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jeudi 14 mai 2009

DIX VISIONS EUROPEENNES POUR LA GAUCHE


D'après le tableau d'Eugène De la Croix (1830) - La liberté guidant le peuple (Louvres)

La Ségolène guidant la gauche
Pour gagner les européennes
Malgré la crise qui s’ébauche
Et le H1N1 si teigne !

La Ségolène guidant la gauche
Entre deux pardons spontanés
Sur son flanc droit le p’tit Gavroche
Un Mélanchon très remonté !

La Ségolène guidant la gauche
Brandissant l’étendard sanglant
Pour bouter l’UMP si moche
Mais quelle pagaille dans les rangs !

Besancenot, fusil aux poings
Semble jouer le franc-tireur
Et son regard se perd au loin
Vers des glorioles en point d’honneur.

Tout à sa droite, la mère Buffet
Sabre au clair, bifurque sans peur
Mais cet assaut désordonné
S’expose aux feux des tirailleurs.

A la peur de tomber aux bris
Du champ d’horreur des désunions
La maréchal Martine Aubry
Gémit par terre à profusion.

Son regard douloureux se pose
Sur l’intrépide Ségolène
Comme pour supplier qu’elle repose
Les armes vaines de la haine.

Mais Ségolène guidant la cause
Ne voit pas tableau de la Croix
Que porte en fardeau chaque rose
Du socialisme en désarroi.

Et Ségolène guidant la gauche
S’aveugle de ses projets flous
Auxquels, ici, nul ne s’accroche :
Le chacun pour soi avant tout !

Et Ségolène guidant la gauche
En allégorie qui s’effrite
Ne pourra que sonner les cloches
Du tocsin des grandes faillites.

La Ségolène guidant les troupes
D’une gauche trop divisée
Boira à l’hallali la soupe
Amère des contrariétés.

mercredi 13 mai 2009

LE PETIT COQ A HYMNE NE FERA PLUS COCORICO


Richard Gasquet éliminait rapidement ses adversaires ces derniers temps.
Quelques coups de raquette, une petite montée au filet, mignon ! Ah le cochon ! Il éliminait le type de l’autre côté du cour ! Un vrai talent !

Il pensait qu’il allait éliminer tout aussi rapidement des traces de cocaïne dans son organisme ! Bernique !
Il s’est fait contrôler !
Il était positif !

Il a présenté un taux de drogue de 151 ng/ml (*) d’urine.
Les normes autorisées sont de 50 ng/ml !

Y’avait réellement un malaise !

Avec la Fédération Française de Tennis il n’est plus ami-ami ! Forcément, à Miami (Floride) il dit avoir usé de la cocaïne mais à l’insu de son plein gré. Il incrimine son ami, un certain Virenque, cycliste sur le retour, qui l’aurait abusé en lui disant que c’était un mélange de sucre en poudre et de glace vanillée !

Je t’en foutrais moi du mélange de sucre en poudre et de glace vanillée !!

C’était bien de la cocaïne !

Et Richard Gasquet va plonger !
Il risque une suspension de 2 ans !

Deux ans sans jouer au pénis de trop, heu..au tennis de pro !
La bite est roi..heu, le Biterrois en aura plein les C… de devoir faire banquette tandis que ses petits camarades, les Tsonga, les Simon, se glorifieront à Roland Garros !

Il s’est fait prendre comme un rat !
A présent le rat quête la clémence de ses juges !

(*) nanogramme par millilitre

VIREZ MOI CES VIRUS !!!

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé, mercredi 6 mai 2009,près de 500 cas supplémentaires de grippe porcine dans le monde .

- En ce 6 mai le virus s’y met, a lancé laconiquement le porte parole de l’OMS qui portait un magnifique masque bleu-ciel et des gants en latex du plus bel effet !

Le sympathique virus H1N1 peut donc se vanter d’avoir contaminé quelque 6.000 personnes dans le monde, avec une majorité de patients recensés aux Etats-Unis.

Selon l'OMS, 33 pays - dont Cuba, la Finlande et la Thaïlande depuis mardi - sont désormais ravagés par l'épidémie provoquée par le virus mutant, pour lequel il n'existe actuellement pas de vaccin.

A l'échelle mondiale, on dénombre 5.728 malades dont :

- 5 % ne savent pas qu’ils ont le H1N1 et sont persuadés avoir la scarlatine. Car, comme dit la chanson : « ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine… »
- 18 % savent qu’ils ont le H1N1 mais ont misé, en moyenne, l’équivalent de 15,57 $ per capita, qu’un nouveau vaccin serait découvert dans les 2 mois. Chiche !
- 37 % savent qu’ils sont tenaillés par le virus mais croient que c’est le H5N1, c’est à dire l’aviaire ! Ils en sont persuadés car ils ont mangé des canards mexicains arrosés de tequila !
- 48 % savent que c’est le H1N1 qui vient du porc et de la volaille. Et ils flippent pour leur vie !
Les ventes de chapelets sont donc en hausse notamment au Mexique !

Comment ? La somme des pourcentages fait 108 % ? Et alors ? Y’a un problème ? Si tu me cherches je te refile un H1N1 vite fait ! Non mais, sans blague !!

Bon, on se calme ! Revenons au problème !

Il y aurait 60 décès dans le monde. C’est finalement peu à comparer avec :

- les 6.500 morts du Sri Lanka (l’ex Ceylan mais loin de l’excellence en matière des droits de l’homme) : victimes Tamouls d’une guerre qui vire au massacre !
- les 332 morts sur nos belles routes de France au cours du mois d’avril ! Ben alors, à quoi ça sert que le petit Nicolas nous sème des radars tous les 100 km ? Hum ?
- 140 personnes qui ont été tuées dans de récents combats entre les forces américaines et les talibans dans l'ouest de l'Afghanistan.

Et je ne vous parle pas des derniers combats issus d’une offensive lancée par l’armée pakistanaise pour, justement, annihiler d’autres talibans ! Cette offensive fait fuir quelque 150 000 civils qui, sans vivres et sans eau, risquent aussi de mourir de faim. Une catastrophe humanitaire s’annonce au Pakistan qui me fait bien plus frémir que la menace H1N1 !

On devrait, logiquement, trouver un vaccin !

Mais les scientifiques trouveront-ils un jour les vaccins contre le :

- VAR : Virus de l’Armement Républicain
- VER : Virus de l’Enfermement Répressif
- VAL : Virus de l’Affirmation par la Lutte
- VIN : Virus de l’Incompréhension des Nations...

Et biens d’autres virus mutant pas encore matés par de beaux matins qui nous rendraient moutons, plutôt que loups !

Mais quand même pas des moutons de Panurge ! Des moutons intelligents ! Des moutons dignes d’être dessinés par St Exupéry à la demande du petit Prince (pas celui de LU !!)
Mais puisque le virus H1N1 joue les vedettes médiatiques j’ai cru bon lui rendre hommage avec ce petit poème atteint du virus de l’allitération :

Les virus sans rivaux nous ravilissent vie
Qu’on soit russe viril ou véreux de varices
Les virus avérés voraces errent en vos rues
Et vies râlent, envahies de virales verrues.

Les virus ravalent les ravins des revers
De rêves avariés et de renvois divers
Des virus en varans dévorants vont durer
Dans vos reins dérivants, loin des rives rêvées…

Les virus ont rivé dans des verrous d’enfer
La vie roulant en vain sur des voies d’airs ravis
Le virus savourant son vice roué se voit

Raviver l’arrivée d’avaries de tous bois.

lundi 11 mai 2009

LE RIRE DES ENFANTS



Il y a dans le rire des enfants
Des matins de rêveries et des nuages blancs
Un azur inondé de rayons fous
Et de vagues au bleu d'océan.
Il y a dans le rire des enfants
Le magique voile fin de nos brumes d'antan
L'éternité des souvenirs du vent
Qui soulevait les jupons blancs
Des grands-mamans.

Il y a dans la joie des enfants
Le soleil et son manteau brûlant
L'arc en ciel et ses chemins troublants
Le jardin au parfum de printemps.
Il y a dans le rire des enfants
Les reflets scintillants de l’étang
Que survolent des plumages blancs
Dans le crépuscule du couchant.

Il y a dans le rire des petits
L’innocente gravité des premiers pas de vie
Un chemin jalonné de féerie
Qui rejoint les plaines de la nuit.
Il y a dans le rire des petits
L’inavouable secret de quelques embellies
Qui savent féconder comme à l’ envi
Quelques instants d’éternité jamais taris.

Il y a dans le rire de l’enfant
La simplicité de nos élans
L’insouciante errance des passants
Dans un matin léger de printemps.
Il y a dans le rire des enfants
L’instantanément au cœur du temps
Un feu d’or accroché aux versants
Des montagnes endormies sous le blanc.

Il y a dans le rire des enfants
Un ruisseau entre les rochers polis par le temps
Des chevaux galopant dans la Camargue
Fougue folle et crinière à tous vents
Il y a dans le rire des enfants
L’indicible évanescence des parfums d'antan
Le souvenir de nos ravissements
Que partageaient en leurs vingt ans nos grand-mamans.


Il y a dans le rire des enfants
Le désir de tout enfantement
Cette envie de prolonger le temps
Au delà de nos chemins d’errants
Il y a dans le rire des enfants
La poésie à la fleur de chant
La mélodie de tout sentiment

Qui recule un peu plus le néant.

jeudi 7 mai 2009

UN SOL

Un sol d’amis aux chants donneurs
Donneurs de paix et de chaleur
Un sol où germent légers mots
D’humour, d’amour, d’âmes en rameaux.

Un sol d’amis saouls, les eaux bues
Eaux-de-vie, chimères tout en cru
Un sol où coulent les culots
De braves brèves et de bravos.

Un sol d’assemblée d’aise armée
Reine sereine des pensées
Un sol où vit la liberté
Sans censure au serres ulcérées.

Un sol dont j’ai rêvé, j’errais !
Rêve est dérive, dévoré.
Ils ne tueront pas l’utopique
Dessein de l’âme, ma lutte épique.

Un sol s’isole dans ma pensée
Et sait par ses mots plaies panser.

mercredi 6 mai 2009

CES DEUX ANS SE DISENT COURTS QUE REELLEMENT SARKO ANIME !!

- Happy birthday to you, Monsieur le Président, voilà le gâteau !

- Mais, il y a deux bougies ! Je n’ai pas deux ans quand même ! Bon d’accord je ne suis pas grand mais…deux ans ?

