Le grand rabbin de France s’appelle Gilles Bernheim ! Il
pourrait être peiné de la disparition d’Antoine Veil (le mari de Simone) mais a
d’autres soucis en tête. Une vilaine affaire de plagiat le poursuit de ses
assiduités !
Tellement qu’il a dû démissionner de sa charge !
Aussi, après Benoît XVI voici le grand rabbin de France qui
dépose sa démission ! C’est une épidémie ? Quel sera le
suivant ? Le Dalaï Lama ? Le patriarche de Constantinople ?
Triste tableau : l’hébreu
gueule d’apprendre que son plus haut rabbin a triché ! Bon, ce n’est
pas du Cahuzac, mais quand même ! C’est le mur des lamentations ! On
lui a dit :
- T’es bête d’agir
ainsi ! Ne crois pas que cela ne fait tort
à personne ! Ne défie pas Dieu ! Par défi l’acte erre (part des
phylactères ?) dans le péché !!
Mais le rabbin ne put faire autrement ! Il eut des pannes d’inspiration
mystique ! On pêcha l’homme (paix, shalom ?) dans une grande mare
d’incertitudes et asphyxie intellectuelle !
Le quasi noyé dut sa survie à une planche de secours ayant le
contour d’un plagiat d’une définition de l'humour (juif ?) du célèbre
philosophe Vladimir Jankélévitch, en l'appliquant à «la venue du messie», et en
léguant la paternité du texte à un certain «rabbi Meïr de Przemyshlan».
Le suffoquant échoua donc sur la maudite plage du copiste éhonté !
Plage hier, mais demain ? Le
mensonge sera bain !!
Vous me direz : d’autres que lui ont échoué sur le même
rivage maudit. PPDA n’a-t-il pas été convaincu d’une telle forfaiture dans l’affaire
de la biographie d’Hemingway ? Il n’a pas démissionné pour autant et si on
le déboulonna de son poste de présentateur-tronc JTF1 c’est à la suite d’une
indélicatesse à l’endroit d’un petit nerveux élyséen mal orienté sur l’acceptation
qu’on le prît pour un « petit enfant » !
Mais laissons PPDA et revenons au rabbin !
Alors qu'ils lisent le livre Le Cardinal et le Rabbin (entretien de Gilles Bernheim et Philippe
Barbarin- chez Stock en 2008), deux chercheurs sont intrigués par le paragraphe
suivant :
«Un Maître du hassidisme, rabbi Meïr
de Przemyshlan, ne parlait pas des signes annonciateurs de la venue du Messie
en termes de catastrophe ou d'apothéose. Il y voyait plutôt un temps qui n'a
aucune royauté à rétablir, aucun trône à restaurer, aucun titre de propriété à
faire valoir, un temps qui ne cache pas d'épée dans le pli de sa tunique! Sa
fonction n'est pas d'opposer une force à la force, mais plutôt de substituer au
triomphe des plus forts le doute et la précarité, de tordre le cou à
l'éloquence et à la bonne conscience des vainqueurs … »
Les deux chercheurs, Jean Nehoray et Benoît Hamon, ne trouvent
nulle part une trace du rabbi en question ! Avec des recherches sur Google
ils finiront par découvrir que le rabbi virtuel donne une définition
étrangement similaire à celle que donne Jankélévitch de l'humour:
«L'humour n'a aucune royauté à
rétablir, aucun trône à restaurer, aucun titre de propriété à faire valoir, ne
cache pas d'épée dans les plis de sa tunique ; sa fonction n'est pas de
restaurer le statu quo d'une justice close, ni d'opposer une force à la force,
mais plutôt de substituer au triomphe des triomphants le doute et la précarité,
de tordre le cou à l'éloquence et à la bonne conscience un peu bourgeoise des
vainqueurs.»
Cette citation est issue du texte de Vladimir Jankélévitch Quelque
part dans l'inachevé, dialogue avec
Béatrice Berlowitz, Gallimard, 1987.
«Voilà qui nous informe bien du sérieux des entretiens de Gilles
Bernheim. On peut penser que tous les lecteurs de Gilles Bernheim
n'apprécieront pas ce type d'humour», écrit Benoît Hamon.
Benoît Hamon ? Mais ne serait-ce pas l’actuel Ministre
délégué chargé de l’économie sociale et solidaire et de la consommation ?
Si c’est le cas, quid du non cumul des fonctions ? Peut-il être à la fois
chercheur et Ministre ? Et si c’est un autre, de quel droit s’arroge-t-il
à usurper l’identité d’un noble membre du gouvernement ?
Et j’ai trouvé ! Eureka ! Benoît Hamon est un jeune
chercheur en philosophie, en
études politiques et en philologie, notamment sur les questions des structures
politiques et herméneutiques de la religion !!
Et Jankélévitch ? Qu’en aurait-il pensé de ce plagiat s’il
était encore en vie ?
Je l’imagine nous dire de sa voix profonde :
- Les sources d'un
écrivain jaillissent du terreau de ses propres hontes ; celui qui n'en puise
pas en son propre sol ou s'y dérobe, est condamné à plagier ou à se
complaire dans la critique. Dès lors, s’il plagie, comment
le mensonge
qui en découle ne serait-il
pas une tentation
puisque l'homme
faible
et puéril
est si vite ébloui ? »
Le fameux Hamon aurait alors applaudi des deux mains. Puis un
doute l’aurait assailli. La seconde phrase (en bleue), oui, c’est du Janké !
Mais la première ?
En proie au doute il aurait fait des recherches (sur Google, par
exemple, puisque ce moteur de recherche vire au monopole) et se serait aperçu
qu’Emil Michel Cioran, dans « Syllogismes de l’amertume » avait écrit :
« Les sources d'un
écrivain, ce
sont ses hontes ;
celui qui n'en découvre pas
en soi, ou s'y dérobe, est voué au plagiat ou à la critique. »
Mais non ! Ridicule ! Sur la plage des hypothèses
saugrenues la fin de mon histoire ne pourrait s’échouer !
Vous imaginez-vous Jankélévitch plagiant Cioran ?
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