Pour son premier roman, Anne Aunime, a su taper dans l’œil de
l’équipe Gallimard. La voilà éditée en trois coups de cuillère à pot pour une
œuvre de 50 pages au contenu sibyllin voire absurde.
L’incipit, déjà, en dit long sur le côté inintelligible :
« Aujourd’hui, mon chien est mort… »
La scène se passe en Algérie, enfin on suppose car la
description du lieu est volontairement absconse. Sur la plage, un homme déambule, la tête vide,
en quête d’inspiration. La mort de son chien l’afflige et remet toute sa vie en
question. Il est mime et se nomme Marsault. Il voudrait changer son spectacle,
le rendre plus attrayant. Alors, jetées du ciel, trois lettres (2 K et la
lettre Mu, grecque) lui apparaissent en vision. C’est la révélation.
Désormais l’homme jonglera avec ses trois lettres
symboliques, retrouvant la voix pour évoquer sur scène l’apport du potassium dans la création artistique, la taille microscopique de nos cellules qui
contiennent pourtant toute la sève créatrice.
Un univers théâtral entièrement tourné vers la symbolique mais
qui générera la jalousie chez un mime berbère, puriste dans la peau.
Le drame mène à l’écœurement narratif, dans un style sobre,
dépouillé de toutes descriptions superfétatoires.
Un style qui nous fait penser à quelqu’un… Mais qui ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire