Cette neuvième planche d'itinéraires permet de me remettre en selle, sur mon blog que j'avais délaissé depuis près d'un mois (du jamais vu !).
Elle est l'occasion de reparler d'Alexandre (c'est toujours Alexandre, comme le chantait déjà Nino Ferrer), le fameux Benalla, l'accumulateur de gaffes et dérives en tous genres et qui met son mentor Macron bien mal à l'aise.
Le second de Macron, le grand Philippe, Premier Ministre, se retrouve également invité. Il s'agit d'un petit clin d'oeil à son arrivée à Angers où l'ange vint dévoiler son plan vélo pour faire oublier le départ de Nicolat Hulot.
Nicolas Hulot toujours, promène son fantôme au gré du premier itinéraire qu'Eole vient visiter pour nous inciter à changer de logiciel en matière d'énergie.
Enfin, en lien avec l'actualité, Muriel Robin (qui interprète Jacqueline Sauvage, cette femme qui tua son mari bourreau et que François Hollande gracia en décembre 2016) montre qu'elle peut jouer des rôles graves et d'une grande intensité.
Joyeuse découverte.
Un blog qui suit l'actualité et cherche à y trouver des éléments humoristiques. Un blog aussi poétique quand il le faut... Avec de la gravité.
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samedi 29 septembre 2018
jeudi 30 août 2018
APRES L'EURE C'EST PLUS L'EURE
Pourquoi le volatile voulut-il
ce départ ?
Le temps des migrations s’annonçait
bien plus tard.
Il avait mille raisons pour
quitter ce décor
Hostile, selon ses mots, au futur
de son corps.
L’oie avait rencontré de
méchants cantonniers
Qui n’aménageaient pas la
route de Louviers
A défaut de subsides ils s’étaient
mis chasseurs
Leurs fusils scintillaient au
soleil ; elle prit peur.
Peu avant ce fait-là si félon :
un revers !
Tandis qu’elle amorçait une
ponte, ô, deux maires
De villages voisins voulurent
se la farcir
Elle marcha sur ses œufs,
paniquée ; elle dut fuir.
Quelques journées après
Bernay l’avait bernée
Feignant sous de doux leurres
une hospitalité
Des gamins désœuvrés lui avaient
lancé pierres
Manquant de la tuer ! Rhapsodie
meurtrière !
Elle avait cru un jour
trouver l’aise en de lisses
Herbes folles et sauvages,
pré près des Andelys
Mais un vil cul terreux fou
de son pâturage
Avait brandi sa faux ;
elle obvia le carnage !
Lassée de tout ce poids d’avanies
et de haine
Elle s’envola d’Évreux. Une
foi souveraine
Lui ouvrait l’ascension vers
des jours bien meilleurs
Elle vivrait désormais l’oie
de la pesante Eure.
mercredi 29 août 2018
CE GOUVERNEMENT OÙ SON ÂME S'TERRE ET QUE SÈME HULOT
On le sentait venir, là, dans son entourage. On le voyait venir,
au cœur du voisinage. Il en avait parlé à Perrine, d’à côté : je m’en irai
un jour, plus tôt que vous ne le croyez.
Perrine l’avait senti, elle qui l’admirait. Perrine, écologiste
dans l’âme et anti-chasse patentée avait créé son association « Perrine
hait le pote aux laies » en réaction à son ex, devenu infréquentable, pour
avoir décimé des hardes de sangliers, ce qui en soi lui apparaissait comme
motif de révulsion, mais plus encore pour lui avoir imposé deux hures de laie
dans le salon.
Oui, il en avait parlé à Perrine :
- Aujourd’hui, je vais à une
réunion des chasseurs, à l’Élysée. Emmanuel va certainement leur graisser la
patte à des fins électoralistes. Si ça tourne au vinaigre il ne faudra plus
attendre de moi que les cons servent.
Il avait dit ça, avec une certaine désinvolture, mais Perrine
avait vu dans le regard de la tristesse et le reflet d’une âme désabusée. Elle
ignorait le coup de séisme qui éclaterait le lendemain.
Le lendemain, mardi 29 août, devant les micros de France Inter, l’homme
est interviewé par Nicolas Demorand et Léa Salamé ! Il ne perd pas trop de
temps pour avouer qu’il se sent seul, que ses troupes naviguent dans le parfait
anonymat. Et donc qu’il démissionne !
Mais vous-êtes sérieux ? Lui demande, éberluée, Léa !
Léa, ça la met dans le plus profond scepticisme mais, oui, il l’est !
Nicolas Hulot claque la porte sans tambour ni trompette. Sans même avoir averti
le chef de l’État ! Il quitte un bateau qui navigue trop, selon lui, sur l’océan
du libéralisme, au creux des vagues boursières, à la recherche d’un nouveau
rivage de croissance où s’échouent les rêves d’un développement durable.
