Revenant de vacances, j'ai laissé mon blog en jachère. Je reviens et me hâte de rédiger ce billet pour rendre hommage à Max Gallo. J'ai du pain sur la planche car déjà la page nécrologique se remplit : Claude Rich et Jeanne Moreau ! Je ne suis pas aussi productif que Max ! Aurai-je le temps de me plonger dans l'écriture pour honorer ces belles âmes ?
Max
Gallo naquit un 7 janvier 1932, à Nice, et donc se fit Niçois sans que ce choix
défini soit. En effet, il quitta la promenade des Anglais après l’avoir vue
allemande (occupation oblige) pour monter à Paris et poursuivre des études
jusqu’au doctorat en histoire (thèse sur la propagande fasciste italienne). Il se force à écrire, même alité : il faudrait que je musse au lit-nid, se dit-il souvent.
Il
exerce jusqu’en 1975 la profession de maître de conférences à l’Institut d’Etudes
Politiques de Paris avec une certaine modestie qu’aimé Gallo manie !
Parallèlement il écrit des éditoriaux dans l’Express en voulant éviter l’ex-Presse,
celle des années noires de son enfance. Sa plume vit de liberté, il est libre
Max, il y en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler !
Il
vole si bien qu’il se pose sur le toit du socialisme pour y humer la rose. Il
devient le porte-parole du gouvernement Mauroy de 1983-1984. Il est lancé dans
le grand bain, Gallo ! Mais il devra bientôt décamper quand peur de s’assécher
lui prendra le stylo bille. En effet, l’homme veut surtout écrire et se consacrer
au travail de la plume.
Comme
un maître pictural Gallo peint, à sa façon, la vie des grands hommes. Il écrit
des biographies de De Gaulle, César (on sent fort bien Gallo Romain), Victor
Hugo ou encore de Napoléon. Il pond des romans (Entre autres, une affaire
intime en 1979 ou Le pacte des Assassins en 2008). C’est tout naturellement,
pour tant de prolixité littéraire, que Max entre à l’Académie Française en
2007. Il occupe le fauteuil n° 24 occupé précédemment par Jean-François Revel.
Lire
ses œuvres redonne de la quiétude au sein de nos grandes villes : aimer
Gallo police ! Mais parfois, hélas, se glissent quelques imprécisions dans
les ouvrages du Maître, trop boulimique de travail. Des erreurs, à vouloir
écrire trop vite, Gallo paît !
Sur
la fin de sa vie Gallo passe au trot et n’aura pas le temps de se mettre «en
marche » pour être dans l’air du temps. Il sent, Max, la menace de la
maladie parkinsonienne !
Il
en meurt le 18 juillet 2017, à Cabris (Alpes-Maritimes) en nous laissant, à
foison, une kyrielle d’œuvres à lire tout en dégustant un petit café : Max…well !
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