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mardi 29 novembre 2016

L’ÂTRE A BILL HERE






Les temps sont durs, dit le vieux Bill
De Clinton qu’il soit le sosie
N’efface pas l’indélébile
Poids de son indigente vie.

Ressembler à ce Président
Ne lui aura rien apporté
Dans cet immense tremblement
Au cœur des prêts immobiliers

Subprimes qui mènent à la sébile
Que nulle monnaie ne vient combler
Et ça commence par lasser Bill
Ces gens toisant sa pauvreté

Il fait pourtant bien des efforts
Ne boit plus guère si ce n’est thé
L’âtre aux six thés, en ce décor
Pouilleux pourrait en témoigner.

Les temps sont durs, dit le vieux Bill
De concours je n’ai point gagné
J’aurais dû me montrer habile
Au saxophone,  mais j’ai fauté !

Et ma femme, que Dieu ait son âme
N’avait rien de Miss Hillary
Je n’irai pas en faire un drame
Mais mon Dieu, rien ne m’a souri.

Il a fini par céder Bill
Au fil des biles débilitantes
Par s’amollir, lui, volubile
Dans cette pauvreté patente.

Près de son chien, point de babil
Point de billevesée avisée
Le taciturne de peur se bile
Et puis se met à fustiger

- Mort au nanti, au milliardaire
  Qu’on a consacré Président !
Et le chien Tom oit débonnaire
Ô Tom, ô Bill, si différents !

En maison de Détroit, squattée
Nul n’a vie gai alors faut l’âtre
Pour quelque peu se réchauffer
Rendre ce décor moins noirâtre

Dans cette chaleur fulminer
Contre le monstre populiste
Laisser pensée noire cheminer
L’âme, la suie, suit fataliste….


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