- Hé bien oui, Monsieur le Président, vous avez deux ans d’Elysée ! Vous êtes élu depuis deux ans ! Rappelez vous, il y a deux ans : les Fouquet’s, Mireille Matthieu et ses mille colombes, Cécilia qui téléphone sur son portable à son futur mari…

- Ah oui, mon Dieu, que c’est loin tout cela !! J’ai l’impression que c’était une autre vie ! Bon je vais souffler ! Attention ! Pfffff !!

- Bravo ! Du premier coup !

- Bah, c’est facile ! J’entretiens mon souffle tous les jours avec le cross et les cours de chant avec Carla !

- Ne mangez pas maintenant, Mr Le Président, on ne parle pas la bouche pleine ! Vous n’oubliez pas que vous avez un discours à tenir dans 1 minute !

- Bon sang, c’est vrai ! Mon fameux discours de Nîmes. Bourré de fautes d’orthographe comme d’habitude mais à la lecture ça ne s’entend pas ! Mais faudra quand même que je dise à Henri Guaino de suivre une remise à niveau dans un centre de formation. Bon, elle est où la salle avec le micro ?

- Vous n’avez qu’à me suivre Monsieur le Président !

Et c’est ainsi que le petit Nicolas, sans avoir eu le temps de savourer son gâteau d’anniversaire, se lança dans une lecture fastidieuse d’un discours écrit par son nègre blanc, à Nîmes, dans le Gard.

Gare dans le Gard ! Nîmes s’anime d’animosité ! Comme partout en France ! On bouffe du sarkozisme comme, jadis, on bouffait du curé ! Il faut que le discours redore mon blason. J’ai boosté Guaino pour que le discours soit une suite d’éloges et de dithyrambes à l'égard de mon auguste personne. Bon, jetons un petit coup d’œil sur ce torchon…Hum, pas mal ! Il a bien compris la consigne ! Et en plus le con signe « Sarkozy » comme si c’était moi qui pouvait prétendre à la paternité de cette production rédactionnelle de petite teneur littéraire !! Enfin bon ! On y va !

Nicolas lut. Il se délecta des paragraphes qui le mettaient sur un piédestal européen : il avait sauvé la Géorgie, éteint les braises rougies de la bande de Gaza, géré comme un grand le G20, tout cela avec son habit tout neuf de Président européen, un job de 6 mois...

Il sentit sa cheville droite se gonfler en lisant les paragraphes tout acquis à la noblesse et à l’allure chevaleresque de sa lutte contre la crise ! Il cita avec des trémolos de jubilation dans la voix quelques actes de bravoure allant de la réforme des universités à la loi Hadopi en passant par le plan de relance de 26 milliards d’euros que doit gérer cet incapable de Devedjan !

Il ressentit une satisfaction à la lecture du paragraphe suivant : Guaino avait vraiment respecté les consignes ! Les phrases s’enroulaient autour de l’idée que la Turquie n’a pas vocation à devenir membre de l’Union Européenne. Par contre, une porte s’entrouvrait pour proposer aux habitants de l’ancien empire ottoman « un espace économique et de sécurité commun ».

Il tressaillit de joie dans les paragraphes ultérieurs. C’était du pure Guaino cent pour cent sauce Sarkozy. Angela Merkel, Chancelière allemande, chancelait de son pinacle, accusée d’avoir été trop lente à réagir à la crise financière. Son prédécesseur, le vieux, le Jacquot, en prenait aussi pour son grade. Il le représenta drapé dans le manteau de menteur mental qui promet aux Turcs des consultations dans 15 ans alors que dans 15 ans le Jacquot ne sera peut-être plus de ce monde !

Ah, quel festival d’autosatisfaction étayé de diatribes à l’encontre des petits camarades de l’Union Européenne !

Tu as raison Nicolas : tes voisins européens ne méritent pas d’appartenir à un ensemble que toi seul sais diriger avec tant de maestria et d’expertise ! Ils ne sont qu’un ramassis de rats massés ou de morts assis qui en ont marre assez de l’Europe. Alors que toi, ô astre vénérable, ô lumière des justes causes, tu éclaires de tes idéaux libéraux les ombres sournoises de 27 pays qui se traînent économiquement !

Nîmes a applaudi ! Nicolas a trouvé, à Nîmes, alliés.

C’est une ville très UMP. Elle en veut, Nîmes ! Quel poison pour le parti socialiste !

Mais déjà Nicolas se magne à Nîmes. Il signe quelques autographes pour des Nîmois aux doux minois !

Elle est pas belle la vie ! Aux Nîmois qui mal y pense !!

mardi 5 mai 2009

RACYSTEME DE DEFENSE DES FAIBLES

Contrairement au sport la musique adoucit les mœurs. On pourrait méditer mille fois cette phrase que j’utilise comme introduction à mon petit texte militant mais aussi méritant.

A Lagnieu, petite ville de l’Ain (6 643 habitants) s’exprime régulièrement, sur une pelouse qu’ignorent les chèvres googleliennes, (voir article précédent) une équipe de football. L’équipe défend ses couleurs mais parfois les coups leurrent le public. Car le vrai coup franc peut cacher un coup vil et mesquin. Derrière un corner peut se dissimuler un con sur les nerfs. Derrière une touche peut se tapir un «pas touche sale nég..... ! »

Et oui, vous l’aurez deviné : certains joueurs de Lagnieu sont racistes !

Aussi, par un joli Dimanche 25 janvier, alors que le curé de la paroisse avait prêché sur la Conversion de St Paul le long du chemin de Damas, un match opposait l’équipe locale à celle de Rossillon.

Rossillon, ville de l’Ain (elle aussi) connue pour son château du XVème siècle, peut s’enorgueillir de posséder également une superbe équipe de football ouverte au métissage. En effet, dans cette équipe rossillonaise évoluent pas moins de sept joueurs de couleur !

Sept sur onze c’est moins que dans certaines compositions du onze tricolore que sait nous concocter Sieur Domenech.

- Il est regrettable que l’équipe de France de football compte neuf blacks sur onze, avait déploré Georges Frêche, le président socialiste de la région Languedoc-Roussillon, en 2006.

Il avait, pour ces propos, été poursuivi en justice…

A croire que ça dérange beaucoup de gens que des équipes françaises soient formées de gens de couleur !

Certains idiots, face à des joueurs noirs, se rengorgent de saillies, et s'ingénient en trésors de quolibets racistes. Le propos de ces gars lasse mais ils continuent de tels écart en boeufs qu'ils sont.

Mais revenons à notre match Lagnieu-Rossillon.

Les Lagnolans dominent de la tête et des épaules la petite équipe de Rossillon. Très vite le score de 5-0 s’affiche sur le vieux panneau en bois qui jouxte la petite tribune. Les Rossillonais ne semblent pas en forme. On les voit, pauvres héros, sillonner la pelouse, l’âme en peine, cherchant le ballon.

- Ah tiens ! Il est déjà dans nos filets. Ca fait combien ? 5 – 0 ! Diantre !

- Hé oui, sale n…..(censure), on vient de t’en foutre 5 dans ton c…(censure) ! Et c’est pas fini s…..(censure) n………(censure) on va t’en foutre plein dans ta gueule de s…..(censure) n…..(censure).
C’est un supporter lagnolan qui lance de telles insanités du haut de cette petite tribune ?

Que nenni ! C’est un joueur du club local ! Non content de mener par un score aussi flatteur, qui devrait le satisfaire tant il humilie l’adversaire, il pousse le bouchon jusqu’à insulter le pauvre Rossillonais dont le grand tord est d’être né en Afrique et de présenter au public un visage un peu moins blanc que le standard local !

Makam Traoré, pleure de tout son saoul ! Il est inconsolable ! Son entraîneur lui dit :

- Porte plainte ! La loi française te protège contre ce genre de propos indigne de notre République ! Il faut le tacler en justice, c’est ta clé ! La clé de la défense légitime ! Va droit au but ! On va lui mettre le carton rouge de l’infamie ! Il ne s’en remettra pas !

Et c’est ainsi que ce mardi 5 mai 2009 le vilain raciste comparaît devant le Tribunal Correctionnel de Belley. Il risque jusqu'à six mois de prison et 22 000 euros d'amende.

Makam qui pensait retourner au Sénégal, pays de sa naissance, restera en France jusqu’à nouvel ordre : un ordre intime qui pourrait émaner d’une nouvelle insulte d’un inconditionnel du football imbécile et raciste.

Le pseudo humoriste Dieudonné suit l’affaire de très près car, lui aussi, comparaîtra le 22 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris pour "injures raciales" après avoir remis sur la scène du Zénith, le 26 décembre 2008, "le prix de l'infréquentabilité" à l'historien révisionniste Robert Faurisson.

Heureusement, Dieu nous en préserve, que Dieudonné ne joue pas aussi au football !

lundi 4 mai 2009

LES CHEVRES SANS GOÛT GUEULENT !!

Le Moteur de Recherche Google (MRG) vient d’embaucher près de 200 chèvres car vient d’émerger de MRG l’idée géniale de remplacer les tondeuses par les caprins !

L'idée d'embaucher des chèvres en guise de tondeuse à gazon s'inscrit la ligne politique de développement durable de la société.

Jean Louis Borloo suit l’affaire de très près car il souhaiterait tenter l’expérience sur les pelouses de l’Elysée. Pelouses dont l’épaisseur intense dénote une certaine aversion à la tonte que partagent les deux époux Sarkozy !

Les pelouses et pâturages qui jouxtent les établissements Google seront donc tondus par les mâchoires hyperactives des ruminants !

Ces herbivores ont le mérite de ne pas recracher de CO² dans l’atmosphère, contrairement aux tondeuses de Google, consommatrices d’essence. Mais pourquoi Google n’avait-il pas opté pour des tondeuses électriques.

- Trop de rallonges, rétorque un préposé aux espaces verts googliens. Et nous nous prenions les pieds dans les fils électriques quand nous ne les sectionnions pas, par mégarde !

Donc les 200 chèvres sont arrivées sur les terres du MRG. Très vite elles ont déchanté et ont fait grève. Face à l’incompréhensible comportement des animaux les dirigeants de Google ont cherché à connaître les revendications. Mais, pour connaître le langage de ces bestioles, il fallait des interprètes.

