Comme
chaque fin d’année, avant que le gui ne tremble sous les coupes de champagne,
avant que ne brûlent des voitures alsaciennes, le Président a présenté ses vœux
à la Nation, pour la nouvelle année, voire la nouvelle décennie.
Dans une
allocution de plus d’un quart d'heure (mais qui n’avait rien à perdre la laine, comme
dirait un cardeur), Emmanuel Macron a assuré avoir entendu « les
inquiétudes » sur la réforme des retraites mais n’a pas battu, en
retraite, puisqu’il persiste et signe.
-
Je ne céderai rien au pessimisme ou à l'immobilisme
Dans un
climat de grève générale où le petit caporal cégétiste, voire moustachu,
Martinez joue les pères fouettards, Jupiter a encensé, en censeur, le mérite
d’un "projet de justice et de progrès social". Il a donc appelé le gouvernement
et les syndicats à trouver un "compromis rapide" en tablant sur une
table ronde plutôt en noyés car il se méfie des marauds niais.
-
La réforme des retraites (...) sera menée à son terme car
c’est projet de justice et de progrès social parce qu'il assure l'universalité
(...) plus d'équité (...) et repose sur un principe de responsabilité !
Jupiter
n’a pas parlé de l’abandon de l’âge pivot, le fameux cap des 64 ans qui
permettrait d’entrer dans l’ère de la retraite et en deçà duquel on peut
atteindre l’ère du repos mais avec une des cotes en moins, heu, une décote en
plus. Néanmoins il s’est montré ouvert sur le sujet de la pénibilité au travail
car certaines tâches sont difficiles et devraient permettre à ceux qui les
exercent de partir plus tôt. Le tout est de mesurer la pénibilité : c’est
un travail pénible. Que retenir comme critères ? Le bruit ? Les heures
de nuit ? La cohabitation avec un collègue qui vote FN et qui refoule du
goulot ?
Oui, il
s'est réjoui de la création de "plus de 500 000 emplois" depuis son
élection, sans préciser s’il s’agissait de CDD ou de CDI car tout contrat
comptera.
Il est revenu
sur la première grande crise sociale de son quinquennat : les gilets
jaunes, estimant que ces vêtements réfléchissants avaient nourri la réflexion
donc le dialogue ! Il pensait intérieurement à toutes ses prises de
paroles dans tout l’hexagone pour le grand débat pour que la faconde féconde.
Jupiter a
rappelé que l’impôt sur le revenu baisserait et que la taxe d’habitation serait
supprimée sans préciser aux maires (qu’il aime) comment ils allaient procéder après
leur élection (ou réélection) avec moins d’entrées de recettes fiscales ! Comment les collectivités pourront les collectes éviter ?
Emmanuel a promis d'"aider les agriculteurs et les
pêcheurs à vivre mieux de leur travail", "investir davantage dans
l'éducation et la santé", continuer "de faire de l'école, de
l'apprentissage et de la formation tout au long de la vie le socle de notre
société" et de prendre "des décisions essentielles pour nos
concitoyens en situation de handicap et nos aînés dépendants". Un
joli catalogue de promesses bien semées mais qui, peut-être déjà, se meurent.
Par
ailleurs, il a certifié qu'il attendait au printemps les propositions des 150
citoyens tirés au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat.
Que peut-on attendre de ces citoyens. Beaucoup y voient une comédie haddock
avec Macron qui aime enfler tant (en flétan ?). Le tirage au saur est-il
hareng ?
Enfin, Jupiter
a appelé à construire une "Europe souveraine", et alors que le
Royaume-Uni quittera l'Union européenne le 31 janvier, a promis de
"maintenir entre nos deux pays une relation solide".
And God save the Queen !
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