A Villanova (au nord d'Ajaccio), petit village en hauteur, riche d'un campanile et d'un petit lavoir restaurés, un festival a lieu chaque année. Cette petite bourgade fait des pieds et des mains pour avoir des sponsors et pérenniser une manifestation ouverte à la culture corse (poésie, chants, peinture...)
C'est là, le vendredi 26 juillet, que j'ai découvert pour la première fois le groupe I Chjami Aghjalesi !
De la beauté à l'état pur !
C’est d’abord un silence
Sous la voûte étoilée
Sous la voûte étoilée
Un soupir, une attente
Au sommet de l’été.
Et la première note
Vient froisser le silence
D’une plainte dévote
En la nature immense
Puis d’autres voix s’élèvent
Flux de noces enchantées
Polyphonie de rêve
Magies entremêlées
La cascade vocale
Noie dans sa fluidité
L’horizon sépulcral
Des montagnes boisées
L’harmonique féerie
Remplit Villanova
De quiétude infinie
Bruissée à cappella
Et l’âme d’une Corse
Emouvante guerrière
En mélodieuses forces
Embellit ses prières.
Les voix entrelacées
En leur hyménée fier
Louent l’immense beauté
Des joyaux insulaires
C’est le miel doucereux
La senteur du laurier
Les frissons de l’eau bleue
Sur le front des rochers
C’est l’éclat rougeoyant
De grands bougainvilliers
Les asphodèles blancs
Des sentiers muletiers
C’est la fierté génoise
En ses tours maritimes
Les ruisseaux qui se boisent
Et la splendeur des cimes
On croit voir du silence
Lors des derniers bravos
Mais l’écho se fait dense
Dans le secret des mots
Le blanc des voies lactées
Dans la nuit assagie
Gardera éthéré
L’aura des harmonies.
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