On fit appel à la spécialiste des voix chevrotantes. Marie Laforêt fut très contente de reprendre du service et utilisa ses compétences pour traduire les revendications des chèvres paresseuses.

- Elles veulent triple dose de granulés, dit la chanteuse sur le retour. Du moins, c’est ce que j’ai compris !


- Si ce n’est que cela ! On va remédier au problème !

Après maints calculs, il s’avéra que, même avec triple dose, on avait une opération rentable et oh combien écologique !

Cependant, entre-temps, une chèvre dissidente avait fait du zèle en chapardant une tondeuse et en l’utilisant, à bon escient. Elle avait déjà tondu 10 m² quand les grévistes lui sont tombées dessus en vociférant :

- Tu nous gâches la grève, c’est antisyndical ! Arrête cela tout de suite !

La pauvrette dut obtempérer pour ne pas servir de bouc émissaire ! Quand elle sut qu’elle aurait, elle aussi, triple ration elle fit de superbes bons de cabri !

Le travail put reprendre après quelques négociations touchant, en vrac : les RTT caprins, la prime d’assiduité, la possibilité d’allaiter les petits durant les heures de travail, la pause du midi, les 8 semaines de congés payés, la prime de licenciement en cas de délocalisation de Google dans des zones asiatiques où le yack est moins rémunéré que la chèvre …


Le travail put reprendre ! Mais, foi de Fabiano, une question me hante : est-on sûr que, lorsqu’elles pètent, les chèvres n’émettent pas du méthane, ainsi que le font leurs cousines bovines ?

Car le méthane (CH4) est un gaz à effet de serre ! Donc méfiance !


Il faudrait que les scientifiques se penchent sur la question. Il n’est pas sûr que le MRG ait eu la bonne main en optant pour les caprins et cela pourrait le faire devenir chèvre !

DIVORCE A L'ITALIENNE ALITA LIENS !

Après dix-neuf plombes de mariage, trente ans de vie commune et trois enfants ensemble, Véronica, âgée de 53 ans, va demander le divorce !

Véronica c’est Madame Berlusconi ! Elle est l’épouse de Silvio Berlusconi, dit le « Cavaliere » !
Vous savez c’est ce type qui dirige notre voisin, ce beau pays : l’Italie !


J’ai parlé de lui, dernièrement : il téléphonait sur son portable tandis que Angela Merkel cherchait désespérément à le faire venir vers le groupe G20 ! Quel mufle !

Et bien, figurez-vous que Véronica n’en peut plus de ce mari qui découche ! Elle en a plus qu’assez et veut casser ! Trop c’est trop ! Trop de ce type qui a vingt ans de plus qu’elle et qui se permet de draguer des « soubrettes » tout juste majeures, quand elles ne sont pas mineures !
Majeur ou mineur, le ton est donné : celui du divorce ! Et pas moderato !


Mais connaissant la bête politique qu’est Berlusconi, mesurant son pouvoir médiatique, on est en droit de penser que Véronica n’a pas gagné d’avance !!

Il a plus d’un tour dans son sac ce Don Juan qui se fait nommer « Papounet » par les petites jeunes auxquelles il déclare sa flamme.

Ainsi Berlusconi le vieux beau relooké
Se voit, par son épouse, au divorce acculé !
Lui qui semblait jouir d’immunité pérenne
En matière d’adultère, le voilà sous la peine !

Sous la peine infamante et surmédiatisée
Un terrible revers à vouloir s’exposer
Dans les médias ritaux qu’il régit sous sa botte :
Véronica, sa mie, va porter la culotte !

Elle va, fortissimo, le divorce engager !
Lassée du libertin mari « Cavaliere »
Chevalier sans panache et coureur de jupons :
Courtisans de mineures, incurable bouffon !

Elle va porter, presto, devant dame Justice
Son besoin de rupture qui n’est pas un caprice
Car Capri c’est fini, et Venise, et Florence
Ne reste qu’un dégoût et parfois des flots rances.

Elle va rompre le pont sous lequel dix neuf ans
De flots tumultueux avaient coulé, séant !
Elle va couper le fil d’hypocrites appels
De fallacieux discours en pardons éternels.

Silvio pourra toujours se draper dans l’outrage
Imposer des excuses à la maître d’ouvrage
Il s’enfoncera tant dans la fange des tords
Que l’Italie verra, en lui, l’être retors.

Sous le vernis factice viendront se craqueler
Cette morgue nourrie par la faim de lauriers.
La cassure d’un mariage touchera droit au cœur
Le Don Juan flétri aux misérables fleurs.

A moins, qu’en un sursaut de féroce félin
Berlusconi, piano, ne reprenne la main
Pour accrocher au dos de sa Véronica
Le poids de l’infamie en ce piètre combat !

dimanche 3 mai 2009

HALDE AU JEUNISME !

Tous les mardi soirs, sur M6, la Nouvelle Star frise les records d’audimat !

Cette émission, sorte de radio crochet des temps modernes, a pour but de dénicher l’oiseau rare : celui ou celle qui remplacera une âme de la chanson française qui s’est éteinte. Il s’agit donc de puiser une nouvelle voix avec un filet dont les mailles se resserrent d’émission en émission. Une sorte de coupe de France de la nouvelle chanson française avec ses aller sans retour et malheur aux vaincus. Seul(e) un(e) jeune finira premier(ère) et verra s’ouvrir devant lui (elle) l’allée royale qui mène à la célébrité !

J’ai bien parlé de jeunes ! Et c’est là que le bat blesse.

La Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations) vient d’épingler sérieusement l’émission de M6 pour « jeunisme exacerbé » !

En effet, dans le règlement de l’émission « La nouvelle Star » un article stipule qu’un candidat de plus de 34 ans peut aller se faire voir chez Nana Mouskouri et Demis Roussos réunis !

La Halde aurait été saisie par un certain VGE de Chamalières qui se serait vu refuser le ticket de participation sous prétexte qu’il jouait de l’accordéon comme une vache limousine qui aurait contacté le H1N1 ! Tu parles d’un prétexte ! En fait c’est son âge avancé qui fut la cause de la discrimination !!

Il se pourrait que ce monsieur ait gain de cause et que, dès l’édition 2010, la « Nouvelle Star » soit acculée d’accepter toutes les personnes de 7 à 77 ans voire plus.

Après tout, en Grande-Bretagne, l’équivalent de notre « Nouvelle Star » a bien été le tremplin d’une extraordinaire Susan Boyle, chanteuse écossaise, au look de cooker décoiffé mélangé à du bouledogue de Cornouaille ! Et cette chanteuse improbable a soufflé ses 47 bougies !

Alors, en place, les Seniors !!

samedi 2 mai 2009

IL EST REVENU LE TEMPS DU M.U.G.U.E.T

(Double cliquer sur l'image pour mieux apprécier la réaction de chaque membre du MUGUET)

- It is very exceptionnel, dira Aschieri en singeant Nelson Montfort, nous avons réussi notre G8 en ce 1° mai 2009.

Oui, exceptionnel. Pour la première fois dans l’histoire du syndicalisme français, un 1° mai unitaire a rassemblé les 8 principales forces sociales : CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU et Solidaires !
- Il faut arroser cela, lance Thibaut le Cégétiste à la coupe PlayMobil !
- Arroser c’est baptiser, remarque Voisin, le chef des travailleurs chrétiens (CFTC) comment va-t-on baptiser notre unité ?
- Ben, le G8, dit goguenard Chérèque, le CDDTiste !
- Non, cela ressemble trop au G7 ou au G20 des chefs d’Etat, remarque Mailly de FO, ils faut se singulariser !
- Hum, ça sent bon, remarque Aschieri, le chef de la FSU, d’où provient cette fragrance qui m’échoit ?
- C’est un brin de muguet que j’arbore sur ma veste, fait remarquer Vancraeynest de la CGC, il vient de mon jardin !
- Mais c’est ça le symbole : le Muguet ! clame Chérèque, on aura notre symbole comme au rugby : le trèfle c’est l’Irlande, le chardon c’est…
- C’est l’Ecosse, oui on sait, interrompt Mahieux le grand barbu de « Solidaires », arrête avec tes références ovalisques !
- N’empêche que défiler avec chacun un brin de muguet, le premier mai, ça le fait bien, remarque Mailly !
- Et j’ai mieux, jubile Thibaut, le Muguet pourrait être aussi notre acronyme !
- Notre quoi ? s’interroge Mahieux dubitatif.
- Notre acronyme : notre sigle dont les lettres formeraient le mot MUGUET !
- Ah, génial, lance tonitruant Marouani de l’UNSA, très discret jusque là.
- La première lettre M ne pourra être que le M de Mouvement, c’est quasiment inévitable, remarque Mailly.
- Il ne pourrait en être autrement, renchérit Aschieri.

Je vous ferai grâce de la progression neurointellectuelle de nos huit compagnons qui a mené à l’adoption de l’acronyme suivant :

Mouvement Unitaire pour la Grève Unique Expression des Travailleurs

Retenons de cet acronyme :

- Qu’il réhabilite la procédure de grève. Le choix du mot a le mérite d’être clair : la grève doit demeurer la seule, l’unique expression des travailleurs en colère. Donc, sus aux séquestrations ou harcèlement de tous genres qui sont indignes du mouvement syndical.

- Qu’il replace sur un piédestal le mot « Travailleur » si cher à Arlette Laguiller. Il fallait, en effet, replacer le débat autour de ce mot qui cristallise à la fois le grand projet de Sarkozy (Travailler plus pour gagner plus) tout en caressant dans le sens du poil les défenseurs du travail face aux affronts du grand capital ! C’est finement joué !

Le MUGUET a donc défilé dans les rues de maintes grandes villes de France, en ce premier mai 2009.

Les huit du MUGUET brandissaient le brin symbolique en criant :

- Nous allons foutre le brin dans le capitalisme en crise ! A mort les délocalisations ! La société va opérer une mue, une révolution pas triste ! Ce sera une mue gaie !

Certains membres de la communauté homosexuelle ont pris le message à leur compte et sont venus se grouper au MUGUET. Des CRS, découragés par leurs conditions de travail ont gonflé les rangs en brandissant, eux aussi, un brin de muguet en guise de matraque pacifique !
C’était un joli tableau de solidarité ! On pouvait vraiment sortir les Kleenex !

Tellement sublime et universel que les traditionnelles polémiques sur le taux de participation ont, pour une fois, fait flop : FLOP !

