Feu
Jean-Philippe Smet, alias Johnny Hallyday, nous renvoie des images et des
musiques, des chansons devenues populaires dont celle-ci « allumez le
feu ! ».
Oui,
le feu, le terrible feu menace Los Angeles, cette grande ville où aimait
résidait notre rocker national. Le menaçant brasier gagne toute la Californie ;
l’incendie le plus étendu « Thomas » court sur plus de 50 km du comté
de Santa Barbara, sur la côte.
Plus
à l’est, le « Rye fire » a déjà détruit 2.500 hectares autour de
l’autoroute 5, principale artère entre Los Angeles et le nord de l’Etat.
Touché
à son tour, le comté de San Diego est la proie de deux feux dans les zones
semi-rurales où prospèrent des centres équestres. Des images de chevaux,
libérés de leur haras, galopant éperdus pour échapper à la mort, ont marqué les
esprits.
L’automne
a été chaud en Californie. Fin octobre, Los Angeles succombait sous les presque
40° C. La sécheresse s’est installée pour rendre la végétation vulnérable à la
moindre étincelle. Le vent de Santa Ana, chaud, sec et puissant, n’aura
fait que faciliter l’épouvante.
Le
Président Trump peut-il encore feindre l’ignorance et se maintenir dans une
posture de climato-sceptique quand les températures atteignent de tels
niveaux ? Mais peut-être est-il plus concerné par un autre feu qu’il est
en train d’allumer au Proche-Orient !
Donald
Trump vient, en effet, de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat
hébreu. Une véritable onde sismique a traversé la Cisjordanie, la bande de Gaza
et tous les pays arabes qui partagent la cause des Palestiniens :
Jérusalem doit revenir à la Palestine.
Dans
les pays occidentaux, plus d’un pense que la décision de Trump tue
définitivement tout espoir de paix durable au Proche-Orient et rend impossible
l’existence de deux états, Israël et la Palestine, vivant côte à côte, dans un
respect mutuel…
L’intifada
(guerre des pierres) va reprendre du service. Arabie Saoudite et Iran,
étouffant momentanément leurs vieilles querelles politico-religieuses,
fustigent, de concert, la décision de Trump.
Mais
le Président de la bannière étoilée se
défend en arguant qu’il ne fait qu’appliquer une loi votée par le Congrès
américain, le 23 octobre 1995, le « Jerusalem Embassady Act ».
L’homme a refusé de signer un énième report de six mois comme l’avaient fait
ses prédécesseurs. Et comment pouvait-il faire autrement quand le lobby juif
lui reproche d’avoir été si peu réactif à la suite d’actes antisémites
perpétrés en Alabama, en Floride ou même dans l’Etat de New-York ?
Oui,
comment pouvait-il faire autrement quand
les démocrates, eux-mêmes, ne désapprouvent pas une telle décision ?
Comment,
aurait-il pu agir autrement après s’être recueilli au mur des lamentations et
s’être persuadé que Jérusalem, la grande, la divine, devait être un arc
biblique reliant juifs et chrétiens, pour la plus grande joie des évangélistes
(qui sont aussi des électeurs potentiels) ?
Alors,
pendant que la Californie brûle, un autre feu, d’une tout autre nature, prépare
ses flammes sataniques au nom de Dieu, d’Allah et de Yahvé !
Les
flammes endiablées tuent la Californie
Les
chevaux éperdus, envahis de panique
Galopent
dans le gris des fumées maléfiques
L’incendie
vit du vent pour semer l’agonie.
L’automne
aura volé aux chaleurs estivales
L’ivresse
canicule qui roussit les futaies
Et
invite au banquet les démons du brasier
Le
chaos climatique lie des torches fatales
Qui
feint de l’ignorer attisera les braises
Tout
autant que naîtront d’effroyables bûchers
Et
les intifada sur le sol des mosquées
Les
flambées violentes ; ô toi Jérusalem
N’as-tu
donc tant vécu de rancœurs, d’anathèmes
Pour
revivre en ton sein l’innommable fournaise ?
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