Vel d'Hiv reconstitué pour le film "La Rafle" |
Hier ont eu lieu des commémorations de la rafle du Vel d’Hiv
La rafle du Vélodrome d'Hiver (16-17 juillet 1942), souvent
appelée rafle du Vel' d'Hiv, est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France
pendant la Seconde Guerre mondiale, essentiellement
de Juifs étrangers ou apatrides réfugiés en France. En juillet 1942,
le régime nazi organise l'opération « Vent
Printanier » : une rafle à grande échelle de Juifs dans plusieurs
pays européens. En France, le régime de
Vichy mobilise la police française
pour participer à l'opération : à Paris, 9 000 policiers et gendarmes feront du zèle.
Le 17 juillet, en fin de journée, le nombre des arrestations dans Paris et la
banlieue était de 13 152 selon les chiffres de la préfecture de police.
Le directeur de la police
municipale, Hennequin, trois jours avant la rafle, demande à la préfecture de
confirmer la réquisition des 50 autobus dont il besoin pour emmener les Juifs
arrêtés au Vél'd'hiv'.
Après le Vél' d'hiv', les Juifs
arrêtés sont conduits d'abord à Drancy.
De là, les Juifs sont déportés vers le camp d'Auschwitz où la plupart d'entre
eux sont exterminés. Certains seront conduits aux camps de Beaune-la-Rolande ou de
Pithiviers, avant d'être à leur tour déportés vers Auschwitz.
Juillet
42 vous étiez des milliers
Parqués
dans la chaleur de ce vieux vélodrome
Une
étoile en tissu sur vos habits informes
Et
la peur en vos cœurs salement accrochée.
Et
la peur et la faim sur les travées de bois
Une
odeur suffocante par vos tripes angoissées
L’inconnu
du demain dans ce pays sans loi
Dans
la boue de Bousquet et ses bras policiers.
Vous
serriez vos enfants dans un
semblant de foi
Imaginant
la vie dans des camps de travail
On
cachait le dessein qui noircirait la voie
De
votre vie fragile dans les trains de bétail.
En
certains d’entre vous résonnaient les bravos
Qui
émaillaient la course des forçats de la piste
Le
Vel d’Hiv acclamait en ce temps ces héros
A
présent il drainait des ambiances sinistres.
Vous
priiez votre Dieu, Yahvé faisait silence
Sourd
aux imprécations des moutons condamnés
Siméon,
Josué, Sarah dans la souffrance
Vous
cherchiez à sourire pour mieux vous
épauler.
Une
rafle estivale d’un Paris vichyssois
Vous
avait menés là, incrédules et frêles
Grouillement
d’autobus, policiers sans émoi
La
machine broyait vos chaleurs mutuelles.
Et
l’enfance pleurait dans ce cloaque immonde
Quand
Paris se taisait sous le ciel de Juillet
Déjà
on occupait sans l’âme pudibonde
Vos
appartements nus de vos pas familiers.
Par
le vent délateur vos destins déportés
Trouvaient
dans ce décor une sordide fable
Bientôt
viendraient les camps de Drancy, Pithiviers
Ou
Beaune-la-Rolande juste avant l’innommable !
Juillet
42 vous étiez des milliers
Parqués
dans la chaleur de ce vieux vélodrome
Vos
fantômes ont écrit en mes vers affectés
Ce devoir de mémoire
pour le salut des Hommes.
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