En effet, selon la police le nombre de manifestants étaient de 1 201 698, pour toute la France, alors que le MUGUET annonçait un nombre de 1 201 695 !

Mais comment expliquer cette différence ?

La Police des Polices doit mener l’enquête.

jeudi 30 avril 2009

LE PARI DE ST NICOLAS

A la Cité du Patrimoine et de l’architecture eut lieu un sermon. Le prête s’appelait Nicolas et il invita les fidèles à croire au grand Paris :

- Je fais le pari d’un grand Paris ! Nous allons écrire, mes frères, une nouvelle page de l’histoire parisienne. Oui, avec vous, mes brillants élus d’Ile-de-France, que vous soyez de droite ou de gauche ou du milieu, oui, avec vous nous bâtirons un grand Paris qui ira bien au delà de la Francilie ! Oui, visons grand ! Le Havre devra être le port du grand Paris !

A ces mots quelques fidèles eurent un frisson, d’autres exprimèrent un ricanement.

- Il délire, dit Delanoë, le Maire de Paris. C’est le H1N1 ?

- C’est bien possible, renchérit Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France. Il devient mégalo ! Un grand Paris qui va jusqu’au Havre !! N’importe quoi ! Et pourquoi pas un grand Bordeaux qui va jusqu’à Evian : après la cuite : la cure ! Et pourquoi pas un grand Lille qui va jusqu’à Bruxelles !

- Vos gueules, hurle Jean Tiberi, le Maire du 5ème arrondissement. Ecoutez la suite !

Ils écoutèrent et devinrent moins sarcastiques. Les gens de gauche virent planer une auréole lumineuse au dessus la tête de Nicolas. Une auréole qui ressemblait à un immense périphérique, désengorgé, délesté de tout trafic polluant. De la sainte bouche présidentielle s’évadaient des mots architecturaux de la plus belle envolée !

Nicolas était en véritable transe. Nourri de multiples projets que lui avaient fourgués les dix meilleurs architectes de son répertoire téléphonique, il dispensait des génies de créativité en matière d’aménagement du territoire francilien !

- C’est impressionnant, lança Jean Marie Le Guen, député PS du 9ème arrondissement, on se croirait dans un lundi de Pentecôte avant terme. Il parle dans toutes les langues. Il a démarré par du Thom Mayne puis a enchaîné sur du Jean Nouvel ! Ensuite il embraye sur du De Portzamparc, comme ça, sans aucune fiche ! Il prolonge la rhétorique par une dose de Foster mélangée à un zeste de Koolhaas ! Vraiment très impressionnant !

Et Jean Marie Le Guen (non, pas Le Pen !) n’était pas le seul à être sous le charme du sermon architecturœcuménique du chef de l’Etat. Il ne manquait que Carla pour mettre en chanson ledit sermon. Mais la belle n’était pas là et s’était fait la belle pour aller voir son ex, un certain Raphaël, pour une histoire de vol de photos !!

Le sermon dura une heure ! Ce fut un rare moment de grâce ! Il en résulta que tout l’auditoire avait été convaincu, plus que cela, avait été sous le charme divin du petit Nicolas qui peignit, avec une rare acuité spirituelle, les futurs contours de la nouvelle Lutèce :

- Création d'un métro automatique rapide de 130 kilomètres. En partie aérien et fonctionnant 24 heures sur 24, ce "grand huit" desservira dix grands pôles d'activité parmi lesquels Roissy, Le Bourget, Orly et La Défense…
- Prolongation de la ligne Éole (Saint-Lazare ressuscité jusqu'à La Défense) et de la ligne 14 (jusqu'à Roissy et "Vils Juifs" qui sera débaptisé pour devenir "Gentils Juifs" afin de faire plaisir aux combattants de l'antisémitisme)
- Construction de 70.000 nouveaux logements par an dans la métropole parisienne, soit le double d'aujourd'hui : un vrai miracle aussi spectaculaire que la multiplication des pains !
- Investissement d’un montant angélique de 850 millions d'euros pour le futur campus scientifique et technologique du plateau de Saclay (sa clé du Paradis Universitaire)
- Création d’une nouvelle forêt dans le cône de bruit de l'aéroport de Roissy : cela permettra de capturer des émissions de carbone et de les convertir à la religion verte des écologistes à la sauce Borloo !
- Mise en chantier de technologies performantes sur le plan énergétique des constructions
- Mise en place de « poumons » verts en cœur de ville : le prêtre a précisé qu’il s’agissait d’une métaphore signifiant la présence d’arbres, de végétaux dans la droite ligne des conseils de Cohn Bendit car ce que dit Dany « vert » sert !
- Baptiser le Havre comme futur port du Grand Paris et de la Seine, l'axe nourricier de la métropole, Havre de Paix.
- Implantation de la Cité judiciaire aux Batignolles (17e) et de la Cité de la Défense nationale à Ballard (15e) !

Les fidèles sortirent du temple du Patrimoine tout imprégnés de la Parole divine. Avant de se retrouver sur le parvis il glissèrent, chacun, un petit chèque dans le tronc. Un petit chèque de quelques millions d’euros pour financer ce gigantesque dessein divin !

Paris vaut bien une messe !

Amène l’argent !

mercredi 29 avril 2009

ON NE PEUT PAS DIRE QUE LE PIRE EST NÉ

A Madrid, belle capitale espagnole, s’est rendu notre petit Nicolas. Toujours accompagné de sa fidèle Carla, il a rendu visite à Juan Carlos, le roi ibérique.

Le soleil était au rendez-vous ! La paella était délicieuse avec ses moules exquises, son riz indéfectible, ses gambas succulentes !

Nicolas en a pris trois fois. En réalité il a mangé la part de Carla qui veille à son régime minceur bifidus ! Puis il s’est goinfré de chouros accompagnés de turrons, ces nougats espagnols qui niquent les dents (comme le dit si bien Renaud dans une de ses chansons, mais en parlant des roudoudou !).

Nicolas devait reprendre des forces avant d’affronter le terrible Zapatero qui le dépasse pas d’une tête et demie ! Aïe ! Comment allait-il négocier cette rencontre avec le premier ministre espagnol qu’il avait jugé pas très intelligent, selon le journal Libération !

Entre temps Sainte Ségolène avait bien fait des pieds (poitevins) et des mains pour demander « Pardon ! » au nom de la France pour les propos infâmes à l’endroit de José Luis Zapatero. Mais est-ce que cela allait suffire ?

Finalement tout s’est bien passé ! Il n’y avait pas de quoi passer une nuit agitée, pigmentée de frissons et nappée de sueurs froides à réveiller Carla toutes les dix minutes en criant :

- Carla ! Carla ! C’est José Luis !! Il va…Il va m’étrangler ! Pitié !

- Mais non, mon chéri, rendors toi ! Ce n’est qu’un vilain cauchemar ! Allez, reprends ton prozac, mon Nicou adoré ! Oui, avec le sédatif au brorume de Sodium ! Oui ! Le tout dans un verre d’eau ! M’enfin ! On dirait que c’est la première fois que tu fais cela ! Et je te signale qu’on ne prononce pas José mais « Rôsé » ! En espagnol le « J » c’est un « Reu » !

- Oui, Carlita chérie, c’est noté !

Il n’y avait pas de quoi fouetter el gato (le chat) : car cela allait être du gâteau !

Le grand Zapatero a vraiment bien accueilli le petit Nicolas. Les deux hommes ont multiplié gestes amicaux et œillades en gage de leur amitié et de leur solidarité.

Plutôt que de se trouver ennemis réciproques, ils se sont découvert un ennemi commun : l’ETA. Devant les parlementaires espagnol, le président français a réaffirmé le "soutien" de la France à l’Espagne dans sa lutte contre le terrorisme, celui notamment de l’organisation indépendantiste basque !

Et lors d’une conférence de presse commune, Nicolas a nié l’existence de la moindre trace de malentendu.

- La presse espagnole n’y est pour rien, les Espagnols n’y sont pour rien, c’est le petit clapot d’un médiocre débat politicien en France", a-t-il précisé !

Bref, personne n’y est pour rien ! C’est la faute à pas de chance ! Que hombre mas uportune !
En parlant de clapots, les deux hommes ont évoqué les vagues et remous que soulèvent les pirates au large des côtes somaliennes.

- Ils font des sacrés clapots, a dit José Luis !

- Logique, ils attaquent car ils ont faim ! Ils sont comme les requins ! Ils sont affamés et n’ont que clapots et les eaux !! Ah, ah, ah !

Le calembour étant en français, et mal traduit par l’interprète qui avait dix verres de Malaga dans le nez, il fit flop ! Personne ne rit dans l’assistance !

Nicolas, surpris, eut quelques renvois sonores de dépit !! La paella qui passait mal, sans doute !
José Luis ne releva pas et continua la conversation « comme si de rien n’était » pour faire plaisir à Carla.

C’est d’ailleurs cette dernière qui conforta Nicolas, comme pour bien enfoncer le clou de la quiétude, dans le sentiment qu’il doit, désormais, cultiver :

- Je peux t’assurer que José Luis est vraiment digne de ta confiance ! Il est super sympa ! Il faudra l’inviter à l’Elysée au plus vite !

- Tu crois Carla ?C’est sûr ! Il eut la délicatesse et l’intelligence d’esprit de ne pas relever tes éructations sonores ! Le Premier Ministre espagnol zappa tes rôts !!
A Madrid, belle capitale espagnole, s’est rendu notre petit Nicolas. Toujours accompagnée de sa fidèle Carla, il a rendu visite à Juan Carlos, le roi ibérique.

Le soleil était au rendez-vous ! La paella était délicieuse avec ses moules exquises, son riz indéfectible, ses gambas succulentes !

Nicolas en a pris trois fois. En réalité il a mangé la part de Carla qui veille à son régime minceur bifidus ! Puis il s’est goinfré de chouros accompagnés de turrons, ces nougats espagnols qui niquent les dents (comme le dit si bien Renaud dans une de ses chansons, mais en parlant des roudoudou !).

Nicolas devait reprendre des forces avant d’affronter le terrible Zapatero qui le dépasse pas d’une tête et demie ! Aïe ! Comment allait-il négocier cette rencontre avec le premier ministre espagnol qu’il avait jugé pas très intelligent, selon le journal Libération !

Entre temps Sainte Ségolène avait bien fait des pieds (poitevins) et des mains pour demander « Pardon ! » au nom de la France pour les propos infâmes à l’endroit de José Luis Zapatero. Mais est-ce que cela allait suffire ?

