Christine
Lagarde, la directrice générale du FMI, n’a pas une casserole libidineuse sur
la conscience à l’inverse de son prédécesseur. Elle n’en a pas moins échappé,
vendredi soir, à une mise en examen dans le cadre de l'enquête de la Cour de
justice de la République (CJR) sur le règlement du litige avec Bernard Tapie
après la vente d'Adidas.
Il pensa en récolter 317,86 millions d'euros ! Un certain Dreyfus, visiblement réhabilité, racheta l'affaire qui, entre temps, s’était diablement redressée : 700 millions d’euros ! Jolie plus-value ! Oui, sauf que cette plus-value sembla figée dans l’escarcelle du Crédit Lyonnais !
Nanar voit
rouge : il accuse le CL de lui avoir « volé » Adidas ! En 1996, le tribunal de commerce de Paris
condamne le Consortium de réalisation (CDR, structure qui gère le passif du
Crédit lyonnais après la quasi faillite de la banque ! Snif, une si belle banque !) à verser à Bernard Tapie
une provision de 91,5 millions d'euros. Puis, les liquidités coulant sous les
ponts, la cour d'appel de Paris alourdira en 2005 la note à 135 millions
d'euros ! L'arrêt sera retoqué par la Cour de cassation l'année suivante.
C’est alors, à
l’automne 2007, que Madame Lagarde intervient ! Elle décide de
recourir à un tribunal arbitral pour solde de tout compte ! La sentence
tombe en juillet 2008 : le CDR est condamné à verser 240 millions d'euros de
réparation à Nanar !
Beaucoup de points louches dans cette affaire : la composition du jury
(3 arbitres), une procédure arbitrale jamais utilisée dès lors qu’il s’agit de
fonds publics, l’amitié indéfectible entre Sarkozy et Tapie…
Au départ c’est un prêt du Crédit Lyonnais
A Monseigneur Tapie de la sainte magouillePour lui faciliter sans se casser les couilles
L’achat de quatre vingt pour cent d’un beau palais.
Les trois bandes marchandes aux ambiances sportives
Mais pris en ministère Maître Tapie s’active
A revendre ses parts pour se remplir les as !
Roi de la transaction pour les millions d’euros
Un dénommé Dreyfus acquerra au prix gros
Laissant des plus values au cupide banquier.
Accusera bientôt les requins de finance
De lui avoir ôté de sa plus noble panse
Beaucoup de plus-values d’Adidas en cession.
Du Crédit Lyonnais devenu moribond
A verser à Tapie pas loin de cent millions
- Cent trente-cinq millions, dira la Cour d’Appel !
Atermoyant l’issue si bien que Dame Lagarde
Choisira l’arbitral faisant baisser la garde
Aux lourdeurs judiciaires : choix plus qu’exceptionnel !
A sustenter Nanar de quatre cent trois millions
Soit pretium doloris, coûts des réparations
Et quelques bagatelles à titre d’intérêt !
De l’OM flamboyant quoi de plus naturel ?
Cependant pour Bercy très inhabituelle
Paraissait la pratique quand public est l’argent !
Décida de trancher par cette procédure
Heureux Prince Tapie gratifié de l’augure
Qui recouvra ainsi bien plus que juste prix !!
Le petit commandant au cœur de l’Elysée
Trop marri d’observer son ami affligé ?
Qui nomma les corbeaux du singulier jury ?
Un charognard d’affaires, a clamé la Marquise !
On n’en disconvient pas ; juste s’est-elle enquise
A ne pas contrarier Nicolas Sarkozy !
Contribuables fiers d’honorer nos impôts !
C’est un morceau d’épargne détaché de nos pots
De petits bas de laine, de minables livrets.
A respecter son goût de sueur laborieuse
Et ne pas remplumer des mouettes rieuses
Qui survolent, en raillant, nos quais d’austérité…
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