Karachi - Bougies en hommage aux victimes de l'attaque des Talibans dans une école de Peshawar |
Au lendemain de l'attaque d'une école militaire
par les talibans, qui a fait 142 morts, dont une majorité d'enfants, le
Pakistan s'est réveillé abasourdi par l'ampleur de cette tragédie sans nom.
L'attaque terroriste du 16 décembre est la plus
meurtrière de l'histoire du pays. Et son
degré d’abjection n’a pas de commune mesure ! Les Talibans ont tué l’enfant,
la promesse d’un avenir plus radieux. Ces fous fanatiques ont profané le temple sacré du savoir, de la transmission
des connaissances, de la construction d’un être humain. Et surtout ils ont tué
l’enfant ! L’innocence incarnée, la tendresse attentive et réconfortante.
A quelques jours de Noël cette épouvantable
tuerie n’en est que plus immonde.
Le pays est en deuil et respire mal son avenir !
L’Etat doit réagir, reconstruire et poursuivre jusqu’aux limites du désert les
fous sanguinaires.
L’Afghanistan voisin semble vouloir participer à
cette lutte contre le terrorisme. Il serait plus que temps tandis que partent,
progressivement, les armées occidentales
(Français, Américains). Le pari s’avère
une gageure. L’Afghanistan est un pays de corruption et d’aucuns se sont trempés
avec les terroristes.
Le Pakistan paie aussi l’utilisation de certains
talibans comme antidote à la stabilisation de son voisin afghan soupçonné de
vouloir se rallier à l’Inde (ennemi héréditaire) pour le renverser !
Les mauvais calculs de géopolitique des adultes
mènent à l’impasse et à la mort irréparable et inconsolable…
Le Pakistan se réveille au soleil de la
désespérance.
Le Pakistan se lève dans un matin perdu
La tête enrubannée d’insoutenables scènes
Ils ont tué l’enfant, ils ont franchi l’obscène
Au plus bas de l’enfer ils seront descendus.
Peshawar vit hagard l’insoutenable plaie
En son corps démembré par trop d’années de guerre
De menaces larvées, d’éruptions de colère
Jusqu’à ce désespoir creusé d’obscurité.
Les fantômes charrient de leurs cris juvéniles
Une éternelle absence le long des vaines rues
Hantent le ciel pesant de nuages venus
Comme autant de tourments de noir indélébile.
Des fantômes d’enfant pour longtemps au tréfonds
De l’impossible deuil pour tant d’âmes broyées
La folie talibane en ses rêves damnés
A sapé les prémices d’un plus bel horizon.
L’innocence brûlée en un coup de terreur
S’échappe en flots de sang la beauté du savoir
La grandeur de l’école, l’écriture et l’espoir
Placé dans les cœurs purs aux studieuses ardeurs.
Le Pakistan se lève entre pleurs et vengeance
Vidé de tous ses rêves par l’enfance broyée
Des abysses cruels sous ses fragiles pieds
Qui titubent au soleil de la désespérance.
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