Bertrand Smet s’est
toujours mis dans la tête qu’il serait le sosie de Johnny Hallyday. Tout ça
parce qu’il s’appelait Smet et qu’il n’avait aucun mal à retenir les paroles du
maître ce qu’on ne pouvait, hélas, remarquer dès lors qu’il s’agissait de mémoriser
l’axiome de Thalès ou les règles d’accord des participes passés des verbes
pronominaux.
A coup de chirurgie
esthétique Bertrand est devenu Hallyday mais sa gloire n’a jamais dépassé l’Eure-et-Loire ! Berthe, sa petite amie, a tout fait pour lui éviter les dérives
de la gloire. Et voilà, après une centaine de shows, où rarement le cash tonnait, Bertrand se
retrouve seul, abandonné et d’autant plus désespéré que son idole vit avec un
cancer !
C’est dur la vie !
C'est un chanteur abandonné
Qui se retrouve à banc d’Aunay
Qui se retrouve à banc d’Aunay
Près de la gare Aunay Tréon
Il a le blues et le bourdon
Où sont tous ses amis d’Aunay ?
A quoi bon s’en faire, à r’passer
Les souvenirs à chantonner
Tout devient moche, affreux d’Aunay !
C'est un chanteur abandonné
Et le teint jauni à l’idée
Et le teint jauni à l’idée
D’avoir perdu des Euréliens
Qui firent, jadis, bonheur et liens !
Et ça fait le vide dans sa tête
Oui ça fait le vide dans son cœur.
Le bourg d’Aunay cloche et l’inquiète
Oui ça fait le vide dans son cœur.
Le bourg d’Aunay cloche et l’inquiète
Nul n’a vie gaie : sens l’air mort, cœur !
L’homme aux microsillons rayés
Las, par défaut, tard, part d’Aunay
Bertrand Smet, enlaidi, sans sillons
Berthe transmet tant les dissensions…
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