (je vous dis cela en apartheid…)

Trente ans après, le même Mugabe se maintient au pouvoir. Il se veut pour son pays être Hérode aise-hyène, un monarque impitoyable qui redresse le pays.

De réformes agraires nourries de népotisme en élections truquées, l’homme s’accroche au trône. Il n’hésite pas à persécuter la minorité ndébélés pour jouer à fond la carte du bouc émissaire et asseoir sa légitimité.

Mais là, maintenant, ça suffit ! Le vieux lion âgé de 92 ans n’est plus en odeur de sainteté ! Il le sent et prépare sa succession ! Là encore le népotisme lui fait des yeux doux ! Le vieillard souhaite voir son épouse Grace lui succéder. Ça fait toujours bien d’avoir une Grace présidentielle !

Il fait pour écarter les potentiels rivaux. Le limogeage du vice-président Emmerson Mnangagwa, le 6 novembre 2017, atteste de la féroce volonté de préparer le fauteuil à une épouse que d’aucuns vilipendent pour ses goûts de luxe et pour sa brutalité.

Car Grace sait parfois déplacer un nerf et devenir Garce !

Le 15 novembre, le général Sibusiso Moyo, prend l’antenne et annonce qu’il contrôle les rues pour « éliminer les criminels proches du président Mugabe ».

-       Mais c’est un coup d’état, s’insurge Mugabe !

Non, sire, répond Moyo mouillant l’maillot (et pour cela aussi but six eaux !) ; c’est une reprise en mains ! Nous vous mettons en résidence surveillée, vous et votre femme !

Ainsi se trouve le Zimbabwe : l’armée encadre gentiment une foule qui envahit les rues de Harrare, la capitale. Dans cette triste république où le chômage frappe 90 % de la population active on a visiblement du temps pour manifester !

Les soldats qui appuient pleinement cette plèbe revendicatrice se voient gratifier d’un « Merci l’armée ! » 

Fait rarissime, des Blancs, descendants des colons britanniques, se joignent aussi à ce fleuve populaire. Il faut dire que certains d’entre eux ont subi la dure réforme agraire voulue par le tyran et qui s’est soldée par l’expulsion de leurs terres au profit de pseudo-cultivateurs noirs, amis du régime et surtout incapables de se mettre aux champs donneurs !

Blancs en quête de veaux et de champs, noirs excédés, armée pro-manifestante, on pourrait croire que les jours de Mugabe sont comptés !

Mais le géronte ne lâche rien. Pour le moment ! Les négociations avec l’armée piétinent. L’homme excelle dans le rude art politique. Dans les rues d’Harare ont demandent au rude art arrêt !

La pression monte ; on a un certain niveau de bars atteint !


Pour une future mise en bière ?

vendredi 17 novembre 2017

HIRSCH OU LA PASSION DES PLANCHES




Robert Hirsch est né un 26 juillet 1925 à l’Isle-Adam et allie la dent du bonheur à une prédisposition pour la comédie.

Il faut dire que son père possède une salle de cinéma, l’Apollo. Le petit Robert, aime la rousse. Enfin il la croit rousse car comment savoir ? Le film en noir et blanc le trompe ! Il se prend de passion pour  la grande actrice ! Pour elle il se rend bête, dévisse, veut l’imiter ! Il dira que son égérie lui aura donné l’envie d’être acteur.

Pourtant il commence par la danse qui va lent ballet ! Mais comme le professeur Lifar cesse d’enseigner il jette l’éponge !

Il se dirige vers le théâtre et bientôt la Comédie Française lui ouvre les portes ! Il en sera sociétaire en 1952.

Il ne verra pas Micheline bouder sa prestation quand il incarnera, près d’elle, le rôle d’Arlequin dans la double inconstance de Marivaux.  Ce rôle le révèle au grand public : en terme de notoriété, il verra ce rôle d’art le quintupler (rôle d’Arlequin, tu plais !). Alors il enchaîne les grandes figures de Jean Baptiste Poquelin. On le voit dans le Bourgeois gentilhomme,     Le médecin malgré lui, Don Juan, Les fourberies de Scapin, les précieuses Ridicules !

Dans les années 60 il se laisse tenter par le cinéma et les comédies pour grand écran. Il évolue à côté de Bourvil (Les Cracks – De Joffé, 1968) ou de Michel Serrault (Appelez-moi Mathilde – De Mondy, 1969) mais le théâtre est plus fort que tout ! Il n’y a pas pire homme, Anne, pour brûler les planches.

Il se replonge dans Molière,  Feydeau sous la direction de son ami Jacques Charon, également de la Comédie Française, qui le pousse à la roue !

Mais les meilleures choses ont une fin. Même les grands rôles que lui attribue la maison de Molière l’essoufflent. Il quitte l’institution en 1973. Mais le théâtre l’appelle encore. Le voilà dirigé par Maurice Béjart dans « le malade imaginaire » en 1976.

A l’âge où beaucoup sucrent les fraises, Robert continue à faire le cabotin et à enchanter son public dans la pièce Le Gardien de Harold Pinter (2006-2007)

Vieillir sur scène, voilà sa devise. Il remporte encore un succès au début des années 2010 avec la pièce de Florian Zeller, Le Père, pour laquelle il obtient le Molière du comédien dans un spectacle de théâtre privé.

Hélas, la mort lui fera jouer son plus vilain rôle, ce 16 novembre 2017, à l’âge de 92 ans.

Nous quitte une véritable bête de scène, un monstre sacré du théâtre dans un corps de jeunesse éternelle.

Un astre brillant dans le ciel des étoiles scéniques, ineffable marchand de rêves, facétieux dépositaire du patrimoine théâtral, comédien de génie à l’instinct débordant, Hirsch était tout cela, à la fois.


Sûr que là-haut il fait tordre de rire St Pierre !

Mon Dieu ! Ce sketch (1974)  MDR !!!