De tous
temps qu’amont ou aval s’imposent à nous, de tous temps, disais-je, les hommes
ont trouvé rasoir de se raser ! C’était souvent la barbe eu égard au
manque d’outils adaptés au système pileux ! Le silex contondant qui
tondait les poils du mammouth, super marchait mais il était d’une utilité
affligeante dès qu’il s’agissait de se raser à la lueur d’un braséro ;
plusieurs tours de bras : zéro ! Les poils restaient sur le menton et
rendaient l’homme malade. Oui, l’homme pâle et au lit tiquait de ne pouvoir
être présentable dans la grotte de la squaw, heu de la femme aimée sauf si on
est le six août.
Longtemps le
collier grattant titilla le mâle qui
souhaitait tant voir sa barbe à raz mais conservait, trop « deg », le noir souci d’une pilosité, poil aux idées !
Il faudra
attendre des années pour que les lames redonnent de l’âme aux barbus. C’est en
Arabie qu’on lisse lame, une lame encore en ferraille tandis que l’âme en Coran
ferraille contre les croisés !
Plus tard,
un barbier de Séville va, sur un beau marché, présenter un nouveau type de
lame tranchante ! Mais nul ne fit gare au danger et le sang comme un
coulis coula ! Nul n’était à la noce car souvent pour éviter l’hémorragie
on fit garrot !
Vers le
XVIIIème siècle, disons en 1904 un certain Gillette (normalement Gilles mais
surnommé ainsi pour ses penchants, enfin, bref…) inventa, selon le principe du
fil à couper le beurre, une lame fiable : lame Eric (en hommage à sa
femme). C’était une arme à double tranchant qu’on utilisa dans les tranchées quelque
temps plus tard mais si mal qu’en définitive
les soldats préférèrent rester poilus le temps d’un bail honnête !
La mode des
barbus persista et dans les rues barbes fleurissaient avec diversité.
Quelle barbe
est-ce, se questionnait la jeune ingénue, aux faux airs de Barbie, en évoquant l’amant de son ami ?
Oui, les
hommes se singularisaient par des tailles différentes mais une fois barbe ôtée,
sûr, les temps de discrédit s’annonçaient. Les femmes aimaient les barbus à tel
point que les foires s’embaumaient d’odeurs de barbes à papa dont on avait
l’estomac barbouillé.
Les
instituteurs, hussards de la République, aimaient les colliers !
Les barbes
envahirent le monde : les Mollahs la mirent sans l’humeur amère !
Malheur même à l’homme qui au mas omet de la laisser pousser ! Imberbe
erre dans le désert !
Des chrétiens,
au nom de St Barbe, patronne de pompiers, laissent pousser les poils à grande échelle !
En fait, la
barbe constitue une excellente excuse à ne plus se raser ! Si on cherche
un moyen de s’enfermer dans un camp des raseurs fainéants anonymes : barbe
l’est ! Et derrière sa touffe de poils on peut rire de l’imberbe !
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