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mercredi 19 septembre 2012

MONDY ET LECLERC : SALUT LA COMPAGNIE !


Pierre Mondy, le grand acteur vient de mourir à l’âge de 87 ans ce 15 septembre 2012.

Deux  jours après, le 17 septembre, Edouard Leclerc, l’épicier devenu le grand patron d’un empire de supermarchés s’éclipsait à son tour à l’âge de 85 ans.

Quand les morts se succèdent j’établis un prix de gros pour rendre hommage et d’autant plus aisément si les moribonds appartiennent au même passé professionnel !  Mais là !?  Quel rapport entre un artiste, un bouffon de comédies franchouillardes mais aussi un excellent metteur en scène et… un grand patron du commerce ?

J’aurais pu tomber dans les clichés : Mondy faisait ses courses chez Leclerc car il aimait foncer (paradoxe) et n’avait pas de temps à perdre avec plusieurs petits commerçants si différents et si éloignés géographiquement ! Pourquoi dépenser ses heures et son essence à fréquenter diverses boutiques quand, sous la même enseigne, on trouve tout ce qu’on désire y compris les derniers objets de fin de vie ?

J’aurais pu renchérir en alléguant que Leclerc aimait les films de Mondy  et notamment la série des « Septième compagnie » qui lui rappelait sa jeunesse à Landerneau et ses excellents rapports avec le Kommando local !

Mais bon, tout ceci n’eût été que fadaises !

Je me limiterai donc (et une fois de plus) à un poème accompagné d’une petite illustration qui ne mange pas de pain (de chez Leclerc).
 
Mondy la bonhomie
Le commissaire Cordier
Dans le ciel infini
Enquête désormais.
 
Mais en ce monde bas
Il avait endossé
Autres habits de combat
Que ceux d’un policier.
 
Napoléon se fit
Par les vœux d’Abel Gance
Mais tant de comédies
L’appelèrent en urgence.
 
Sergent chef en déroute
Septième compagnie
L’humour gras en rajoute
Petit grain de folie...
 
Puis le veston lustré
Du grand metteur en scène
Cages aux folles à succès
Diner de cons, la veine !
 
Mondy demi mondain
Amendé de mots denses
Aimer mine en dédain
Moue, mimique amie, danse.
 
Leclerc, l’épicerie
Landerneau, Finistère
Dans le ciel infini
Désormais vend, pépère…
 
Dans la grande surface
Ouateux firmament
Les rayons sans surface
N’attirent aucun chaland.
 
Mais en ce monde bas
Les artistes vendeurs
Sous son enseigne en gras
Cassent prix sans pudeur !
 
Vive la pharmacie
Et les enterrements
Entre viande et whisky
Entre fruits et romans…
 
Comédie des caddies
Sur la scène marchande
Les gondoles en folie
Diner de confits denses
 
Fin de la comédie
Leclerc le funéraire
Fera-t-il pour Mondy
Sa dernière mise en bière ?
 
 

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