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Les jolies guirlandes chaussées
Sur les chemins de CompostelleEn ce capricieux mois de mai
De quel ferment se composent-elles ?
Dans le dos le Puy en Velay
Sa cathédrale dominanteLa mairie de Monsieur Wauquiez
La tour Pannessac imposante.
Devant les sentiers embourbés
A travers les champs d’insoucianceA l’horizon de vieux sommets
En volcanique somnolence.
Et dans les guirlandes chaussées
Que coiffent de gros sacs à dosLes cœurs emplis de liberté
Les âmes nues de leurs fardeaux
Des vies qui gambadent en plein air
Pour échapper au quotidienA la grisaille épistolaire
Qui médiatise l’inhumain.
Des corps qui découvrent l’effort
De la symphonie musculaireDans chaque pas fiévreux qui mord
Les chemins pierreux légendaires.
Des âmes où niche l’évidence
Du cheminement salutaire En écho à l’impertinence
Sertie dans nos vies lacunaires
Au nom de Dieu, au nom de rien
Pour l’amour pieux de la natureQu’on soit athée, qu’on soit chrétien
L’effort éclipse les postures.
Le dos courbé sous les averses
Cape coupant le vent copieuxJusqu’à ces heures où se déversent
Les rayons d’un soleil radieux.
On se dépasse, on se recroise
Au gré des repos alanguisEt la fatigue s’apprivoise
Sous les conversations fleuries
Viendra le gite au crépuscule
Et son aligot savoureuxDes émotions qui se bousculent
Par tant de chemins broussailleux
Sous une lune bienveillante
Dans le dortoir des assoupisNuit joue la fée réconfortante
Pour tant de corps endoloris.
Et demain viendra l’envoutant
Frisson de reprendre cheminPour traverser le Gévaudan
Aux prés bordés de bois de pins…
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