Le G20 est une grand messe, non célébrée par le Pape, et qui se tient régulièrement sur un coin de la planète. On s'y communique des bonnes intentions, des voeux pieux de vieux preux, à coup de conférences internationales en son stéréo dolby et à forte raisonnance médiatique.
Comme le sigle l'indique, le G20 réunit les 20 pays les plus riches de la Planète ou ceux en passe de devenir des géants économiques (comme l'Inde, la Chine, le Brésil...)
Evidemment, mis à part l'Afrique du Sud, le continent noir sera encore le grand oublié de ce cérémonial qui se tiendra à Londres ce jeudi 2 avril 2009. La grande fête de la mondialisation branlante battre son plein au centre EXCEL de Londres. Pourquoi EXCEL ? Parce que c'est un tableur et que cela plaît à Obama, qui étrennera son premier G20. Et chacun sait que Barrack est hâbleur !
Le sommet attire déjà moult manifestants alter mondialistes, bovétistes bon teint, écologistes de la première heure, anticapitalistes besancenotistes exacerbés...
ll s'agit de battre, à chaque fois, le record de mobilisation des flics en alerte ! L'ancien G20 avait mis sur le pied de guerre 2448 policiers (chiffre officiel) ! On en attendrait 2.500 !!
L'augmentation du flicage étant inversement proportionnel à l'enjeu de la conférence, on attendra de ce G20 qu'il nous annonce une récession mondiale, au mieux une croissance de 0 % du PIB international, pour ne pas dire une "staguent-nations".
Moins d'argent dans les bourses d'Etat c'est aussi moins d'aide pour le développement des pays qui souffrent de malnutrition !
Aussi, pour récupérer quelque pécule, j'ai ouï dire que les membres du G20 s'attaqueraient aux paradis fiscaux !
Une liste de "pays suspects et pas coopératifs pour un sou à la transparence fiscale" a été élaborée par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Et la
simple perspective de se positionner au ban de la communauté internationale a déjà incité quelques pays "opaques" et certaines zones franches à devenir conciliants.
Jeudi, la principauté d'Andorre (endort le fisc !), le Liechtenstein (ça va pour l'écrire, mais j'ai un mal de chien à le pronconcer : vivement qu'il soit rayé de la carte !) et la Belgique (avant son éclatement en deux zones !) se sont engagés à lever le secret bancaire.
Pour amadouer les pays récalcitrants, les pays avides d'argent ont joué sur toute la palette des arguments politiciens. Par exemple, en ce qui concerne Andorre, notre cher Nicolas a menacé de renoncer à sa fonction de coprince – aux côtés de l'évêque d'Urgel – si la principauté n'obligeait pas ses banques à plus de transparence !
Quelle menace ! Imaginez Andorre sans son coprince ! La principauté, privée de son bouclier, se verrait, franco, avaler par l'Espagne voisine ! C'est terrifiant !! Les hispaniques dépouilleraient la pauvre parcelle pyrénéenne qui n'auraient plus qu'un pagne pour se vêtir ! Le minimum pour se vêtir, lorsqu'on est nu, est-ce pagne ?
Donc, logiquement, peu à peu, petit à petit, moderato, les maux des rats tôt décelés, l'économie mondiale pourrait obérer des revenus jusqu'alors occultes, car au culte du secret bancaire.
Il serait bon que les recettes fiscales, alors obtenues, puissent se jeter comme les bras d'un fleuve rugissant dans le delta boueux de la misère endémique, à coup d'alluvions salvatrices, de salut liquide à usage des peuples affamés, sans être retenues par un quelconque barrage d'autocrates despostes à la solde de multinationales mal intentionnées.
Une irrigation financière de terres asséchées par des décennies d'exploitation du tiers monde !
Un respect tant attendu de la promesse d'octroyer 1,7 % de nos PIB de pays riches pour l'aide au développement !
Alors, seulement alors, nous pourrions mesurer l'utilité d'un G20 !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire