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mardi 31 juillet 2018

QUATRAIN FUNEBRE



Jamais de ce qu'il fut n'éraille
Les souvenirs aux mille tons beaux
Sur ta pierre ton bal vit, tressaille
Et s'y meut tiers en vague halo...

lundi 2 juillet 2018

LES TRAVAUX DE TRAVERS...




La chute de l'Empire américain dans le concert de la mondialisation semble inéluctable. Les maîtres d'antan se retirent, progressivement, du théâtre terrestre où ils tenaient le rôle de gendarme.

Un tout autre Président que Trump aurait accompagné ce lent et inexorable déboulonnage du socle diplomatique mondial. Son prédécesseur, tout Nobel de la paix qu'il fût, n'avait pu empêcher Bachar-El-Assad de franchir la ligne rouge des armes chimiques ou de mettre un terme au chaos en Libye, point de départ des flux migratoires qui bouleversent l'Europe.

Trump incarne, à sa manière, celle d'un cow-boy, le rôle du faux sauveur qui va sortir son pays de l'ornière avec son « First America » mais qui, en réalité, risque de l'enfoncer dans une guerre commerciale, l'illusion d'un monde dénucléarisé ou celle d'une Nation pouvant encore croire aux chimères de isolationnisme, hermétique à toute horde de migrants !

Prenons chacun de ces points

En se rendant, le mardi 12 juin 2018 , à Singapour afin de serrer la patte à Kim Jong-Un, le dictateur nord-coréen, Trump a dû concéder qu'il devait s'accommoder de ses ennemis à défaut de s'entendre avec ses anciens alliés. L'homme de la maison blanche, après avoir soufflé le chaud, le feu, la braise et qualifié le Coréen de tous les noms d'oiseaux possibles et imaginables, a décidé d'enterrer la hache de guerre pour fumer le calumet de la paix avec cet hôte asiatique. L'hôte a ri de tant de sollicitudes en savourant sa victoire : il savait qu'un jour, en grimpant en puissance avec des armes de dissuasion, son ennemi n°1, sur lui se focaliserait (ce phoque à liserés?)

L'homme de Pyonyang, en recevant la poignée de main du colosse ricain a jubilé ! Le voilà récompensé de ses menaces nucléaires. A brandir l'ultime atome il est arrivé à ses fins : le flingueur qui twitte plus vite que son ombre a fait le pas ! Il le reconnaît comme homme d'état et serait prêt à reprendre les échanges commerciaux avec la Corée du Nord contre promesse d'une dénucléarisation ! Kim n'en revient toujours pas que ce géant ne le regarde plus en chien de faïence, ce porc, ce laid niais !

  • La fin de la course nucléaire il fallait que nous la fissions, a-t-il lancé à son hôte coréen avec qui sa stupéfiante morphologie capillaire rivalise.
Dans ce marché de dupes le Coréen semble gagner qui n'a rien signé et prolonge le flou quant à ses visées politiques et stratégiques. Les négociations vont se prolonger avec des promesses d'embellie écartant l’embolie pour l'économie coréenne : c'est très positif pour Kim ! Il fait vivre son peuple d'espoir, se rhabille de virginité et peut même envisager, de par sa verve diplomatique, un rapprochement avec la Corée du Sud ! Le Graal ! Trump, de son coté, escompte-t-il un nouveau marché pour écouler des produits américains qui vont se heurter aux répercussions de son protectionnisme ?

Car voici le second point : le boomerang d'une politique de repli.

Pour protéger sa production interne, l'homme fort des USA, a décidé de taxer ses partenaires, dont l'Union Européenne, avec des droits de douane supplémentaires
de 25 % sur les importations d'acier et de 10% sur celles d'aluminium en provenance de l'UE ainsi que du Canada et du Mexique. Par ses mesures, Trump a exaspéré les partenaires et la réplique ne s'est pas fait attendre ! Le Canada a immédiatement annoncé l'apparition de taxes sur 16,6 milliards de dollars canadiens (12,8 mds USD) de produits américains ! On ne sait pas encore comment sera taxé le sirop d'érable, tabernacle !

Trump s'est également attaqué à la Chine :

  • Nous voulons la réciprocité, a martelé l'homme en colère. Notre déficit commercial avec la Chine, selon la manière dont on le calcule, va de 375 à 504 milliards de dollars. Il nous a coûté au moins 6 millions d'emplois. C'est le plus grand déficit d'un pays dans l'histoire du monde! J'ai demandé aux Chinois de le réduire immédiatement de 100 milliards de dollars ! Hantés au riz, il devraient pouvoir tout de suite réussir ce défi cité : délais taire !(ce déficit est délétère!)


En relançant la guerre économique, Trump risque de fragiliser sa propre économie en voulant la protéger ! Peut-être reviendra-t-il sur cette décision qui, comme beaucoup de ses petites amies, s'échappe de son cerveau à la faveur d'une impulsion imprévisible. Ainsi a-t-il fait marche arrière dernièrement, sous la pression de l'indignation, et sur le sujet des migrants avec qui ils n'avaient sans doute pas l'intention de commercer !

C'est le troisième point.

Pour éradiquer les flux migratoires venant du Mexique, Trump a opté pour la « tolérance zéro ». Cette manière d'agir l'a amené a séparé les enfants de parents accusés d'avoir franchi illégalement la frontière entre le Mexique et les USA. Le cow-boy à la tignasse pisseuse voulait ainsi faire pression sur les âmes perdues qui auraient l'intention de passer frauduleusement la frontière :

  • Attention, vous risquez d'être arrêté mais aussi ne pas pouvoir partager votre détention avec vos enfants, aurait pu se résumer l'intention de Trump !

Mais après le scandale et l’émotion déclenchés par la diffusion des images d’enfants migrants détenus en cage, en sanglots et déboussolés, l'homme qui voulait jouer les durs a fait volte-face ! Il a corrigé le tir en signant un décret destiné à « maintenir les familles ensemble tout en gardant une frontière forte et efficace ».

Dans cet assouplissement, sa femme, Mélania, a sa jolie part de responsabilité, Elle est allée à la rencontre des enfants clandestins, détenus dans un triste refuge, pour leur apporter de la compassion. A cette occasion, la first Lady porta une veste kaki au dos de laquelle on pouvait lire « I really don't care, do u ? » (Je m'en fiche complètement, et vous?).

On ne sait pas si la veste venait de Chine, empruntant des sentiers dédouanés (ce qui pourrait aller de soie) mais toujours est-il que Mme Trump sait à quoi s'en tenir avec son diable de mari. Si elle pouvait le dissuader de persévérer dans ses errances protectionnistes elle pourrait, me semble-t-il, postuler pour le prix Nobel de la Paix ! Il se pourrait qu'elle portât une belle âme à coté de son âne ! Chez les Yankees l'âme et l'âne y'a !


Oui, elle serait bien inspirée de corriger les vilains défauts protectionnistes de son Donald qu'oint coin replié de Républicains sectaires.

Car la guerre économique, le repli sur soi, n'apporte jamais rien de bon à la santé du Monde.