Après l’opération Serval au Mali, François Hollande a décidé d’intervenir
en Centrafrique en ayant obtenu, par vote de l’ONU, l’autorisation d’envoyer
des troupes françaises se dégourdir les jambes tout en se repaissant de
sentiments philanthropique pour la noble cause de l’humanité.
Car, comme hier au Mali, il s’agit d’intervenir rapidement sur d’anciens
territoires colonisés pour éviter des bains de sang.
La Centrafrique connue pour ses diamants bokassiens, voire son uranium,
présente les symptômes classiques des pays africains en mal de post
colonisation. On y retrouve les ingrédients de troubles civils :
affrontements ethniques, rivalités religieuses, risque de génocide, coups d’état
politiques, corruption des élites…
Le pays n’échappe pas à la menace terroriste et à l’islamisme rampant.
En 2003, à la faveur d’un coup d’Etat, un certain Bozizé s’était hissé sur
le trône pour de bien piètres résultats. Il fut renversé, en mars dernier, par
les rebelles de la Séléka soit une confédération de rebelles venant du Nord du
pays ! Cette alliance (Séléka signifie "alliance" en sango) facilite l’accession
au pouvoir de Michel Djotodia qui s’autoproclame président transitoire pour
trois ans. Un contrat à durée déterminée miné !
Car très vite et en
dépit de petits voisins attentionnés qui se nomment Tchad ou Congo-Brazzaville,
le pauvre Michel se voit affecté par le même virus d’inanité politicienne, une
même souche HN (hache-haine) que celle qui avait perturbé le métabolisme de son
prédécesseur Bozizé !
La chienlit s’installe,
comme dirait l’autre et la Séléka revendique la mise en ordre par…du désordre !
La coalition, sans commandement défini, va se laisser aller à quelques exactions
contre des populations civiles ! Le règne de la terreur aveugle vient de
signer son acte de naissance. Qui dit Séléka dit mort : Séléka-tombe !
Acte de naissance et
acte de baptême ! Car les membres de la Séléka ne cachent pas leur
islamisme ! De confession musulmane ils ne verraient pas d’un mauvais œil une
déchristianisation d’un pays à plus de 80 % plongé à l’ombre de la croix christique !
Dès lors le conflit peut
se trouver quelques légitimités dans l’invocation des Dieux ! Le religieux
reprend du service après la St Barthélémy ou le « Gott mit Uns » !
Aux pillages des islamistes de la Séléka répondent des représailles de groupes
d’autodéfense chrétiens, les antibalaka (« anti-machette ») pas
spécialement sympathiques à l’égard de populations musulmanes.
Séléka contre antibalaka :
le match sanguinaire a généré une crise humanitaire : sur les 4,6 millions
d'habitants de la République Centrafricaine 2,3 millions sont en « situation
d'assistance humanitaire ».
Alors la France,
fidèle à son rôle de gendarme africain, attachée à ses valeurs d’humanisme, a
décidé d’agir. L’opération est déclenchée avec l’aval de l’ONU. Elle aurait pu
s’appeler « prostate » mais finalement sera baptisée « Sangaris »
(c’est le nom d’un petit papillon rouge). Une opération qui verra
se déployer en RCA « 1200 » soldats
français selon Laurent Fabius, le chauve du Quai d’Orsay.
Comme pour le Mali « la
France n’a pas vocation à rester éternellement en RCA ». Les grandes lignes
de la mission ont été données par les responsables français. « Ce
que nous devons faire, c'est trouver une solution humanitaire qui
passera par une phase sécuritaire, qui débouchera ensuite sur une
transition politique dont on sait
qu'elle n'est pas facile dans ce pays depuis, hélas, trop d'années », a déclaré M.
Hollande.
Les premières troupes françaises sont arrivées à l’aéroport de Bangui afin
de sécuriser les lieux. Mais déjà d’aucuns s’effraient de voir nos soldats ne
pas se déployer assez vite pour éviter les massacres dans les dédales de
ruelles !
Quelque chose me dit que l’affaire se présente bien plus mal qu’au Mali !
Ah si seulement l’esprit de sagesse de Mandela pouvait souffler sur les âmes
démoniaques !
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