Un jour les notes du damné
Feront des portées.
Le prisonnier aura la clé
De sols si dorés.
Qu’il n’osera s’y aveugler
Tant déconcerté
Par la musique du soleil
Symphonie d’éveil !
D’espoirs qui décrochent en soupirs
La prison délire.
Mais des lyriques chant d’amour
Renaîtront un jour.
Dans les cellules décelons
Déjà le violon
Qui vibre sous l’archet des pleurs
Secrets, rédempteurs.
La peine qu’il admet trop nomme
La mesure des hommes.
En deux temps ils l’ont condamné
Aux barreaux rouillés.
Il se repent et l’arme honnie
Prie, docile, assis
Sur le sol, si las si l’arrêt
Sait s’éterniser.
Matin de maux, matons, mutins
Sont malheureux freins
Coupler coups plaies au creux des reins
L’acide aussi teint !
Pourtant dans son exil aphone
Il purge et siphonne
Nombreux ronds d’eau de l’amertume
D’éclats, vœux sains, s’allument !
Un jour les notes du damné
Feront des portées
Pour la jolie fleur parfumée
Docile, adorée.
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