François Hollande
s’est rendu mardi soir à Bangui après avoir assisté à l’hommage rendu à Mandala
(stade de Soweto en compagnie de son pote, le petit Nicolas). Il s’est rendu
dans ce lieu chaotique, moins d'une semaine après avoir engagé une opération
militaire en Centrafrique ! Il s’y est rendu car, déjà, nos troupes
déplorent deux victimes. Deux jeunes soldats du 8ème régiment parachutiste de
Castres sont tombés sous les balles dans la nuit de lundi à mardi au cours d’une
escarmouche avec des assaillants non identifiés dans un quartier proche de l’aéroport
de Bangui.
L’Europe ne fait
rien (un avion britannique en soutien, pour l’instant), tant la volonté d’une
armée communautaire se drape de velléités chroniques. L’Europe des 28 se rêve
dans les draps d’une helvétisation, une neutralité synonyme de limitation de
dépenses militaires.
L’Amérique ne
bouge plus ! Elle semble fatiguée de ses longues guerres d’intervention
(Irak, Afghanistan…) et doit gérer un budget de plus en plus resserré !
Par ailleurs son gaz de schiste abondant ne génère plus d’urgence à l’intervention
« économiquement justifiée » pour sécuriser des territoires qui
regorgent de pétrole !
Alors, oui, il
semble que la France ne doive compter que sur elle-même pour épauler une
misérable force d’intervention africaine, peu aguerrie et mal dotée !
Elle pourrait être un centre
à fric
Mais le chaos la phagocyteElle se délite la Centrafrique
Sans convenance et sans limites.
D'une manchette dûment hachette
Pour sectionner, couper le cou
Des chrétiens ou de leurs prophètes
En cruels affûteurs lissent lame
Pour écharper les musulmans
Jusque dans leur mosquée ; infâme !
Juste une plaie d'humanité
Infectée de vicieux atomes
Démons de religiosité.
Dont les vaisseaux gisent embourbés
Voies ébréchées, villes patraques
Atonie de champs désertés.
Aux seins généreux et martiaux
Pour désarmer des sarbacanes
Aux feux superbement létaux.
Projetés dans la guérilla
Où des tueurs font manigance
Pour fausser les lois du combat !
Comme on peine à l'imaginer
Au cœur des ombres d'épouvante
Dans les ruelles démembrées.
Le danger change d'oripeaux
Un vieux treillis laisse sa place
A des coloris tropicaux…
En sa fragile autorité
Voit voltiger ses épaulettes
Tout de jouvence ensanglantée !
Pour soulager nos militaires
Juste un aval sourdrant d'un corps
Onusien, valétudinaire.
Au deuil des colonisations
L'étroit budget rend l'Amérique
Moins enflammée d'interventions.
Dès que l'or noir choit d'intérêt
Le gaz de schiste nourrit la Terre
Du vieux Sam, héros fatigué !
En solitaire combattant
Tire, engoncé dans son brouillard
Sur une cible aux tons mouvant.
Le Mali puis la Centrafrique
Tant de théâtres à déminerLoin de nous l'apocalyptique
Troisième terre à protéger !!
La tricolore en bandoulière
Tandis que geignent, squelettiques
Toutes prébendes militaires…
L'ère d'une Europe solidaire…
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