Ce samedi 15 octobre
2016, vers 11 h, une musique militaire, puis la Marseillaise résonnaient au cœur
de Nice pour accueillir l’arrivée du chef de l’Etat.
Une grande cérémonie
allait commencer pour honorer la mémoire des 86 victimes de l’attentat du 14
juillet, à Nice, sur la promenade des Anglais.
Quatre-vingt-six
victimes, nommées une à une, pour quatre-vingt-six roses déposées sur une
stèle.
La voix de Julien
Clerc s’élève dans ce décor de deuil et d’affliction..
« A quoi sert une
chanson ? ». Les paroles raisonnent de façon particulière dans le cœur
des survivants, des parents de victimes, des amis inconsolables et des
représentants de tous les partis politiques, au chevet de Marianne exsangue…
Puis François Hollande
prend la parole. L’unité nationale écoute, dans le recueillement. L’homme se
fait l’écho de la détermination de toute une nation pour lutter contre « une
entreprise maléfique qui échouera » même s’il le reconnaît « cette
guerre sera longue ».
La voix troublée par l’émotion
et les yeux inclinés, comme dessinant un V à l’envers, une victoire qui se ferait
attendre, François Hollande se drape, une fois de plus, dans la chasuble laïque
pour honorer toutes ces êtres décimés qui sont « morts pour que nous
vivions libres ».
La chanson de Julien, les mots de Roda Gil
Imprègnent d’émotion la conscience éplorée
A quoi sert une chanson si elle est désarmée ?
Pour ceux qui m’ont aimé, à se sentir utile !
Pour ceux qui m’ont aimé, qui ne reviendront pas !
Une brise affleurant les sanglots retenus
Et quatre-vingt-six roses au soleil abattu
Dans la froideur des noms frappés d’assassinat.
Vibre une Marseillaise dans la voix
des enfants
Quand s’éteint l’oraison sombre d’un Président
En mémoire des martyrs, au nom des libertés
Cette guerre sera longue, en ses yeux qui s’affaissent
L’homme abonné aux deuils, puise dans la détresse
Les mots de compassion aux
éclats d’unité.
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