Finalement tout s’est bien passé ! Il n’y avait pas de quoi passer une nuit agitée, pigmentée de frissons et nappée de sueurs froides à réveiller Carla toutes les dix minutes en criant :

- Carla ! Carla ! C’est José Luis !! Il va…Il va m’étrangler ! Pitié !

- Mais non, mon chéri, rendors toi ! Ce n’est qu’un vilain cauchemar ! Allez, reprends ton prozac, mon Nicou adoré ! Oui, avec le sédatif au brorume de Sodium ! Oui ! Le tout dans un verre d’eau ! M’enfin ! On dirait que c’est la première fois que tu fais cela ! Et je te signale qu’on ne prononce pas José mais « Rôsé » ! En espagnol le « J » c’est un « Reu » !

- Oui, Carlita chérie, c’est noté !

Il n’y avait pas de quoi fouetter el gato (le chat) : car cela allait être du gâteau !

Le grand Zapatero a vraiment bien accueilli le petit Nicolas. Les deux hommes ont multiplié gestes amicaux et œillades en gage de leur amitié et de leur solidarité.

Plutôt que de se trouver ennemis réciproques, ils se sont découvert un ennemi commun : l’ETA. Devant les parlementaires espagnol, le président français a réaffirmé le "soutien" de la France à l’Espagne dans sa lutte contre le terrorisme, celui notamment de l’organisation indépendantiste basque !

Et lors d’une conférence de presse commune, Nicolas a nié l’existence de la moindre trace de malentendu.

- La presse espagnole n’y est pour rien, les Espagnols n’y sont pour rien, c’est le petit clapot d’un médiocre débat politicien en France", a-t-il précisé !

Bref, personne n’y est pour rien ! C’est la faute à pas de chance ! Que hombre mas uportune !
En parlant de clapots, les deux hommes ont évoqué les vagues et remous que soulèvent les pirates au large des côtes somaliennes.

- Ils font des sacrés clapots, a dit José Luis !

- Logique, ils attaquent car ils ont faim ! Ils sont comme les requins ! Ils sont affamés et n’ont que clapots et les eaux !! Ah, ah, ah !

Le calembour étant en français, et mal traduit par l’interprète qui avait dix verres de Malaga dans le nez, il fit flop ! Personne ne rit dans l’assistance !

Nicolas, surpris, eut quelques renvois sonores de dépit !! La paëlla qui passait mal, sans doute !
José Luis ne releva pas et continua la conversation « comme si de rien n’était » pour faire plaisir à Carla.

C’est d’ailleurs cette dernière qui conforta Nicolas, comme pour bien enfoncer le clou de la quiétude, dans le sentiment qu’il doit, désormais, cultiver :

- Je peux t’assurer que José Luis est vraiment digne de ta confiance ! Il est super sympa ! Il faudra l’inviter à l’Elysée au plus vite !

- Tu crois Carla ?C’est sûr ! Il eut la délicatesse et l’intelligence d’esprit de ne pas relever tes éructations sonores ! Le Premier Ministre espagnol zappa tes rôts !!

MORT SURE ET VIE RALE !!



Selon Bernard Vallat, le directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE), le virus H1N1 est abusivement appelé virus de la grippe porcine !

- Le virus H1N1 est un cocktail détonnant qui a été créé par des réassortiments de divers virus d’origine porcine, aviaire et humaine, dit-il tout en se mouchant avec un kleenex après avoir ôté son masque de protection d’un joli bleu clair.

- Ah ? Comment cela, demande le journaliste éberlué, la voix atténuée par le même type de masque ?

- Pardon ? Vous pouvez ôter votre masque, je n’entends rien à votre question ?

- Pardon ! Voilà, c’est fait ! Je vous demandais comment cela est-il possible ?

- On a su reconstituer le puzzle : la souche aviaire est d’origine mexicaine, elle en a l’accent en tous cas. Elle glougloute comme un dindon mais avec un fort accent espagnol. En revanche, il y aurait deux souches porcines. L’une serait d’origine américaine plus exactement du sud du nord de l’ouest de l’Arizona, où vivent les coboyes. L’autre pourrait venir d’Asie, mais pas d’Inde. Les cochons d’Inde ne peuvent être incriminés même si on a tendance à les prendre pour des cobayes. Les Chinois accusent le Tibet lequel répond qu’il n’élève que des yacks ! On cherche encore... Enfin, la souche humaine est américaine. Ca c’est sûr ! Elle n’arrête pas de parler en répétant tout le temps : Yes we can ! C’est sûr qu’elle peut envahir toute la planète et nous rendre malade rapidement !

- C’est donc grave ?

- Non, pas en France ! Mais il faut éviter de se rendre au Mexique même si les tarifs aériens ont chu depuis quelques jours. Vous êtes sûr de l’aller mais je serai plus circonspect quant au retour ! Et puis ça ne vous empêche pas de manger du porc sauf si votre religion vous l’interdit ! Moi-même je vais déguster, dans quelques heures, une magnifique entrecôte que m’aura cuisinée ma chère et tendre épouse !

- Ah ?

- Mais oui ! Pas de problème avec les normes actuelles de traçabilité ! On connaît la provenance des porcs avec autant d’acuité qu’on identifie l’origine des souches du H1N1 ! Il faut faire confiance à notre branche porcine ! Pain est notre sort...heu...sain est notre porc ! Achat de porc sans report : telle est ma devise ! Vous pouvez manger aussi de l’aviaire ; je veux dire de la volaille !

- Ah ?

- Mais oui ! Pas de problème : tout est étiqueté, bon sang de bon sang ! C’est pas de la merde ! Tiens, comment se fait-il que j’attrape des intonations coffiennes ?

- Oui, comment se fait-il que vous preniez l’accent de Jean-Pierre Coffe ? Un virus ? Contagieux ?

- Ah ! Ce serait amusant ! Un virus JPC de souche totalement humaine ! Non, en fait, c’est à force de le voir à la télévision dans vivement Dimanche ! Il a toujours de bonnes recettes ! Mais je m’égare ...

- Ah ?

- Oui, je m’égare ! J’en étais où ? Ah, oui : vous pouvez manger des poulets, des dindes, des pintades, des cailles, des pigeons, pigé ??

- Pies, geais...Egalement ?

- Non ! Vous avez pigé ? Vous avez compris ?

- Heu oui... Mais vous n’avez pas vu la troisième phase du problème ?

- Laquelle, cher ami ?

- Qu’est ce qu’on risque à manger des hommes ?

- .....

mardi 28 avril 2009

A MACHA

Macha Béranger vient de nous quitter.

Pendant trente ans, elle fut la voix de la Nuit pour les auditeurs de France Inter !

Ella a été cette voix rauque, défigurée par une surconsommation de tabac et, aussi, cette merveilleuse oreille qui savait capter les multiples confessions nocturnes.
Macha c'était la confidente des gens de la nuit : chauffeurs routiers, lâchement abondonnés par Max Meynier, infirmières, péripatéticiennes, cambrioleurs, travestis...

Ils se confiaient à elle comme on se confie à une grande soeur, ou à une mère.

A présent qu'elle n'est plus qu'un macchabée rangé (oui, je sais, elle est douteuse !) dans un cercueil de sapin, qui saura la remplacer ?

Pour l'instant, chère Macha, avec tout l'estime que je vous porte, veuillez recevoir ce modeste hommage :

Macha aimait mots chauds d’amis de nuits chômées
Et mouchait le méchant mot d’humains éméchés.
Macha aimait chemin des chats mâles amochés
Qui miaulaient la nuit leurs douleurs aiguisées.

Macha, aimait maints show des mi-mots chus d’émoi
Des mots d’hommes échoués au chemin de mous choix
Macha, charmait de mots l’âme des chats pantois
Qui miaulaient la nuit leur pathos de guingois.

Macha de sa voix rauque récurait des rancoeurs
De requins, de curés, de rockers, de coureurs
Macha c’était la voix de la nuit pour les cœurs
Qui devaient se confier à la mère, à la sœur…

Qui devaient se confier à la mère, à la sœur…

lundi 27 avril 2009

AH LES MOLIERES !

Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas vu le neveu de Mimi à la télévision. C’était son grand retour. Frédéric Mitterand était, de nouveau, sur le petit écran et plus exactement sur celui de France 2 : la chaîne publique qui revendique sa spécificité !!

Il a animé la 23ème nuit des Molières, diffusée en direct du Théâtre de Paris, en ce dimanche 26 avril.

Comme d’habitude il incarna l’élégance même, teintée de maniérisme à la sauce dandy sous un fard de politesse contenue comme seule arme face aux facéties d’un Laurent Baffie qu’on lui avait flanqué comme chauffeur de salle !

Franchement, associer Baffie à Frédéric Mitterand c’était osé !

C’est comme si on mariait Jean Marie Cavada avec Bigeard ou Eve Ruggieri avec Michaël Youn !!

La Ministre de la culture, Mme Albanel, honorait de sa présence cette prestigieuse cérémonie. Elle se demanda si c’était de l’art ou du cochon quand Baffie, le perturbateur de service, demanda à toute la salle de chanter Ah ! Le petit vin blanc !

La distinguée Christine tenta bien de chanter cet hymne à la gueule de bois, cet ode à la griserie, ce requiem de l’éthylisme franchouillard ! Elle ne put que remuer le bout des lèvres pour jouer à Mireille Mathieu quand elle nous sort le grand play-back !

C’était abominablement pathétique !

Mais cela n’avait que peu d’importance ! Après tout, l’essentiel était de décerner des Molières a des comédiennes et comédiens qui passent leur vie à brûler des planches et fond feu de tout bois pour allumer la flamme de la comédie ou de la dramaturgie chez des gens qui consument une bonne part de leur budget dans des billets de théâtres.

On a décerné au cerné (vu les poches sous les yeux) Patrick Chesnais le Molière du Meilleur Comédien.

Patrick brille dans la pièce « Cochons d’Inde » !

Je ne sais pas si cette pièce parle de Cochons vivant en Inde ! En tous états de cause, il vaut mieux qu’ils viennent d’Inde que du Mexique. Patrick ne risque pas d’attraper le H1N1 ou de jouer avec un masque bleu !

J’ai cru comprendre que cette pièce n’était pas pour sots et qu’elle traitait le problème de la mondialisation qui ne fait pas du lard pour tout le monde !

