Depuis septembre 2019, l’Australie
fait face à un réel désastre écologique. Une catastrophe inimaginable. Un deuil
mondial pour les Terriens. 480 à 500
millions d’animaux ont perdu la vie dans les brasiers tentaculaires. Parmi eux,
des mammifères protégés, des oiseaux et des reptiles, ainsi que des
insectes, des grenouilles et des chauves-souris ; le nombre de victimes
est inconnu. Mais celui qui paie le plus grand tribut demeure le koala. Le
petit marsupial n’a pas la vélocité de son cousin, le kangourou, pour échapper
aux flammes, il voit aussi la majeure partie de son habitat naturel,
30% selon la ministre de l’Environnement, Sussan Ley, partir en fumée.
Ainsi, selon le Times, un tiers
de ces animaux vivant au nord de Sydney aurait disparu ! Et comme les
incendies n’entendent pas cesser eu égard au maintien de température extrêmes
(entre 45 et 49°), on est en droit de craindre le pire pour l’écosystème
australien.
Inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2000, les Montagnes
Bleues se situent en Nouvelle-Galles du
Sud ! Elles ont été impitoyablement meurtries par la fournaise. Selon les dernières estimations scientifiques, 50% de la superficie de
cette chaîne montagneuse aurait déjà
disparu emportant dans le néant des petits animaux comme les wombats ou les
opossums.
Par ailleurs, 2 500 bâtiments ont été détruits depuis septembre 2019, principalement
en Nouvelle Galles du Sud. Parmi eux, 1 300 maisons. Épargnées par les violents feux,
les métropoles australiennes n’en restent pas moins touchées par les émanations
toxiques. Melbourne, Sydney et Canberra respirent ainsi un air de plus en plus
pollué, faisant craindre des répercussions sanitaires graves.
Le port du masque s’avère systématique.
Face à
la gravité de la situation, le premier ministre australien, Scott
Morrison, n’a rien trouvé de mieux que d’apporter
son soutien à l’industrie du charbon (sauvegarde de l’emploi oblige) alors qu’on
n’ignore pas l’impact de cette énergie fossile sur le réchauffement climatique. Mais comment convaincre un climato-sceptique de la trempe de Trump ?
En attendant, c’est plus de six
millions d’hectares de forêts qui auraient déjà été rayés de la carte, soit
l'équivalent de deux fois la superficie de la Belgique. Mais le pire semble
venir : les pics de chaleur vont précipiter les gens sur les routes,
acculés à l’évacuation face à l’ennemi redoutable !
L’Australie sombre sous le ciel
de l’enfer.
Le
mercure éclaté suffoque les poumons
Des
feux cyclopéens déversent leur colère
Noircies
d’ombres atones les forêts centenaires
Pleurent
les eucalyptus en tristes oraisons
Le cri
du koala dans cette incandescence
Se perd
dans le fracas des abris calcinés
Un
kangourou s’égare, les yeux déboussolés
Sur ce
sol orphelin de toute renaissance
La peur
saisit les cœurs, et l’angoisse nourrit
Des
lendemains cloués au trépas de l’exil
On
quitte sa maison vers l’impossible asile
Vers l’impossible
cours d’un affluent de vie.
Les
efforts dérisoires face au géant de flammes
Sirènes
de pompier sous les nuages gris
Quelque
désespérance semble y poser son nid
Le pire
chante l’écho d’un futur né de drames.
L’Australie
se détruit dans les feux de l'horreur
Emportant
dans sa tombe la conscience du Monde
L’utopie
d’un bonheur et l’harmonie des ondes
Ne
restent que les larmes sous nos yeux de terreur.
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