Mes chants sont-ils méchants
Qu'ils dégainent la haine ?
Je ne suis qu'un marchand
De rêves qui vous gênent.
Je vomis les mots vils
De vos pensées sans paix
J'éructe les périls
Qui vous sont occultés.
Je crie, moi l'écrivain
De vingt cris vains qui vont
S'endormir sous le train
De votre dérision.
Je sens l'inanité
De tant de mises en garde
Sous votre vanité
Qui les juge ringardes.
Qui crie le vent mauvais
Le mièvre n'émeut pas.
L'endormi gendarmé
Craint le nouveau combat.
Devant l'écran les crans
S'étiolent trop passifs
L'esprit s'assoupissant
S'épaissit de poncifs.
La vie craint l'écrivain
Qui crève le vernis
Du modèle qui convainc
Les esprits démunis.
Et je m'en vais errant
Dans l'artère innervée
De la cité tuant
Ses rêves suspectés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire