Près de 1 200 salariés de La Redoute ont défilé jeudi
7 novembre à Lille pour protester contre la suppression
d'au moins 700 emplois ! Le grand magasin de vente par
correspondance (VPC) serait incessamment cédé ! Aussi ses employés
demandent-ils des garanties au groupe Kering,
leur actionnaire.
Les futurs
licenciés interpellent François-Henri Pinault, le PDG du
groupe Kering (ex PPR) qui a envisagé se délester d’une branche jugée morte
(celle de la distribution) pour se recentrer sur le luxe et le style de vie !
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Mais s’orienter
sur le luxe va nous luxer, se lamente une employée de 30 ans d’expérience !
On redoute !
Comme c’est
souvent le cas les investissements ont tardé ! Le lifting ne s’est pas
opéré et la société réagit trop tard à la révolution cybernétique et au
e-business.
Martine
Aubry, maire de Lille, soutient les salariés contestataires. Elle en veut à
François-Henri Pinault de ne s’occuper que d’œuvres d’art en considérant La
Redoute comme n’en étant pas une !
-
Mais La
Redoute est une œuvre d’art, s’exclame Martine ! Un vrai tableau humain,
chatoyant, même s’il vire au surréalisme !
Hélas, Jean-François
Palus, le directeur général de Kering, a confirmé que la société "serait
vendue avant Noël". Kering serait en discussion avec trois repreneurs
potentiels. Selon la revue Challenges, le groupe pourrait céder La
Redoute à la foncière Altarea Cogedim ou au fonds d'investissement OpCapita.
Des informations de presse ont également évoqué le nom du fonds HIG Capital.
Avant Noël !
Je me
souviens, avant Noël, le catalogue de La Redoute ! J’étais gamin…
C’était le
temps du Père Noël
La neige
blanche en aquarelleEt je lorgnais sur les jouets
Du catalogue enjolivé !
Dans mes
yeux de petit garçon
La Redoute
était l’horizonDe paradisiaques contrées
Enrubannées de fin d’année.
Sur le
papier colorisé
Mille photos
de beaux objetsPetits soldats, train électrique
Grue téléguidée, jeux magiques…
Je plongeais
dans cet océan
De féerie au
charme francLes rêves au lit du catalogue
Dans mon esprit des monologues
Je
m’imaginais les cadeaux
Emerger des
jolies photosPour s’échouer au creux des bras
Dans une symphonie d’éclats.
Les cent
folios de vêtements
Des banals
aux affriolantsNe pesaient rien sous vingt feuillets
Vers lesquels mon regard fuyait !
Je dévorais
par convoitise
Les
picturales friandisesPhotos de camions miniatures
Chalets de bois, jeux d’aventure
Petit garage
et meccano
Circuit 24,
joli bateauTélécran, pantin mécanique
Premiers instruments de musique.
Catalogue en
contait les gais
Scénarii de
futures soiréesAu cœur de l’imagination
Auréolée de blancs flocons.
Hiver sans
redoux et Redoute
A pas
feutrés marquaient la routeDes rêveries de mon enfance
Dans les nuages d’insouciance.
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