Donc une pièce intelligente ! Chaudement récompensée à travers ce Molière attribué à son principal serviteur, dont la palette de talents s’échine à captiver des gens « bon public » !

C’est déjà ça !

Ah j’oubliais ! C’est presque une parenthèse : Line Renaud a reçu un Molière d'honneur !

Elle versa larme entière !!

dimanche 26 avril 2009

SON PARTI, IL LA REND HILARANTE !

C’était un mercredi 22 avril 2009, à l’assemblée Nationale.

Ah, mercredi, folle journée ! Ce n’est pas Vincent Lindon qui me dira le contraire ! Dans le film de Pascal Thomas (2001) on le voit, père divorcé, en train de s’occuper de sa fille, tout en bravant les difficultés de la vie…qui continue.

Pour Rachida Dati, notre garde des sottises, ce fut aussi une folle journée.

D’abord faire garder Zohra ! Depuis qu’elle fait ses dents Zohra est très ch… ! Disons qu’elle donne du fil à retordre à Rachida. Surtout que le père n’est toujours pas là pour s’occuper de la progéniture !! Ah, les hommes !

C’est avec des grosses cernes sous les yeux que Rachida dépose la petite fille chez ses parents !
Puis elle se rend à l’Assemblée Nationale pour une réunion organisée par les Jeunes Populaires – une branche archi dynamique de l’UMP. Une sorte de pépinière de futurs Xavier Bertrand, de prometteurs Brice Heurtefeux… Ils n’ont de « populaires » que le nom car beaucoup ont conservé la particule, laquelle a bien résisté aux assauts révolutionnaires de 1789.

Ainsi, Rachida se retrouve dans l’hémicycle pour une sorte de « quiz ». Oui, je sais Jacques Toubon : c’est un vilain mot anglais ! Il faut le remplacer ? Tout de suite ? Là, maintenant, sur mon blog, dans le feu de l’écriture ? OK ! On va pas se fâcher pour si peu !

Donc, Rachida se retrouve dans l’hémicycle pour une sorte de questionnaire portant sur l’économie de la France et de l’Europe. Elle y retrouve Michel Barnier, le roi de la pêche, et Xavier Bertrand, le roi de l’UMP.

Rachida doit montrer qu’elle maîtrise tous les dossiers ! Elle a potassé la veille malgré les braillements de Zohra ! Un vrai calvaire !

Elle a passé une mauvaise nuit, mais bon ! On lui a dit que la petite réunion serait conviviale et bon enfant. Tout le public des « jeunes popu » lui est acquis ! Le questionnaire est présenté comme étant « humoristique ». Elle a donc le droit de faire le clown pour détendre l’atmosphère. Elle ne s’en prive pas. Elle sort le nez rouge et s’exécute un rapide maquillage clownesque autour de ses lèvres purpurines.

Déjà le public est hilare !

A une question portant sur le développement durable Rachida répond :

- Je récite. 77 % de notre énergie provient du nucléaire... C'est ça ? Non, électricité... On m'avait dit énergie. Mais il faut quand même se mobiliser pour développer les éoliennes. C'est ça ?"
- Oui, c’est ça, clame l’organisateur du questionnaire, un jeune Umpiste dégingandé, au faux air de François Fillon mais roux comme Hortefeux et visiblement en plein combat contre un acné récalcitrant qui tapisse son visage de comédons disgracieux.

Michel Barnier, s’étrangle.

Xavier Bertrand suffoque en voulant avaler un petit four Umpiste à base d’avocat agrémenté de caviar d’Ukraine et de gingembre de Malaisie…Malaise, hi, hi !!

Devant la Presse tout le staff de l’UMP précisera que c’était pour rire !! Moi, j’ai vraiment envie de voter UMP pour les prochaines européennes. Un vrai parti qui sait rire, et surtout de lui-même ! Oui, des vrais boute-en-train ces gens de l’UMP ! Si loin des moroses du P.S. qui, insatisfaits de s’autoflageller ont besoin de porter la repentance pour les fautes d’autrui.

CASSEZ VOUS LES VIRUS !!!

Au Mexique, aussi, il existe des pièces de théâtre, donc des acteurs et des actrices !
Il n’y a donc pas que des chanteurs, Mexiiiicoooo !

Parmi les actrices il en est une qui s’appelle Carmen Salinas.

Carmen, ça le fait pour une dame de spectacle ! On pense à Bizet et à cet amour qui, enfant de Bohème, n’a jamais, jamais, connu de loi !!

Mais au Mexique on connaît la loi. Et on l’applique. Durement, souvent !

La grande Carmen Salinas, du haut de ses 75 ans, s’est exclamée, sur scène, à l’issu de son spectacle :

- Si Florence Cassez est coupable, alors moi je suis une jeune fille ! (…) Pour moi, et pour tout le peuple du Mexique, Florence Cassez est innocente. Et je la défends car je hais l'injustice !

Et la salle… a applaudi
Ca ne faisait pas partie du spectacle.
Mais la salle a applaudi !

Qui est Florence Cassez ?
Vous ne vous en souvenez plus ? Alzheimer ??
Revenez sur quelques articles en arrière et vous verrez : sur mon blog je parle du fameux voyage des Sarkozy au Mexique !
Quand le petit Nicolas est venu au Mexique il devait parler du cas « Cassez » au président du coin, un certain Calderon.

Et puis...plus rien !

Pourquoi le cas « Cassez » c’est du caca sémantique dans le langage diplomatique entre les deux pays ?

- Parce que Florence Cassez est française mais jugée coupable par la justice mexicaine pour complicité de kidnapping et autre rapts…
- Parce que son transfèrement vers la France n’est pas dans les préoccupations premières de Nicolas. Notre cher Président est plutôt en train de réfléchir sur les futurs remaniements ministériels (Comment virer intelligemment cette volage de Rachida pour la remplacer par quelqu’un de plus fiable ? Comme éjecter la Mère Boutin sans défrayer la chronique de Radio Vatican ? Comment déplacer Rama Yade vers un placard doré sans ébruiter SOS Racisme ? Comment… ? No comments !!)
- Parce que Calderon pourrait perdre une majorité de sièges lors des élections législatives mexicaines prévues pour le 5 juillet. Donc, ce n’est pas le moment de creuser davantage sa tombe en libérant une française « coupable » aux yeux de l’opinion, dans un environnement très adhérent à la campagne « la peine de mort pour les kidnappeurs ». Brr.. Ca fait froid dans le dos !

Donc Florence est en prison, pour soixante ans !
C’est long soixante ans même quand on se sent soutenue par Carmen Salinas !
Surtout qu’elle ne la connaît pas cette Carmen Salinas !
Quand bien même la connaîtrait-elle, la peine n’en serait pas réduite pour autant !
Que peut-faire, pour elle, une septuagénaire du show-biz mexicain ? Comment pourrait-elle intercéder pour elle, cette actrice sur le retour ?

Elle ne sait rien d’elle. Sa copine de prison lui a quand même dit que Carmen avait joué dans quelques bons films mexicains comme « Le coin des vierges » :

- C’est un film d’Alberto Isaac, de 1974, tu connais ?
- Non ! Ca parle de quoi ? C’est un porno ??
- Non ! C’est un film assez corrosif qui se moque de la religion. Il évoque un groupe de femmes qui veut canoniser un charlatan faiseur de miracles.
- Ah ? Moi je connais un charlatan mais qui, pour l’instant, ne fait pas de miracles !
- Nicolas ??
- Oui, Nicolas ! Notre Président ! Je ne crois plus en sa parole !
- Tu as tord ! Je suis sûr qu’il cherche à te faire sortir ! Il a fait de même avec des infirmières bulgares !
- Non ! Tu te trompes ! C’est Cécilia, son ex, qui les avait fait sortir ! Il ne faut pas compter sur la nouvelle, cette Carla, pour me faire sortir d’ici !
- Je te trouve bien amère. Tiens, mais quelle est cette agitation soudaine qui nous échoit ?

Derrière les barreaux de la cellule qu’elles partagent, les deux femmes aperçoivent un mouvement désorganisé de matons. Ca court dans tous les sens, comme paniqués !

- Vite, prenez chacune un masque, lance un garde chiourme en faisant passer, entre les barres métalliques, deux tulles de papier bleu.

- Que se passe-t-il, demande la copine d’infortune de Florence ?

- Virus A/H1N1 partout dans le pays ! Virus mutant ! Très dangereux ! Dites le à votre franchie ! Tout le monde doit se protéger ! En attendant les vaccins ! C’est la grippe porcine !! Il faut faire attention !!

C’est ainsi que Florence Cassez entame son 41 ème mois de détention avec un masque de protection. A la cantine on a supprimé le lard et le jambon. Les détenues musulmanes y retrouvent leur compte ; sauf qu’on ne trouve pas de détenues musulmanes dans cette prison mexicaine, toute vouée au catholicisme, comme dans tout le pays !

Pour visiter des détenus musulmans : direction Guantanamo ! Pour quelques mois encore !
Mais je m’égare !

Revenons à Florence Cassez et au virus H1N1…

Florence change de masque tous les jours. Elle avait déjà le masque ! A présent elle en supporte un autre, pour des motifs sanitaires. Un port pour éviter les virus d’un porc.
Il ne manquait plus que cela dans ses ennuis. Ses espoirs semblent détruits (des truies ?)
Même si sa collègue lui assène tous les jours :

- Qui vivra verra (verrat ?) ! Tu m’as fait la promesse de tenir et cochon qui s’en dédit !

UNE SI BELLE NUIT

Le Musée Van Gogh, à Amsterdam, est tout simplement magnifique. J'y ai passé quelque deux heures en m'imprégnant du génie pictural de ce peintre hollandais qui avait terriblement aimé la France. Un véritable choc. Et un hommage bien modeste au regard de l'immense talent de cet homme qui aura vécu une existence psychologiquement fragile et quasiment programmée vers une fin tragique.
Tout est comme retranscrit dans la toile "Nuit Etoilée" (1889)



Mais à quoi rêvait Van Gogh
Devant le ciel étoilé
Qui baignait de vagues en vogues
Son esprit déboussolé ?

Mais à quoi rêvait Vincent
Qui imprégnât ses pensées
Sous le noir du firmament
De brillances constellé ?

A quoi pensait Van Gogh, hein
En peignant l’obscurité ?
A son ère d’avant Gauguin
Ou au douloureux après ?