Oui, Nicolas part ! D’aucuns le trouveront père vert et sans
tenue ! Partir ainsi, sans prévenir, ne se fait pas ! Mais tout cela
n’est que remarque superficielle qu’Hulot tait !
Nicolas fait sa valise tout de tristesse imprégnée. Il n’en
pouvait plus d’avaler des couleurs !
- Quelle vie Perrine, se plaisait-il
à répéter à sa plus fidèle supportrice. Je serpente entre les incuries, les
pressions de lobbies qui gangrènent ce gouvernement. On surveille mes gestes,
mes paroles ! J’en ai la gueule de boa ! Mon action, l’épie-t-on, que
déjà elle suscite la suspicion. Les groupes de pression sortent les dents et me
mordent les fruits d’un paradis écologique. Les crocs talent !
Alors, oui, de guerre lasse, Nicolas est parti. Cette réunion du
lundi aura été la goutte qui fait déborder le vase ! Il y aura vu la
présence d’un certain Thierry Coste, un lobbyiste chasseur qui s’était fait
inviter ! Loin d’être un gigolo, Coste nous meut en gigue holocauste : les
chasseurs pourront tuer avec un permis à demi-tarif des espèces qui cesseront d’être
protégées.
C’est le coup de grâce pour Nicolas. Abattu, écœuré, le père d’Ushuaïa
quitte la Macronie, qui, en son temps, s’était enorgueillie de cette belle
prise de guerre synonyme de rayonnement médiatique.
Nicolas, après avoir atermoyé le grand saut, a fini par admettre
qu’il ne pouvait plus se mentir ! Don Quichotte à se battre contre des
moulins aux ailes tournant dans le sens inverse du vent insufflé par la Cop 21,
il n’aura glané comme unique breloque que l’abandon définitif du projet d’aéroport
de Notre-Dame des Landes.
Pour les autres dossiers (glyphosate, huile de palme, démantèlement
du nucléaire…) il n’aura obtenu que des désillusions, au mieux des
demi-défaites. S’en vint le vert Hulot (sans vin le verre eut l’eau) et
repartit, en songeant à tous les combats qui resteraient à mener pour que cette planète soit encore
respirable. Il songe à tous ces reniements gouvernementaux, à en oublier cette
triste parenthèse, accusation de harcèlement sexuel parue, le 9 février, dans
le journal Ebdo ! Une infâme rumeur colportée par une ex collaboratrice de
sa fondation ! Une femme qui avait, in fine, démenti !
Nicolas va retrouver sa Bretagne, Saint Lunaire, les embruns de l’océan
et cette côte qui émeut, rode en son âme triste.
Au bord de l’amer, le cœur un peu vague, en songeant à démarrer…un
nouveau combat.
mardi 21 août 2018
CAVALE, BENALLA ET DEUXIEME ETOILE
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–
C'est pour
ce soir ! On va s'évader le jour où France 3 diffusera le film de Clint
Eastwood « un monde parfait » ! Comme ça les gens vont
doublement penser à nous !
–
Oui, on
utilise le même mode opératoire ! On descend avec des draps de lit
noués !
–
Cette prison
n'est qu'une vieille carcasse ! On y fait des trous de gruyère à
volonté ! On perce le plafond, on arrive sur les toits, on s'évade en
descendant le long du mur car on est dans de beaux draps, bien solides !
–
Hé
oui ! Et puis on vole une bagnole et on file à Roubaix retrouver notre
contact !
Les deux
hommes s'évadent sans coup férir et avec une certaine hilarité de constater la
quasi gratuité du geste (sans coûts fait rire). Et, comme ils ont souvent fait
dans l'Est, de manière leste, ils volent un
véhicule qui avait le malheur de traîner à la portée de leurs mains
habiles.
Le plus âgé
prend le volant. L'autre, un peu fatigué, se donne un petit moment de
roupillon. Le conducteur allume la radio qui grésille aussitôt.
–
J'ai hâte
d'entendre ce que dit la presse de notre escapade !
–
Hum, hum, laisse-moi
dormir, tu veux !
–
Pas avant
d’avoir écouté le flash d’information !
France Inter
fait écouter sa différence (différence de quoi ?) et démarre son bulletin
radiophonique par l’affaire Benalla !
–
Quoi ! Encore cette affaire ! Y’en a
marre, lance l’aîné alors que le cadet baille à s’en décrocher la
mâchoire ! On ne parle que de ce type qui a tabassé une femme et un homme
lors des manifs du 1° mai en portant un brassard de policier alors qu’il ne l’était
pas vu qu’il bossait pour Macron, en tant que chargé de mission.
–
Bah, il
avait peut-être eu comme mission d’accompagner les flics pour voir comment se
gère une manif ! Une sorte de stage sur le terrain qui aime à traquer
l’exemple.
–
Qui est
matraqué ! Ah, ah, ah ! Tu as beau être ko tu gardes ton esprit petit
frère ! Il n’empêche, cette
histoire peut causer des tords à Macron !
–
Des Maures
attaqueront
–
Arrête de contrepéter !
Ca fait vent tard !
–
Et toi ?
Hein !! Tu parles, tu parles et pendant ce temps tu n’écoutes plus ! Mets-la
en veilleuse ! Moi j’écoute : ça me réveille.
La radio
continue les révélations : On reprocherait à Macron de ne pas avoir
suffisamment sanctionné le pseudo-policier violent. Une mise à pied de 15 jours
et une rétrogradation à des fonctions internes à l’Elysée !
-
Mais c’est
incroyable, s’insurge le plus jeune désormais remonté comme une pendule, le
type s’en sort blanc comme neige ! Ce n’est pas parce qu’il s’appelle
Alexandre qu’on doit le considérer plus con qu’errant !
-
Tu veux dire
quoi, là, frérot ?
-
On pardonne
davantage la connerie que la déviance, voilà ce que je dis !
L’information
continue à faire vibrer les petites baffles : La Commission d'enquête de
l'Assemblée a auditionné le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb. Ce dernier
s’est dédouané d’une quelconque bévue dans la gestion de cet épineux dossier en se
défaussant sur le préfet de police Michel Delpuech et...
–
Michel
Delpuech, mais, heu, il n’est plus chanteur ?
–
Non, il est
mort ! Mais là c’est Delpuech pas
Delpech ! Tu abuses avec les confusions ! On dirait que ça ne te gêne
pas de marcher dans l’abus ! Mais chut ! J’écoute !
–
France Inter
continue, d’une voix monocorde : Mr Delpuech a contesté en rappelant
« être sous l’autorité des autorités exécutives ». Il a précisé
qu’après avoir appris l’existence de la vidéo du 2 mai (montrant la violence de
Benalla), il a contacté Mr Collomb avant 11 h, contrairement à ce que dit Mr
Collomb...
–
Oh, la la,
ils se tapent dans les pattes ! Le
père Collomb, premier flic de France, perd des plumes ! Ah, donnez-nous
mielleux Collomb ! Et voilà comment Macron se fait pigeonner, ça ne fait
palombe d’un doute !
–
Si tu peux
arrêter avec tes jeux de mots ! J’écoute moi !
–
France
Inter, toujours et encore : Benalla n’a pas immédiatement subi la foudre
de Jupiter ! Il a réintégré sa place dans le cœur macronien. On l’a vu,
d’ailleurs, le 16 juillet, dans le bus qui menait les bleus victorieux sur les
Champs Elysées. Et la transition est toute faite pour se refaire un patriotique
cocorico ! Oui, l’équipe de Didier Deschamps a gagné la Coupe du Monde, en
Russie ! On n’en revient toujours pas et…
–
Oh, la
barbe ! Ils nous reparlent encore de cette deuxième étoile sur le maillot
des coqs en pattes ! On sait ! Ils ont battu la Croatie en
finale ! Ils ont eu beaucoup de chance ! Heureusement qu’il y avait la
VAR pour leur permettre d’obtenir un pénalty !
–
L’avare ?
–
Non la VAR, l’assistance
vidéo à l’arbitrage ! On filme tout ! On peut obtenir un pénalty qui,
jadis aurait été occulté !
–
Ah oui, mais
bon, heu, il n’empêche : ils ont gagné ! Même si ça ne te plaît pas c’est
comme ça ! On oublie qu’on est natif de l’Est ! On ne va pas mordre
avec des crocs à scie !
–
Arrête, t’es
lourd ! Bon j’éteins cette radio ! Rien sur notre évasion !
–
Cela veut
dire que les matons ne se sont pas encore aperçus de notre évasion !
–
Peut-être.
Bon tu peux redormir. Adieu prison, les matons, assez !
–
A Dieu :
prisons ! L’aima-ton assez ?
–
Qu’est-ce
que tu baragouines ?
–
Rien, des
holorimes juste avant de pioncer !
– Des holorimes !
Je ne te demande pas ce que ça veut dire..tu…
–
Zzzzzzzz
–
La vache !
Il est déjà dans les bras de Morphée ! Et il ronfle !
Le véhicule
traverse les paysages du Nord, croise les terrils et arrive à Roubaix. C’est
une ville dont il aurait dû se méfier en raison des filatures.
Effectivement,
leur cavale prendra fin le mardi 31 juillet car la DCPJ (Direction centrale de
la police judiciaire), nonobstant la canicule et la saison des vacances
consolida sa réputation de fin limier.
Les voilà de
nouveau en prison, dégustant, autant que faire se peut, une maigre pitance
déposée sur un quart à pâtée !
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