A quoi songeais-tu Vincent
A l’asile de Saint-Rémy
Tout en peignant tes tourments
En sinueux traits de nuit ?

Repensais-tu à Millet
Ta référence en peinture
Ou à Théo, frère aimé
Confident de l’écriture ?

D’Arles rêvais-tu encore
Au sein de la maison jaune
Que des nuits multicolores
Nimbaient de leurs dieux aphones ?

De quoi rêvais-tu Vincent
Sous la gigue du pinceau
Echeveaux tourbillonnants
Dans ce nocturne tableau ?

Pensais-tu à cette mort
Qui déjà se profilait
Ce crépusculaire sort
Que tu allais te jeter ?

Pensais-tu à cette mort
Près de Paris, à Auvers
A qui tu vouerais ton corps
D’une balle de revolver ?

samedi 25 avril 2009

HOMMAGE A ANNE FRANK

De retour des Pays-Bas j'ai ramené dans mes bagages le souvenir indélébile de la maison d'Anne Frank. Cette maison, située à Amsterdam, aura été la cachette de la jeune juive de juillet 1942 à août 1944, avant sa déportation et celle de sa famille vers les camps d'extermination. Cette maison est devenue un musée, qu'on visite avec respect car, il s'agit, bel
et bien, d'un sanctuaire...


Nous étions plusieurs dizaines à attendre notre tour
Tout au long du Prinsengracht, longue file d’inconnus
Pour entrer dans ce qui fut ta maison du non retour.
Pour honorer ta mémoire dans ce printemps revenu.

Nous étions quelques dizaines mais je n’ai pensé qu’à toi
En grimpant toutes les marches de l’escalier si dressé
Un frisson me traversa en touchant les planches en bois.
Les pensées plongées au cœur de ces années de brasier

Je me voyais remontant à la suite de tes pas
Jusqu’à la porte cachette, bibliothèque trompeuse
Qui abritait derrière elle l’écrin de l’anonymat
Et cette chambre obscurcie où ton âme fut veilleuse.

Je me surpris à sentir le temps du frêle passage
Dans cette chambre recluse la présence de ta vie
Sur ces murs où tu collas des photos et des images
Pour égayer ta prison en attendant l’embellie.

Je me surpris à jeter un regard vers la fenêtre
Occultée pour éviter qu’on éveillât ta présence
Jaugeant la force inouïe qu’il faut pour voir le feu naître
Dans les lignes d’un cahier tenu dans le sombre immense.

J’ai, dans la chambre, senti le fantôme de ta grâce
La candeur de tes frissons mêlée au souffle puissant
De chaque mot déposé sur ce cahier qui retrace
Le cœur de l’humanité à l’orée de tes seize ans.

mardi 21 avril 2009

COEUR DU PALAIS A PEUR DU CALAIS...

Des mouvements de troupes sont observés par deux goélands qui survolent Calais.

- Tu penses que c’est pour dissuader les marins pêcheurs de faire grève, demande Jonathan le plus jeune des palmipèdes ?
- Non, la grève est finie, du moins je pense, répond le second tout en déployant ses ailes pour laisser s’y engouffrer le vent marin.
- Alors pourquoi tant de policiers et de gendarmes ?
- Encore ces histoires de migrants et de sans papiers. On va voir cela de plus près ! Tu viens ?
Les deux éboueurs volants se posent selon une fort jolie chorégraphie sur le corps de ballet, heu, sur le bord de Calais et constatent d’édifiantes démonstrations de force.
- Ben dis donc, dit Jonathan, si nous on nettoie les plages de leurs poissons morts on peut dire que les forces de l’ordre, elles, nettoient Calais des indésirables !
- Elles n’y vont pas par quatre chemins, Jonathan, c’est sûr !
- On dirait qu’il y a des interpellations à gogo !
Une mouette passe à ce moment là, juste au dessus de leur tête, et leur lance :
- C’est un grand nettoyage avant l’arrivée du ministre de l'Immigration Eric Besson. ! Il faut faire place nette !
- Ah ! dit Jonathan, c’est quoi un ministre de l’Immigration ?
- C’est un monsieur qui s’occupe de renvoyer dans leur pays des personnes qui ne sont pas en situation régulière ici, lui répond la mouette qui vient de se poser sur le sable mouillé, à trois becs des deux amis.
- Ah, s’étonne Jonathan, et pourquoi sont-ils en situation irrégulière ?
- T’es vraiment cave, lui répond sèchement la mouette, ils n’ont pas de papier ! Ce sont des clandestins !
- Ah !
- Oui, je viens de survoler la jungle et je peux vous dire que ça y va : ça déménage. On en a arrêté du monde : Afghans, Erythréens, Somaliens, Soudanais, Iraniens, Nigérians, Kurdes…De drôles d’oiseaux qui vivent dans des tentes de fortune !
- Ils vivent dans une jungle, s’étonne Jonathan ?
- Oui, une jungle, une sorte de campement insalubre dans une forêt. Les gens du Palais ont peur de ces oiseaux de mauvaise augure ! Alors on les chasse, sans poésie, sans sonnets !!
- Ah ??
- Venez, je vais vous y conduire !

Et c’est ainsi que les trois volatiles, survolant en pleine liberté la « Jungle », ont pu apercevoir l’activité des poulets zélés, ces coqs de combat de la République qui contrôlaient les papiers de pauvres dindons de la farce humanitaire, victimes d’un jeu de lois que nous commentent avec détachement et cynisme nombre de canards.

La mouette moqueuse résuma cette situation en parodiant un chanteur désormais disparu :

Dans la jungle, la terrible jungle
Le Besson viendra ce soir.
Les migrants peu tranquilles s’endorment
Dans la nuit du désespoir.

Rien n’est calme à Calais plage
Le Besson viendra ce soir.
C’est la rage, on craint le carnage
La police est au pouvoir.

L’indomptable, le redoutable
Le Besson viendra ce soir
S’faire la belle, passer le Chanel
Devient vraiment illusoire.

PARDON POUR LES CALCULS A VENIR



Le Conseil d’Etat, saisi notamment par François Hollande, l’ex de Ségolène Royal, a annulé, il y a quelques semaines, le refus du Conseil de l'audiovisuel (CSA) de comptabiliser le temps de parole du Chef de l’Etat.

En d’autres termes, à chaque fois que le petit Nicolas prendra la parole, on comptabilisera les minutes, voire les heures de ses allocutions radiophoniques, télévisuelles, visioconférencisées et on les imputera, c’est probable, sur le tiers réservé au gouvernement.

Car, actuellement, et depuis 1969, la règle des trois tiers divise les interventions politiques en trois parts égales: un tiers pour le gouvernement, un tiers pour la majorité parlementaire, un tiers pour l'opposition parlementaire.

Donc on comptabilisera la parole du Président et ce quelle que soit la teneur de ses propos : qu’elle paraisse honnête et pertinente ou qu’elle s’avère incorrecte ou irrespectueuse !

Mais c’est justement là, sur ce dernier point, que le bât blesse !

Car, à chaque fois que le petit Nicolas est irrespectueux, il se trouve une Sainte Ségolène, patronne du repenti tous azimuts, pour prolonger les propos disgracieux afin de les revêtir de repentance.

Autrement dit, il suffit que Nicolas passe deux minutes à dire du mal d’un Chef d’Etat étranger pour que notre chère Ségolène, affublée d’un boubou africain ou impeccablement sapée dans un tailleur Channel, rapporte les propos diffamants, les amplifie afin de mieux pouvoir les absoudre, au nom de la France, par une demande de pardon auprès de la personne supposée offensée.

Prenons un exemple qui viendra tôt ou tard.

Sarkozy, dans le nouvel avion qui le mène au Liechtenstein, est pressé par un groupe de journalistes.

Il devrait se méfier : ce sont les mêmes journalistes qui ont harcelé Benoît XVI dans l’avion qui le menait en Afrique. On connaît la suite…

Au cours de ce cours interview, le petit Nicolas, les neurones affectés par le mal d’altitude, se laisse aller à des incorrections :

- Je rends visite à ce petit pays qui mérite mieux que l’image pourrie de paradis fiscal corrompu. Je tiens à exprimer mon bonheur à rendre visite au quelque 35.000 habitants de cette Principauté dont une minorité se repaît, de manière crapuleuse, des réserves d’argent que déposent les malfrats et autres mafieux, grands bénéficiaires de capitalisme débridé.

Intervention qui dure 25 secondes (avec les temps de silence, de ravalement de salive...) !

Passage en bouche sur Internet, relais dans la presse internationale, offuscation des dirigeants du Lichtenstein, indignation du Parti Socialiste français, ricanement de Jean-Marie Le Pen, sourire narquois de Besancenot

On craint un conflit entre la Principauté et notre beau pays. Heureusement, la Suisse, pays neutre sert de tampon entre les deux pays !

Ségolène se précipite en train (économie oblige) vers le Liechtenstein. Au Landtag, devant les 25 députés de la Principauté, elle lance une demande de pardon :

- Pardon au peuple du Lichtentein, heu du Listchentein..heu du Litchenstien, enfin, bref de votre belle Principauté. Pardon pour les propos infamants qu’a tenus notre chef de l’Etat à l’endroit de votre si beau pays. Au nom de la France je demande pardon pour les paroles blessantes de M. Sarkozy ! Et moi je veux dire au Lichtentsein, heu au..bref, à votre pays que notre France ne s’en sort pas grandie d’une telle arrogance ! Oui, je vous demande pardon, vous, vaillants députés de ce si magnifique pays où j’ai placé un peu d’économ..heu un peu d’espoir ; que dis-je, beaucoup d’espoir ! Et, moi je,….
Je vous fais grâce de la suite du sermon selon Sainte Ségolène !

Durée totale : 2 minutes et 5 secondes.

Soit 5 fois plus long que la petite phrase initiale de Sarkozy !!

Alors Messieurs du CSA, comment comptabiliserez-vous le temps de parole de Ségolène ? Hum ?
La demande de pardon ségoléniste est-elle à imputer sur le tiers dévolu à l’opposition ?
Mais dans ce cas qu’en penseront les socialistes, et Martine Aubry en tête ?

Faut-il insérer ce temps d’absolution dans le tiers gouvernemental ? Mais est-ce Fillon qui gouverne mental de Ségolène ?

Faut-il l’englober dans le temps de parole de la majorité parlementaire ? Mais qu’en pensera Saint Coppé ?

Non ! Vraiment pas simple la comptabilisation des temps de parole dans un univers ségolénisé à forte implication judéo-chrétienne visant à essaimer le concept ambivalent de repentance systématique pour le compte d’autrui dans une optique républicaine de rédemption nationale !!

samedi 18 avril 2009

COTIERS CONTRE QUOTA

- Que vois-je au loin ? Est-ce cargo ?
- Non l’ami skipper, ta vue a encore baissé ! Ce sont plusieurs bateaux de pêche qui traînassent à la queue leu leu… Effectivement, de loin, avec une vue de presbyte on pourrait imaginer un énorme navire.
- Je ne suis pas presbyte mais myope, je te signale !
- Ok Patrick, on va pas se fâcher ! Bon, faudrait voir pourquoi ils nous barrent la route !
- Tu es sûr que ce ne sont pas des pirates ?
- Tu veux rire ! Des pirates au large de la Côte d’Opale ? On n’est pas dans le Golfe d’Aden ici !
- Peut-être, mais avec la crise et les séquestrations…On ne sait jamais !
- Arrête de flipper et rapprochons-nous un peu de cet étrange cortège !

Quelques minutes plus tard le petit laser, toutes voiles dehors, se rapproche du long chapelet de chalutiers qui clapotent en eau calme, sous un ciel printanier parfois troublé de petites pluies intermittentes.

- Oh, hé, du bateau ! On peut nous laisser passer ! Vous faites quoi, là, à vous suivre en file indienne ?
- On organise une opération escargot ! On joue les limaces des mers !
- Mais pourquoi ?
- Tu n’es pas au courant ? Tu viens de quelle planète ?
- Je viens des côtes belges et je me dirige vers la Normandie et…
- Ah, la Belgique, Bruxelles ! Bruxelles et sa Commission Européenne !
- Oui…Et alors ?
- Hé bien, mais, les technocrates de Bruxelles ont décidé qu’on ne pourrait pas pêcher plus de 1.409 tonnes de cabillaud par an. Ils appellent cela un quota !
- C’est pas mal 1.409 tonnes par an ! Je ne savais même pas qu’on pouvait trouver autant de cabillauds dans la mer du Nord ! Personnellement je m’en fous, je n’aime pas le cabillaud. Et toi Patrick, t’aimes ?
- De temps en temps pour faire plaisir aux gamins ; des panés, pour dépanner !
- Vous vous foutez de ma gueule ! Le cabillaud c’est notre gagne-pain ! Il faut absolument qu’ils augmentent nos TAC ! Sinon on tique !
- Vos TAC ??
- Oui, c’est encore une belle saloperie d’acronyme qu’ont pondue ces technocrates de Bruxelles. Ca signifie : Totaux Admissibles de Capture ! Les 1.409 tonnes ce n’est que 84 % du total autorisé sur la Manche Orientale ! Une misère ! Il nous faudrait les 100 % d’un total autorisé beaucoup plus conséquent !!
- Qu’est ce qui pèche dans ce système ?
- Mais vous ne comprenez pas ? Vous ne lisez pas la Presse, les entre filets ?
- Pas le temps !
- Mais bon sang ! Ce qui pèche c’est que les « gens » de Bruxelles vont nous asphyxier ! Il n’y aura pas assez de cabillauds pour tout le monde ! Certains membres de notre profession vont mettre la clé sous la porte, enfin, je veux dire, vont jeter l’ancre définitivement !
- Mais pourquoi ils vous font cela, les « gens » de Bruxelles ?
- Parce qu’ils sont sous l’emprise de scientifiques qui leur disent qu’une pêche anarchique et trop intense épuisera la faune. Donc ils fixent des quotas, ces fameux TAC, pour permettre le renouvellement des stocks de poissons. Ainsi, disent-ils, on pérennise l’espèce ! On nous assure une activité sur du long terme ! Ils disent que c’est une décision ad hoc !
- C’est pas idiot ! C’est vrai que les poissons ne doivent pas être tous pêchés et mangés si on veut qu’ils se reproduisent en nombre !
- Vous êtes scientifique, vous ?
- Ben, heu, non, pourquoi ?
- Alors fermez la ! Quand les TAC se fixent là, ça t’asphyxie ici ! Les scientifiques ignorent nos conditions de vie !
- Bon, vous fâchez pas…Heu, vous nous laissez passer ?
- Ouais, c’est bon parce que c’est moi et que ma colère ne peut enfler tant ! Car les coronaires ne résisteraient pas ! Je suis cardiaque ! Allez-y !
- Merci, et chalut quand même !!

vendredi 17 avril 2009

QUELQUE HULOT !!


Mais qu’est-ce qu’il leur a pris aux penseurs de Métrobus ? Pourquoi cette régie publicitaire de la RATP a-t-elle supprimé la pipe de M. Hulot ?
Nicolas Hulot, descendant du célèbre héros, en est tout retourné !!

Recadrons l’histoire : une exposition Jacques Tati est programmée à la cinémathèque de Paris (présidée par notre cher Costa-Gavras).
Comme à l’accoutumée, les stations de Métro parisien sont pressenties pour être des vecteurs de diffusion de l’évènement culturel ! On va donc coller des affiches sur les murs souterrains qui parleront de cette manifestation. Le mieux est de choisir une scène d’un des films de Tati. On n’a que l’embarras du choix. Un cadre de Métrobus choisit une scène qui montre M. Hulot (alias Jacques Tati) sur un solex, en train de remonter une artère parisienne en cosolexisant (on ne peut dire covoiturant) un gavroche.

- C’est ringard, lance son collègue, un solex !!
- Oui mais c’est de l’époque ! Tati a filmé une époque révolue à présent !
- Non, finalement, ce qui gêne, vraiment, c’est... le gamin !
- Pourquoi ?
- Enfin regarde : un solex qui remonte une voie c’est déjà poussif ! Quand tu rajoutes un môme de 25 kg à l’arrière, ton solex il n’avance plus !!
- Oui, c’est vrai !! Il faudrait imaginer une énergie supplémentaire qui booste le moteur c’est cela ?
- Ben oui mon neveu ! Tiens, on va imaginer une énergie éolienne de complément !
- Comment cela ?
- Ben, ben ! Ca y est ! Je suis génial ! On attache un moulin à vent sur le chapeau de M. Hulot ! Le vent fait tourner une turbine qu’on devine dans le chapeau. La turbine procure un courant électrique qui alimente un moteur auxiliaire qu’on imagine à gauche du moteur à essence et...
- Ridicule !
- Pourquoi ?
- En cas de tempête le chapeau s’envole et la petite éolienne aussi !!
- Ah, ah ! C’est vrai ! Tu as raison !
- Par contre, pourquoi ne pas imaginer que M. Hulot tienne entre ses dents le manche du petit moulin à vent ?
- Hé, pas con cela !
- Hein !!
- Ouais, mais...
- Mais quoi ?
- Ben, tu vois pas : M. Hulot a déjà un tuyau de pipe entre les dents !
- C’est pourtant vrai ! Tu as raison ! Alors, on fait quoi ?
- Ben...
- J’y suis ! On supprime la pipe et on la remplace par le petit moulin !
- Pas mal ! Oui, génial ! Et en plus on éradique un méchant symbole du tabagisme ! C’est très tendance !!
- Surtout que, je crois, je n’en suis pas sûr, mais il y a, je crois, mais je ne l’affirmerais pas, mais il me semble que..
- T’accouches !?
- Il me semble qu’il y a une loi qui interdit l’affichage de symboles tabagiques !
- Ah bon ?
- Oui, mais bon, peu importe. On fait comme cela ?
- Ok ! On soumet le projet à la commission de publicité.

Et c’est ainsi que sur l’affiche a été adoptée, exposant aux yeux du public halluciné un Mr Hulot flanqué d’un ridicule moulin à vent jaune !!

Les auteurs de l’affiche ne croyaient pas si bien dire en subodorant l’existence d’une loi qui interdit de faire de la publicité pour les cigarettes, cigares et autres pipes !

Sans le savoir, retranchés derrière leur alibi « moteur de complément », ils ont appliqué la loi. Il l’ont respectée, à l’insu de leur plein gré, comme d’autres, en des temps plus anciens, l’avaient appliquée en ôtant de la bouche de Lucky Luke son affreuse cigarette pour la remplacer par un brin d’herbe.

Dans la même série des substitutions, nous retiendrons :

- La suppression de la longue brune de la bouche ministérielle d’André Malraux
- La suppression du mégot des lèvres poétesses de Jacques Prévert
- Le retrait pur et simple de la longue pipe philosophique des organes lippus de Jean Paul Sartre.
Dans la même optique, nous pourrions imaginer dans un futur proche et pour d’autres célébrations commémoratives :

- La suppression du hideux mégot de Gainsbourg, remplacé par une sucette à l’anis.
- L’extirpation de la Gitane des doigts de Françoise Sagan et l’apparition d’un gros stylo Waterman...Bonjour tristesse !!
- Le retrait du cigare de la bouche en V de Churchill
- L’extraction du cigarillo de Corto Maltese au profit d’un trombone de bureau...

En voyant l’affiche de Métrobus, Claude Evin, le père de la loi qui porte son nom, n’a pas pipé mot ! Puis il a dit :

- C’est franchement ridicule ! Priver Mr Hulot de sa pipe c’est comme priver Tintin de son chien Milou ! Ma loi ne se veut pas anticulturelle ! Les Français sont suffisamment intelligents pour distinguer l’objet publicitaire du symbole culturel. Mais laissez fumer nos icônes !! Surtout qu’elles ont cassé leur pipe depuis un moment !

Evin sait évincer le méchant fumeur et vint sévèrement tancer qui pollue le voisin ! Mais il ne fera jamais outrage à l’intelligence de ses concitoyens :

- Moi-même j’ai dévoré des tonnes de Lucky Luke quand j’étais gamin. Je voyais bien que le cow-boy avait une réelle addiction pour le tabac. Je m’apercevais bien qu’il chassait les Dalton tout en s’en grillant une ! Ce n’est pas pour autant que je me suis mis à fumer !!!

Tu as raison Claude : ce genre de tripatouillage d’affiche est vain !
Ce n’est qu’un écran de fumée !
Comme me dirait un copain flic : pour éviter le passage à tabac il ne faut pas commencer !!
Et, j’ajouterai : il ne faut pas mégoter avec la santé !